Un petit tour dans le vaste Monde, une pause dans une salle de spectacles, un détour par la cuisine ou auprès du sapin de Noël ... deux ou trois créations … Bienvenue chez moi , agréable visite, et n'hésitez surtout pas à laisser un commentaire. Pour être informés des articles récents, n’oubliez pas de vous abonner. A bientôt.
Le gratin hollywoodien se retrouve à New-York pour une remise de prix. Un jeune premier, star montante (Mittchell) , et son agent , Diane, ont dignement fêté la récompense qui leur ouvre les portes de la renommée.
Elle va enfin pouvoir monter un projet personnel, traitant en égal avec ceux qui la méprisaient autrefois. C'est sans compter avec les frasques nocturnes de son poulain qui a passé la nuit avec un gigolo recruté via un site de rencontres, et entend bien afficher sa conquête. Est-ce bien compatible avec le star-system ?
Il y a deux propos parallèles dans la pièce : la dénonciation acide du milieu hollywoodien et de ses petites lâchetés et hypocrisies ; et le plus vaste débat homosexualité/homophobie .... ou jusqu'à quels renoncements doit-on aller pour briller au firmament du septième art ?
Sortie de salle en demi-teinte, pas enthousiastes ; mais pas négatifs non plus .... mais comme un petit caillou dans la chaussure qui contrarie le bien-être !
Ce n'est pas du au texte, vif, incisif, nerveux et méchant comme on aime ... quoique parfois inégal selon les personnages .... à moins que ce ne soit ça justement le grain de sable .. l'interprétation ! On a droit à un panel représentatif : de la finesse à l'outrance, de l'intelligence à l'ennui ! et ils ne sont que quatre en piste !!!
Raphaëline GOUPILLEAU, est Diane, l'attachée de presse, lesbienne, qui décortique son travail et ses collaborateurs avec une délectation vacharde, c'est un régal. Elle a de beaux monologues d'une acidité délicieuse (la description du repas d'attachées de presse est grandiose !), l'exposé du "commencement " une perle pour cinéphiles ! Elle est comme son personnage aigrelette, en tailleur rouge ou noir, acide et pimpante ... mais aussi fine-mouche et tendre envers sa vedette.
La vedette, justement, Mittchell, le jeune loup qui met de côté ses ambitions pour laisser parler sa nature ! C'est Arnaud BINARD. On nous l'avait annoncé aussi beau que Brad PITT (sans rire .. lu dans une critique !!) ; et bien c'est presque vrai ! mais Brad PITT dans son registre ébouriffé et le regard morne !! Un peu trop terne, il ne parvient pas à nous attacher à sa cause !
La "cause" du dilemme s'appelle Alex, interprété par Edouard COLIN. Une petite frappe qui parle fort, malmène sa copine, lui fait un gosse et se "tape" des vieux riches pour assurer son quotidien ! Il brasse beaucoup d'air pour pas grand-chose, et l'étalage de sa plastique ne fait que souligner ses gesticulations.
La palme à Julie DEBAZAC, décevante .... non .. hurlante .... Elle est la copine, camée, qui survit aux crochets d'un vieux beau. De bout en bout, elle vocifère, trainant une dégaine outrancière et l'œil humide .... à peine une rémission finale, qui ne sauve pas le reste de sa prestation.
Le décor est minimaliste mais truffé d'astuces qui le rendent partie prenante de l'affaire.
Et la mise en scène de Jean-Luc REVOL ? Quelques problèmes de réglages ou de dosages ?? Encore une fois, selon le personnage, il a du tout bon ... ou du "ça ne ressemble à rien" !!! Heureusement qu'il y a Raphaëline GOUPILLEAU pour harmoniser l'histoire !
Bref, on s'attendait à autre chose ; on pensait voir une pièce incisive, drôle et pertinente, mais sans le côté sulfureux qui fait perdre de sa légèreté à l'ensemble et qui est plombé par des aspects "crus" rarement théâtraux.