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Un petit tour dans le vaste Monde, une pause dans une salle de spectacles, un détour par la cuisine ou auprès du sapin de Noël ... deux ou trois créations … Bienvenue chez moi , agréable visite, et n'hésitez surtout pas à laisser un commentaire. Pour être informés des articles récents, n’oubliez pas de vous abonner. A bientôt.

Jour 12 - YANGSHUO - GUILIN via LONGSHENG

en route pour les rizières

Et voilà, notre dernière vraie journée de tourisme se profile ; comme ce séjour aura passé vite, que de belles découvertes, et aujourd’hui nous devrions terminer en apothéose, ce sont les rizières en terrasses qui sont au programme !

Nous allons commencer par la visite d’une plantation de thé.

Il fait un grand et beau soleil ce matin ! Tout le monde a sorti ses lunettes de soleil, du coup Tsi-Tsi nous explique que les jeunes filles des minorités ethniques ont la réputation de préférer les hommes à lunettes censés être cultivés et pas machos !! une rumeur court dans le bus concernant les femmes à lunettes J

Sur sa lancée, elle souligne que dans les films chinois les lunettes sont un code, celles de soleil étant associées aux maffieux.

Sur la route nous prenons conscience que finalement il n’y a pas que les rives de la rivière Li qui offrent le spectacle des formations karstiques,  elles délimitent la grande plaine agricole que nous traversons. C’est enchanteur, même si nous les voyons qu’à travers les vitres du car qui roule à vive allure.

Jour 12 - YANGSHUO - GUILIN via LONGSHENG
Jour 12 - YANGSHUO - GUILIN via LONGSHENG
Jour 12 - YANGSHUO - GUILIN via LONGSHENG

Tsi-Tsi nous parle maintenant du riz, indissociable de la vie chinoise, mais qui commence à poser problème. La pression démographique augmente la demande de constructions qui prennent sur les surfaces des rizières malgré le nombre de bouches à nourrir toujours croissant.

Sous le régime de Mao, le riz était rationné, distribué en fonction de l’âge et du sexe de chacun. Il en était de même pour la viande, le poulet était alors un plat de luxe, consommé à l’occasion du Nouvel An. Les parents avaient pris l’habitude de donner leur part aux enfants ; maintenant on lutte contre l’obésité et il faut importer du riz du Vietnam ou de Thaïlande.

Le gouvernement achète le riz pour constituer des stocks en cas de disette, tandis que le paysan, lui, peut conserver une partie de sa récolte au titre de l’autoconsommation et vendre le reste à des négociants.

Il n’y a pas que les immeubles qui rongent les rizières, comme notre guide nous l’a déjà dit, la culture des plantes décoratives s’est largement répandue car elle bénéficie d’une importante demande et est bien moins contraignante.

Jour 12 - YANGSHUO - GUILIN via LONGSHENG

Laissant le riz, il est maintenant question de bambous, très utilisés en Chine (et ailleurs !) ; ils sont transformés en cannes à pêche, tuteurs, radeaux, boites à thé, bouteilles d’alcool, baguettes, instruments de musique, et aussi, ici en échafaudages et canalisations.

La plante est exceptionnelle, elle atteint 10 mètres en un mois, elle se met ensuite à grossir. Elle est aussi très robuste et se prête à de nombreuses utilisations.

Puisqu’on parle travaux, Tsi-Tsi nous pose une question : quel oiseau peut soulever un éléphant ? … la grue !!! Le car éclate de rire ! Elle est toute contente de sa blague et de son effet !

En Chine, il ne faut pas être surpris du non achèvement des maisons, elles sont construites étage par étage, mais habitées, ça n’a rien à voir avec les impôts dont les habitants sont dispensés dans d’autres pays jusqu’à ce que la maison soit terminée. Ici, il n’y a pas d’impôt foncier mais le gouvernement y réfléchit vu le changement des législations et des comportements. 

