Un petit tour dans le vaste Monde, une pause dans une salle de spectacles, un détour par la cuisine ou auprès du sapin de Noël ... deux ou trois créations … Bienvenue chez moi , agréable visite, et n'hésitez surtout pas à laisser un commentaire. Pour être informés des articles récents, n’oubliez pas de vous abonner. A bientôt.
Aujourd’hui, on a mis la Maison Blanche au programme des réjouissances !
Nous descendons à Metro Center et suivons la G street, l’occasion de passer devant la National Bank of Washington, qui porte, inscrite sur ses murs, la mention « Washington’s Oldest Bank » ; un gros bâtiment cubique sans attrait, visiblement à l’abandon.
Nous continuons dans cette grande rue, pas très animée, bordée d’immeubles classiques. … nous passons, ô surprise, devant « White House Gifts », un magasin qui vend tout … sur la Maison Blanche. Bien sûr, nous entrons ! C’est inouï ! Il y a de tout ! Rayons vêtements (dès le berceau !), carterie, bijoux, drapeaux et blasons, papeterie, stylos, vaisselle … tous les gadgets possibles … décorés de la Maison Blanche ou de ses occupants ! Les visiteurs ont aussi la possibilité, moyennant une dizaine de dollars, de se faire photographier dans le décor du bureau ovale …
Quelques pas plus loin, à l’angle de New York Street, voici un joli bâtiment de briques rouges, c’est le National Saving and Trust Company building, construit en 1888.
Puis nous arrivons au Visitor Center de White House. Site sensible, nouveau passage sous les portiques de sécurité.
Ce centre est intéressant à visiter. Il est axé sur la vie de la résidence des présidents des Etats Unis. C’est le fonctionnement au quotidien qui est mis en valeur, on voit des photos de l’intimité familiale des présidents, promenades dans le parc, jeux dans la neige avec leurs enfants. Des extraits des agendas des présidents ou des First Ladies sont exposés. La fonction protocolaire n’est pas oubliée, on voit des photos de réceptions données à la Maison Blanche, la vaisselle d’apparat est dressée dans des vitrines. Bien sûr, on peut voir une grande maquette du bâtiment ainsi qu’une immense photo de la façade … où chacun se fait photographier !
Maintenant, il faut la trouver pour de vrai … on sait déjà qu’on ne pourra pas la visiter … en ces temps troublés ; mais on voudrait bien jeter un coup d’œil aux jardins et s’approcher de la maison.
La résidence présidentielle bénéficie d’un système de sécurité renforcé, tous les accès sont surveillés, des obstacles bloquent les routes, et toute la rue bordant la fameuse pelouse donnant sur l’arrière du bâtiment est interdite à la circulation, les piétons ne peuvent approcher des grilles qu’en petit nombre et après vérification des sacs par les agents des Services Secrets (si, si, promis !!).
Dans le calme et à pas mesurés, nous arrivons enfin devant LA vue sur les balcons de la Maison Blanche … on se retient de faire des sauts de cabri … mais le cœur y est … On y est !!! devant la Maison Blanche … dans un bureau derrière nous y’a Barack OBAMA qui traite des dossiers !!! Clic, clic, clic !!!
Bon, plus sérieusement, elle est bien jolie cette « petite » maison blanche, pimpante, un peu cachée par les arbres, lumineuse sous le ciel d’été, sa blancheur mise en valeur par une bordure de fleurs rouges et la perspective de la pelouse verte.
Finalement cette vision est très réductrice, le « palais » présidentiel ne se résume pas à ce petit pavillon bucolique et à cette petite façade ronde mondialement connue. En fait, cet espace n’est que la partie réservée à l’exécutif, salons et résidence. Le Complexe de la Maison Blanche comprend aussi deux ailes latérales, celle de l’Ouest où se situe le fameux bureau ovale, ainsi que ceux des collaborateurs directs du Président ; et celle de l’Est est plutôt réservée aux services de la First Lady.
La construction de la Maison Blanche remonte à la fin du XVIIIème siècle, elle est en pur style géorgien, celui des grandes plantations de la région …
Le « bail » commence le 16 juillet 1790 avec le Residency Act (Acte de Résidence) voté par le Congress : les rives du Potomac accueilleront la capitale des Etats Unis et le président y résidera ; George WASHINGTON choisira la Federal City (la ville fédérale). La première pierre est posée fin 1792 sur les plans d’un architecte d’origine irlandaise. Pour ce chantier exceptionnel, il va falloir faire face à d’importants besoins en matériaux (une briqueterie est construite sur place) et en ouvriers (des maçons écossais sont recrutés et, bien sûr, on a recours aux esclaves).
En 1800, John ADAMS, second président, s’installe dans une résidence à peine terminée.
Quand Thomas JEFFERSON est amené à y séjourner, ce président très démocratique et proche du peuple, décide d’ouvrir les portes au public tous les matins … tradition toujours en vigueur (avec les réserves concernant la sécurité !).
