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LES CLES : Située à l’estuaire de la KRKA, SIBENIK est une ville au passé tourmenté au bord d’une baie riche des 242 îlots qui constituent l'archipel des KORNATI.
Grand centre industriel à l’activité centrée sur des usines d'aluminium, c’est ce qui a été le plus endommagé pendant la récente guerre, SIBENIK se relève doucement grâce à une activité touristique très développée et à un trafic de marchandises non négligeable.
Mais SIBENIK est aussi un haut lieu riche de vestiges : les Hongrois, les Vénitiens, les Byzantins puis certains Seigneurs Croates y régnèrent en maîtres tour à tour au gré des conquêtes.
Nous mettons peu de temps pour arriver à SIBENIK, et dès l’entrée de la ville, le centre et la cathédrale sont indiqués, ainsi que l’information sur un parking hors de la vieille ville. Après nos errances précédentes, ça nous parait un bon plan même si on sait que ça va nous obliger à un peu plus de marche !
Voici donc la voiture garée sans mal, et le château Ste Anne (Kastel Sv. Mihovil) en ligne de mire. Ce n’est pas l’itinéraire que nous avions envisagé au départ, ; le « Guide du Routard » en mains, je voulais suivre la promenade qu’il proposait ! Mais nous sommes presque arrivés au château …. Tout en haut de la ville !! Ca serait une folie de redescendre !!! on entre dans les ruines du château par une petite porte dérobée, au bas d’un escalier aux marches que je qualifierais de « croates » ! Parvenus dans la « cour » du château, un employé nous attend : 20 kn la visite. La vue est superbe, plongeant sur la ville, embrassant la campagne, la baie, les îles de l'archipel voisin. Un ensemble contrasté de couleurs, le bleu azur du ciel, le turquoise de l’eau, le vert du maquis, le gris de la roche et le orange des tuiles !
De la base de ce qui reste du château, nous montons sur les remparts, la vue est un peu plus dégagée, elle nous donne l’occasion d’admirer le joli cimetière en contrebas. Nous quittons l’endroit pour descendre doucement vers la cathédrale. Nous suivons les ruelles au hasard, regardant où nous posons les pieds sur toujours les dalles blanches et glissantes de Brac, et surtout, en levant les yeux pour nous faire surprendre par un détail architectural, une gargouille par-ci, un balcon par-là, une façade gothique dans une ruelle sombre, un portail digne d’un palais princier au détour du chemin ; sans parler du charme de chaque rue, de chaque perspective où nous sommes ramenés dans notre siècle par une forêt d’antennes, une parabole satellite, un caisson d’air conditionné, et bien sûr, à chaque fenêtre, entre chaque maison, le linge qui sèche !
Des rues en pente, des volées d’escalier et nous voici sur la place qui borde la cathédrale ; la vue est barrée par le flan de l’édifice, et on ne peut pas manquer la porte au fronton très travaillé, encadrée d’Adam et Eve, de même la frise qui court le long des murs attire immanquablement l’œil, tout comme la multitude de visages, si parfaits, tellement expressifs, et jamais caricaturaux qui nous scrutent.
Il faut porter le regard sur tout le tour de la place, la jolie terrasse, les escaliers, l’église un peu plus loin avec son cadran qui court sur vingt-quatre heures … et la vue sur la baie. Encore une fois, la gaité du contraste des couleurs, la blancheur de la cathédrale St JACQUES (Kadedrala Sv. Jakova) qui se détache sur le bleu du ciel, et du décor d’eau, de pierres et de verdure.
Nous pénétrons dans le monument, quelle surprise, la pierre si blanche à l’extérieur, est toute grise à l’intérieur, ce qui, ajouté à la décoration chargée, donne un aspect rococo. En face de nous, l’autel, largement éclairé par une coupole et de grandes ouvertures derrière lui, au-dessus de nos têtes, deux rosaces finement ciselées, qui diffusent une douce lumière.
Nous ne manquons pas d’aller jeter un coup d’œil au baptistère (10 kn l’entrée). Nous sommes d’abord surpris par l’exiguïté de l’endroit, mais c’est finalement tout à fait logique ! Revenus de notre étonnement, nous ouvrons bien grand nos yeux, tant la voûte est magnifique : de la dentelle de pierre, bénéficiant d’une luminosité parfaite qui la met en valeur. Les visages des petits angelots sont adorables, et le visage central est impressionnant.
Nous redescendons vers la mer au même rythme, jusqu’au port de plaisance, où se côtoient les voiliers californiens, les yachts d’émirs et les petites barcasses croates.
Ce petit éperon rocheux nous a séduit, nous en faisons le tour en à peu près deux heures, mais l’émerveillement est permanent.