Jour 12 - YANGSHUO - GUILIN via LONGSHENG

La région est très agricole et le riz est donc la culture traditionnelle, typique et difficile. Le paysan prépare le terrain sur des parcelles de terre molle, une exigence pour de bonnes récoltes avec la pluie. Une année sèche est une catastrophe.

Il y a, en principe, deux récoltes par an, une en début d’été, l’autre en octobre. L’hiver la terre se repose, entre-temps on y cultive du colza ou des navets.

Le riz est donc planté, maintenant sous serres, pour le protéger des insectes et des caprices de la météo. Quand il a 25 centimètres, il est repiqué dans un champ plus vaste, c’est un travail harassant, effectué à la main pour les rizières en terrasses.

Quand le riz est mûr, il a atteint 90 centimètres de haut, la plante est jaune et porte environ 200 grains de riz. Il peut être récolté, il doit alors sécher, puis être décortiqué. Grains et paille sont récupérés, le reste va nourrir les buffles ou les cochons.

Le paysage est toujours très joli, il y a de nombreuses formations de part et d’autre de la route, des champs de buissons violets qui sont ces fameuses plantes décoratives. On traverse quelques petits villages.

Jour 12 - YANGSHUO - GUILIN via LONGSHENG
Jour 12 - YANGSHUO - GUILIN via LONGSHENG

à la découverte du thé de Chine

Nous approchons de la plantation de thé, Tsi-Tsi nous en dit quelques mots. C’est une tradition vieille de plus de 4000 ans, autrefois la reproduction se faisait par les graines, maintenant on pratique le bouturage. La plante pousse jusqu’à l’âge de quatre ans, on commence alors à la tailler et un an plus tard on peut faire la première cueillette.

Il est connu pour ses vertus médicinales, et était autrefois réservé à l’empereur.

On produit dans la région un thé unique, le thé jaune, qui servait de monnaie d’échange et qui ne franchit pas les frontières chinoises. Le meilleur thé reste en Chine, ce thé bio d’exception ne part pas à l’exportation ; pour le cultiver on n’emploie ni engrais, ni pesticides.

Nous allons visiter un de ces sites de production.

Jour 12 - YANGSHUO - GUILIN via LONGSHENG

Des chapeaux coniques typiquement chinois sont distribués … mais ce ne sont pas des chapeaux mais des paniers pour mettre les feuilles de thé, car nous allons récolter du thé !

Un jeune homme va nous donner toutes les explications nécessaires avant de nous lâcher dans le champ ! Il faut récolter un bourgeon et une feuille, ni plus ni moins … et pour faire une tasse il faut en moyenne 75 feuilles … à nous de jouer !!!

Nous nous dispersons donc dans les allées, mesurant rapidement la complexité du geste ! Il faut repérer le bourgeon, la petite feuille et couper délicatement le tout d’un léger coup d’ongle ! Les paniers ne se remplissent pas vite !! Fin de l’exercice, on rend nos copies … nous avons à peine rempli le fond de nos paniers ! Comment mieux réaliser la difficulté de cette récolte dont dépend la qualité du produit fini ?!

Jour 12 - YANGSHUO - GUILIN via LONGSHENG

Nous suivons maintenant notre guide jusqu’à l’atelier de traitement des feuilles de thé où nous allons avoir toutes les explications sur l’exploitation de la plante.

Nous sommes ici dans une exploitation haut de gamme, produisant des thés biologiques depuis 1965. 250 variétés sont cultivées sur les 35 hectares du domaine.

Seules les feuilles sont utilisées, selon ce qui est récolté le résultat sera différent, induisant diverses qualités.

Le bourgeon va donner le thé blanc, il est ramassé au printemps et donne un thé d’exception.

Ensuite, si on récolte un bourgeon et une feuille, on obtiendra du thé vert de première qualité, deux feuilles pour la deuxième qualité, trois feuilles, troisième qualité …

Si seules les feuilles sont ramassées, elles sont mises à sécher avant d’être rapidement torréfiées, on en tirera le thé oolong, une qualité entre thé vert et thé noir.

Les grandes feuilles produiront le thé noir.

Si les feuilles atteignent la taille d’une feuille de laurier, elles seront séchées, broyées et mises en sachet.

Quant aux feuilles tombées au sol, elles ne sont pas perdues, elles font office d’engrais.

On apprend que le théier est de la famille des camélias, il produit un fruit en été qui est récolté, écrasé il est transformé en huile de thé qui est comestible.

Après ces explications, place à la démonstration.

La délicate récolte est effectuée à 95% par des femmes. Il faut ensuite trier ce qui a été ramassé, et laisser sécher trois heures à l’air libre.

Le thé est ensuite chauffé à 250° dans une marmite, les feuilles sont brassées à la main par l’ouvrière. Nous assistons à l’opération qui ne vaut que pour le thé vert de première qualité, pour les autres ceci se fait à la machine.

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Les feuilles sont ensuite roulées à la main pendant trente minutes avant d’être remises à sécher, étalées sur un tamis, à la chaleur d’une marmite durant environ trois heures et demie.

Ce thé peut alors être conditionné, et conservé trois ans ; le thé blanc se conserve jusqu’à cinq ans.

Le thé blanc nécessite un traitement particulier moins agressif, il est tamisé et séché mais ni chauffé ni roulé. C’était le thé de l’empereur, réputé pour ses vertus anti oxydantes. Il ne faut jamais utiliser d’eau bouillante pour le préparer ! … il nous reprécisera tout ça plus tard.

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Car maintenant, place à dégustation … et à la présentation de produits mis en vente !

C’est un moment très plaisant, nous sommes invités à prendre place dans une salle où sont dressés des services à thé superbes mais composés de nombreux éléments dont nous ignorons encore l’utilité.

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Nous allons découvrir le vrai cérémonial du thé à la mode chinoise.

Vont nous être proposés trois thés différents, rares, que nous ne pouvons pas trouver en France.

Nous commençons par le thé jaune, léger, très clair, il est bon pour le fonctionnement du foie et des reins. La température de l’eau doit être de 90°.

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Pour moi qui ne connais que le thé en sachet, voici une vraie leçon !

Le premier point essentiel est la température de l’eau, à chaque thé sa température précise ! Les feuilles de thé sont mises à  infuser une première fois dans un saladier, le thé est filtré avec une petite passoire en bambou et filtre en soie, on ne boit pas ce liquide, les feuilles sont remises à infuser dans une théière, de là le thé est versé dans un petit pot de service, on peut alors remettre de l’eau (à bonne température) dans la théière pour une prochaine dégustation ; ces thés de bonne qualité peuvent infuser quatre ou cinq fois et être conservés deux jours … on est loin du sachet jetable !!!

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Mais, lors de la cérémonie du thé, on ne remplit pas des mugs mais de toutes petites tasses, mini bols souvent sans anse et qu’il convient de tenir avec un doigté très spécial, élégant et aérien pour les dames, les messieurs cachant leur tasse de la main.

Jour 12 - YANGSHUO - GUILIN via LONGSHENG
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Quand on est servi, la bienséance veut qu’on tape doucement trois fois sur la table du bout des doigts pour dire « merci », mais pas n’importe quels doigts !!! Le célibataire tape d’un doigt, le marié de deux … celui qui souhaite garder secrète sa situation y va de ses cinq doigts !

C’est amusant et instructif de suivre ces explications et de tenter de reproduire ces gestes.

La jeune fille qui procède à la démonstration vient nous servir un petit peu de ce thé jaune clair que nous goûtons. Je dois avouer que je suis mauvais juge, ce thé d’excellence ne me séduit pas, je lui trouve peu de goût, et bien sûr il n’est pas sucré ! Certains semblent l’apprécier, sans doute davantage connaisseurs que moi.

Pour la deuxième dégustation, un thé local nous est servi, du thé aux fleurs d’osmanthus. Il est composé à 88% de thé vert de première qualité, et à 12% de fleurs qui ont un parfum entre l’abricot et la pêche.

L’eau doit être à 80°. Ce thé est bon pour le système immunitaire, la digestion, il a une action sur l’ostéoporose et est antivieillissement … si en plus il est bon !!! Il est plus coloré et parfumé que le précédent ; les fleurs apportant un petit goût fruité.

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Dernière dégustation, le must de l’exploitation, le thé « six trésors », c’est un mélange de toutes les variétés, il se présente sous forme de brique, le thé est compressé, il faut en prélever une petite partie et y verser de l’eau bouillante. Il est plus foncé que les autres. La brique en question permet de préparer jusqu’à 360 grandes tasses, de celles qu’on appelle ici les lazy tea cups, les tasses à thé  paresseuses, car, préparées en grande quantité, on n’a pas à recommencer l’opération, le thé se boit chaud puis froid (on ne le réchauffe pas une fois préparé !). Ce thé a la particularité de se conserver dans n’importe quel papier, mais jamais dans du plastique !! Il est plus fort, mais plus amer que les précédents !!

Nous avons bien compris l’importance de la température de l’eau pour la réussite de notre thé, alors, notre démonstrateur nous présente un petit bonhomme en argile qui va « travailler » pour nous … quand on verse de l’eau sur lui, il se met à faire pipi si l’eau est trop chaude !!! Il est offert pour l’achat de la brique « Six trésors », ainsi qu’un joli couteau pour la découpe !

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Nous y voilà … l’instant fatidique du passage par la boutique !!! Les tarifs reflètent la complexité de la récolte et du travail du thé ! Du coup, alors que certains font leur plein, je traîne dans le magasin pour regarder les jolis services, très complets, variés, de tous les styles … mais très coûteux !! 

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Le vrai service à thé chinois se compose d’une quinzaine d’éléments ! Les récipients pour les différents stades d’infusion et de service, la passoire, pince, cuillère, baguettes pour manipuler les feuilles de thé !!

De petits services élémentaires de huit pièces (six tasses, un pot, une théière) coûtent environ 4500¥, mais certaines tasses valent à elles seules 1260¥ ; et les lazy tea cups 160 à 180¥, soit plus de 20€ !!

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Avant de repartir, Tsi-Tsi nous propose, dans son langage imagé, d’aller chanter … autrement dit d’aller faire pipi !!! Puis, après s’être assurée que « tout le monde a bien chanté », elle  nous raconte que, dans les traditions chinoises, on dit que si une femme fait pipi dans la nature, elle y fait pousser du riz pour 3000 ans !!!

Plus sérieusement, elle nous reparle des poissons de la rivière Li, très appréciés, très chers aussi car ils n’ont pas l’arrière-goût de vase de ceux élevés en bassins de pisciculture.

Nous traversons quelques villages, l’occasion de voir les échafaudages en bambous dont on nous a déjà parlé ; de voir aussi les grands panneaux de papier rouge placés sur les façades à l’occasion du Nouvel An pour demander une bonne santé, une promotion …

L’arrivée de la nouvelle année est saluée par des pétards, mais les chinois les font aussi exploser à l’occasion d’un mariage, d’un deuil, d’un déménagement ou d’une inauguration pour chasser les mauvais esprits. Plus il y a de pétards, plus on aura de bonheur ou de chance.

Mais en 1996, le gouvernement a interdit leur utilisation en ville car ils faisaient trop de bruit et provoquaient des incendies.

Une autre coutume chinoise veut qu’on place un miroir sur la porte d’entrée qui donne sur la rue, toujours avec cette intention de chasser diable et mauvais esprits.

Après ces comportements locaux amusants, Tsi-Tsi nous parle de l’habitat des ethnies minoritaires vivant à la campagne. La maison est en bois, construite sans clous mais avec des mortaises. Le rez-de- chaussée est destiné aux animaux, le grenier au stockage, la famille habite à l’étage. Le toit est en général fait de tuiles de terre noire qu’il faut renouveler tous les cinq ans.

La ville de GUILIN se situe à 100 mètres d’altitude, mais la culture du riz se pratique entre 900 et 1500. Ces ethnies se sont installées à la montagne pour cultiver les indispensables grains, transformant, façonnant les coteaux de bas en haut. Certaines de ces parcelles chèrement conquises ne font pas plus de 2m², dans ce cas le travail du buffle est impossible et ce sont les paysans qui font le travail à la main.

Ils sont friands de poissons, alors ils les élèvent dans la rizière, quand le riz est mûr, ils creusent un trou où les poissons vont se réfugier, il n’y a plus qu’à les pêcher.

Désormais, un sentier, une route permet de monter jusqu’en haut des rizières, mais autrefois, l’accès se faisait par un escalier de 2000 marches … chemin que le paysan faisait tous les jours ! Il lui fallait environ quatre heures pour monter dans cette montagne fraiche et humide, protégé par le chapeau conique emblématique du paysage des rizières, à la fois utile et joli.

Notre trajet à nous est facile … et agréable. La voie rapide est large et confortable, il y a, dans chaque sens, quatre voies de circulation pour les voitures et deux pour les cycles. Au milieu, un joli terre-plein central composé d’un damier de buissons verts et rouges.

On quitte cette voie rapide pour une route de campagne, notre chauffeur ne modifie pas sa conduite pour ça, nous sommes ballotés dans tous les sens.

Nous sommes maintenant dans un paysage plus montagneux, nous voyons des champs de culture de fruit de Bouddha qui ondulent, des forêts de résineux, exploités pour leur bois.

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restaurant dans la montagne

Nous nous arrêtons pour déjeuner, dans ce que nos guides nous présentent comme « chez l’habitant » … qui est plutôt à ranger dans la catégorie des tables d’hôtes ou fermes auberges.

L’endroit est agréable, nous nous installons dans une grande salle avec vue sur la montagne. Le repas est très savoureux et varié. A notre grand étonnement nous avons des frites !! De vraies frites, faites maison, délicieuses … que nous mangeons avec nos baguettes !... mais la cuisine traditionnelle régionale est aussi à l'honneur !

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Nous avons un libre accès à la cuisine ; un grand espace ouvert sur l’extérieur, un vaste fouillis, les saladiers remplis d’aliments trainent sur le plan de travail, les gamelles fument sur les foyers alimentés par des tronçons de bambou, sur le sol, une des cuisinières rince les assiettes du service. Tout ça est bien loin des normes françaises, mais le résultat était bien bon, original et varié.

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Quand nous repartons, nous sommes encore à une demi-heure des rizières.

C’est un site sous monopole d’état, une fois sur place, nous devrons prendre un bus qui effectuera les neuf kilomètres pour nous conduire en haut des rizières en terrasses, là nous aurons une heure et demie de promenade pour les découvrir à notre rythme.

Nous arrivons sur le grand parking, rempli de cars de tourisme. Le site est en cours d’aménagement, il y a de grandes constructions en travaux, avec des échafaudages en bambou. Il y a un monde fou.

le site de LONGJI

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Nous devons donc aller prendre un nouveau bus, la file d’attente est impressionnante, jouant un peu des coudes, nous voici devant la « porte d’embarquement », et enfin dans le bus et c’est parti pour neuf kilomètres de route de montagne pour rejoindre LONGJI, le petit village perché d’où partent les sentiers de découverte des rizières en terrasses.

LONGJI signifie « l’échine du dragon », le site s’étale sur 70,1 km², à une altitude de 380 à 1180 mètres.

Nous sommes sacrément ballotés dans ce car, notre doyen, un adorable compagnon de 86 ans, est hilare, il clame à qui veut l’entendre : « c’est de la voltige !! ».

Une fois à destination et  le parking passé, c’est le dépaysement ! Déjà, ça sent bon ! Une odeur douce, suave, sucrée ; c’est la fleur d’osmanthus qui exhale ce délicat parfum. Le thé n’est pas la seule utilisation de la plante, elle est aussi employée en parfumerie et en pâtisserie !

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Ici les femmes portent le costume traditionnel zhuang, un pantalon noir décoré de bandes colorées, un chemisier fleuri et surtout une grosse toque sur la tête, en fausse fourrure de couleur vive ou en tissu bariolé. Elles sont très souriantes et répondent facilement à nos saluts.

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Et puis, voilà les rizières ! Ce magnifique paysage, unique ! Encore bien vertes, elles épousent le versant de la montagne. En arrière-plan on peut voir une chaine de montagnes, il fait beau et clair et la vue est bien dégagée. C’est vraiment joli et si typique ! Nous sommes tous enthousiastes !

l'éblouissant paysage des rizières

Jour 12 - YANGSHUO - GUILIN via LONGSHENG
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Après un moment de contemplation, une série de photos, nous commençons la promenade, le chemin monte pas mal et il faudra marcher plus d’une heure.

Ces rizières en terrasses ont été installées ici sous la dynastie Yuan, au XIIIème-XIVème siècles, par les ethnies Zhuang et Yao. Ces cultures occupent le moindre recoin de ces vallées, forêts et falaises. Elles épousent le relief en fines bandes, comme autant de serpents alignés le long de la montagne. Elles offrent un paysage changeant, chaque saison apportant un charme nouveau. Au printemps, les terrasses sont remplies d’eau, autant de miroirs reflétant les couleurs du ciel. En été, les graines ont germé et les tiges vertes sortent de l’eau et font ressembler les terrasses à de longues vagues vertes. L’automne habille le paysage de jaune et le transforme en une mer dorée. Et l’hiver l’enveloppe d’une couverture blanche.

Pour nous le paysage est résolument vert ! Et quand ce n’est pas du riz qu’on cultive, on trouve des rames de fruits de la passion ou des parcelles de concombre local, le luffa, qui se mange et qui s’utilise aussi comme … éponge !

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Mais ce qui mérite le plus d’attention c’est ce paysage fantastique : les bandes de fins brins de riz, vertes ou violettes (plusieurs variétés de riz sont cultivées sur ce versant), séparées par les petits chemins utilisés par les paysans, et un peu plus bas le rythme se répète … et ceci tout le long de la montagne.

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Quand on s’approche, on peut voir les grappes de grains de riz accrochées aux tiges, et l’eau baignant le pied des plants.

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Dans les champs, ou pour alimenter les maisons en eau, les canalisations sont en bambous.

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De loin en loin, on aperçoit quelques petits hameaux.  Nous allons visiter l’un d’eux, entre traditions et modernité. Il y a de grands bâtiments en bois de deux-trois étages équipés d’antennes paraboliques, mais aussi des maisons basses en pierre. Le sentier se transforme en escalier aux marches en larges pierres, les maisonnettes surélevées sont en bois ; on retrouve la disposition dont les guides nous ont parlé ce matin. Nous allons pouvoir pénétrer dans l’une de ces maisons.

les hameaux dispersés

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La maison est plus que centenaire, elle a été bâtie vers 1860, sous le règne de l’empereur Tongzhi (fils de l’impératrice Cixi, bien connue depuis BEIJING !). La construction répond à des exigences strictes quant à ses emplacement, exposition, dimensions et orientation du lieu de culte ; en accord avec les règles du Fengshui ils garantissent une vie paisible, les esprits malins tenus éloignés par ces précautions.

Le plan initial du bâtiment a été conservé jusqu’à aujourd’hui, respectant la tradition d’avoir une fenêtre de chaque côté de la maison qui est construite sur deux étages, l’un pour les animaux, l’autre pour l’habitation, sachant que les hommes et les bêtes ne doivent pas passer la même porte, il y a donc plusieurs accès.

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Une vieille femme y vit seule, veuve, ses enfants sont partis vivre en ville. Le rez-de-chaussée est désormais vide, on y voit de vieux fourneaux. L’appartement est à l’étage, on y accède par un escalier droit, entrant directement dans la pièce de vie où sont répartis les coin repas, cuisine et salon, et le sanctuaire. Traditionnellement, il y a deux foyers, en effet, suivant la coutume chinoise, quand le fils se marie il doit pouvoir assumer ses repas. Le décor et l’atmosphère sont d’un autre âge, il s’agit d’une maison-musée dotée d’un mobilier d’époque, mais la vieille dame dispose quand même d’un réfrigérateur et d’un téléviseur à écran plat et d’un lecteur DVD, c’est un paradoxe très curieux, on a du matériel moderne dans un cadre très traditionnel : mobilier bas, foyers au centre de la pièce, mais un évier en inox et une plaque de cuisson.

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Nous allons jeter un coup d’œil aux chambres ; les lits en bois n’ont pas de matelas, ce n’est pas un oubli, juste un confort dont se passent le peuple Zhuang ! Dans sa chambre, la vieille dame a son indispensable machine à coudre.

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Dans une pièce à l’écart d’anciens outils et ustensiles sont exposés, il y a aussi un pilon à pédale utilisé autrefois.

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Nous saluons la dame avant de partir, c’est très étrange cette intrusion dans son univers ! Etonnant aussi d’imaginer ses conditions de vie, loin de tout, perchée dans sa montagne !

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En repartant, un peu plus loin, voici une autre vieille femme qui remonte la rue en s’aidant de deux bâtons en bambous, elle s’assied pour nous laisser passer et prendre un peu de repos et se laisse photographier gentiment.

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Autre curiosité … une bassine dans laquelle baignent des escargots bien vivants … surement pas pour longtemps !

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Nous continuons notre promenade dans le village, les rues en pente, les maisons en bois, quelques rares habitants, les petits potagers, les légumes qui sèchent au soleil.

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Puis nous faisons demi-tour, en cours de route nous tombons sur un attroupement, de belles jeunes filles en costumes traditionnels se font prendre en photo ; ce sont les candidates à un concours de « miss Zhuang».

Notre guide m’aide à  m’immiscer dans leur groupe ! Voilà une belle rencontre inattendue !

Ces jeunes demoiselles sont charmantes, l’une d’elles me demande, en anglais, d’où on vient, nos impressions de voyage, elle ne connait pas Paris mais aime l’image qu’elle en a ; nous lui souhaitons bonne chance !

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Autre rencontre, des écoliers ont aligné des chevalets le long du chemin, ils s’appliquent à reproduire le décor des rizières. Ils sont tout mignons, et attendrissants … c’est amusant de regarder et d’interpréter les dessins, devinant le caractère de l’enfant par son œuvre !

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En arrivant aux abords du parking, il y a un petit marché artisanal.  J’achète des bonbons locaux à une jeune maman, et lui demande si je peux photographier son joli petit enfant qui dort dans ses bras.

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Il y a aussi des marchands de viande séchée, de peignes (je comprends mieux pourquoi il y en  a dans toutes les chambres d’hôtel, c’est une culture chinoise)

On peut aussi acheter des petits souvenirs, éventails, barrettes ou petites poupées ethniques.

Jour 12 - YANGSHUO - GUILIN via LONGSHENGJour 12 - YANGSHUO - GUILIN via LONGSHENG
Jour 12 - YANGSHUO - GUILIN via LONGSHENG
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en route pour GUILIN

Il ne nous reste qu’à retourner à notre point de départ pour reprendre le car pour GUILIN.

Avant d’arriver, Tsi-Tsi fait encore quelques commentaires sur la vie quotidienne chinoise. Chaque année 20 millions de paysans deviennent citadins, migration entrainant des constructions de logements, et aussi de structures telles que des écoles, collèges, hôpitaux … mais ça prend du temps et il n’est pas rare d’avoir 70 enfants par classe et un instituteur qui parle au micro ! J’ai du mal à imaginer ça en France où des classes de moins de 20 enfants sont revendiquées !!! Ça exige une discipline incroyable, qui ramène à la réflexion de Mao sur la démocratie chinoise !! L’école est obligatoire de 7 à 16 ans.

Dans les années 1980, les paysans représentaient 82% de la population, le chiffre est tombé à 53 aujourd’hui.

Tsi-Tsi, toujours aussi charmante, nous félicite, selon elle aujourd’hui nous aurions marché 8 kilomètres … je n’en suis pas si sûre, mais si elle le dit !!

Nous arrivons à GUILIN, elles vantent cette jolie ville, reposante selon elles.

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Notre hôtel est à côté de la rivière, face à un joli lac, les deux méritant un petit coup d’œil !! Il est splendide, très grand, il dispose de nombreux salons, dont un immense dans lequel un mariage est organisé ce soir. Les étages des chambres s’organisent autour de cette salle, ce qui ne manque pas d’inquiéter le groupe, quand nous en parlons à Claire, elle nous rassure, ici les festivités finissent vers 22 heures !!! c’est très bizarre pour nous, mais du coup très appréciable !

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soirée à GUILIN

Nous allons diner, notre dernier festin en commun, Claire propose ensuite d’accompagner ceux qui le souhaitent dans une promenade au bord du lac, juste en face de l’hôtel.  

Nous avons bien fait de la suivre, l’endroit est très joli, surtout mis en valeur par les deux pagodes éclairées au centre du plan d’eau, l’une dorée, l’autre blanche, ce sont les Tours du Soleil et de la Lune. C’est féerique !

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Un soin particulier a été mis sur l’aménagement de la promenade, bien plus agréable qu’à BEIJING ! Le sentier est très praticable, les points de vue faciles d’accès. Les palmiers et massifs de fleurs éclairés, et voici le charmant pont de cristal aux couleurs changeantes … Si on veut se faire prendre en photo devant, il faut passer par les services d’un photographe qui en contrôle l’accès !

C’est vraiment très joli, il fait encore très chaud, quelle belle balade !

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Après la promenade il est encore tôt, on décide avec quelques-uns de retourner dans la rue du restaurant. L’occasion de voir un peu mieux les magasins.

Je rentre dans la boutique du marchand de cigarettes, étonnant par rapport à nos buralistes. Ici, même si il y a un comptoir, les cartouches sont en accès libre, les paquets sont parfois vendus en coffret avec un petit gadget en cadeau !! Quant aux tarifs … ils sont surréalistes !!! Un paquet coûte une poignée de centimes !

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Un peu plus loin de très jeunes filles en costumes traditionnels dansent en activant un pilon écrasant une céréale.

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Bien sûr, revoilà les spécialités culinaires, ici des pattes de poulets cuisinées, ou des pastèques remplies d’un gaz fumant ! Et toutes sortes de brochettes !

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Retour à l’hôtel et préparation des bagages.

C’est déjà fini … la « journée » de demain promet d’être longue …

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Les rizières en terrasses bien sûr ! Quels magnifiques et emblématiques paysages !! 

Un p'tit coup d'coeur pour les pagodes illuminées de GUILIN

LIJIANG WATERFALL HOTEL : notre dernier hôtel, encore un superbe ***** ! Décor grandiose ! Chambre spacieuse et très confortable. 

Hôtel très bien situé, en centre ville, proche du lac, de la rivière et d'une rue très commerçante. 

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T
Je me rends la semaine prochaine à Yangshuo par mes propres moyens : merci beaucoup pour toutes ces informations et renseignements, qu’ils soient pratiques ou culturels!
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D
Merci et bon voyage Travelcaps !
C
Très bel article, très intéressant. Je reviendrai me poser chez vous. A bientôt.
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C
Très bel article, très intéressant. Je reviendrai me poser chez vous. A bientôt.
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