A partie de 1809, la Maison Banche devient une demeure confortable, centre d’une vie sociale animée, mais la guerre contre l’Empire Britannique reprend et le siège de l’exécutif est incendié, pour l’exemple. Place à la reconstruction dès 1815, et en 1817, James MONROE peut s’y installer et la Maison Blanche bénéficie alors d’années glorieuses, voyant d’importantes modernisations améliorer son confort (eau courante, éclairage au gaz et chauffage central).
WASHINGTON a pris son essor et est devenue une vraie capitale ; quand la Guerre de Sécession éclate, la Maison Blanche devient le centre décisionnaire d’où Abraham LINCOLN gère cette crise. Des troupes armées occupent une partie du bâtiment.
Paix et prospérité retrouvées, la Maison Blanche se dote d’un jardin d’hiver, de terrasses ; elle est un agréable lieu de résidence familial.
La présidence de Théodore ROOSEVELT va bouleverser la paisible maison ; première initiative, en 1901 il rend officiel le surnom de « Maison Blanche » pour celle qui était « the Excecutive Mansion » (le manoir du Dirigeant) ; et, contrarié par le manque de place pour y loger sa famille, le mauvais état de certaines structures et le manque d’harmonie architecturale, il obtient du Congrès le budget pour réaménager tout ça ! Exit les jardins d’hiver, place à l’aile ouest qui sera occupée par les bureaux présidentiels…. Qui seront encore agrandis quelques années plus tard, avec, en 1909, la création du fameux bureau ovale ! Et en 1927, c’est un troisième étage qui est ajouté, pour augmenter la surface d’habitation.
La technologie évolue, le monde se déchaine, durant la présidence de Franklin D.ROOSEVELT, c’est l’aile est et un abri aérien qui sont construits, et une salle de cinéma !
La Deuxième Guerre Mondiale est terminée, Harry TRUMAN est le nouveau maître des lieux … qui tombent en ruines ! Alors, du sol au plafond, tout va être rénové ; l’intérieur est complètement vidé … et reconstruit … en dur ! Le bois cède la place à l’acier, on consolide les fondations, on utilise des matériaux modernes … et la famille TRUMAN peut réinvestir les lieux en 1952.
Maison-musée, chaque président a eu à cœur de maintenir l’élégance de la Maison et d’y conserver des œuvres d’art, Jackie KENNEDY revoit la décoration intérieure au début des années 60 ; et à partir de l’an 2000 un lifting extérieur est entrepris : 28 couches de peinture sont grattées libérant des détails architecturaux oubliés depuis des lustres … mettant en évidence les traces de l’incendie de 1814. An 2000 … le bicentenaire de l’installation du premier locataire …
Hélas, de là où nous nous trouvons tout cela est bien abstrait, mais n’enlève rien à notre plaisir … de courte durée car tout d’un coup le service de sécurité s’affole et nous renvoie derrière les barrières ; sans trop de ménagement, une furie en uniforme nous pousse vers la sortie … surveillée par un agent secret à vélo !!! qu’est-ce qu’il nous fait rire, lui : un policier en uniforme … d’été, version bermuda, avec un casque à vélo sur la tête, la bicyclette à la main … mais attirail militaire ET badge « SECRET SERVICE » bien en évidence sur le torse !!! un Jack BAUER d’un nouveau genre !!!
Bon, on se retrouve entre le « vide sanitaire » de la Maison Blanche et la grande pelouse de l’Ellipse qui conduit au Washington Monument, mais dont l’accès est aussi condamné par des barrières, et au loin on aperçoit le Thomas Jefferson Memorial. C’est bien joli !
Bon, on n’en verra pas plus alors on continue, objectif Dupont Circle, quartier mentionné comme « animé » … on va voir !
Nous continuons de longer la blanche maison, voici un gros bâtiment tout gris, tristounet après la pimpante White House, heureusement un joli parterre de fleurs rouges et une colonne surmontée d’un génie doré mettent un peu de gaité dans ce tableau. C’est le « Dwight D.Eisenhower Excecutive Office Building », il a été construit entre 1871 et 1888, dans le style Second Empire, pour abriter les Ministrères de la Guerre et de la Marine. A la fin des travaux, il est le plus grand bâtiment de Washington … certains (dont Mark TWAIN) disent qu’il en est aussi le plus laid ! C’est vrai qu’il est pas folichon ! Façade grisâtre, colonnes, toits d’ardoise sombres.
On fait le tour pour aller voir quelle allure il a sur sa façade principale, encore plus de colonnes qui ressemblent à autant de petits boudins alignés. Des canons en haut de l’escalier principal rappellent sa destination d’origine alors qu’aujourd’hui ce sont les services administratifs de la Présidence et de la Vice-présidence qui ont leurs bureaux ici.
Quelle surprise alors, sur cet espace névralgique, de voir de l’autre côté de la place des jeunes gens en rollers jouer au hockey ! Surprenante Washington !
On se promène le long de la 17ème rue, toujours étonnés de constater l’absence de circulation dans les rues, beaucoup de places de stationnement sont disponibles ; et une voiture attire notre attention, c’est une voiture de police marquée « United States Secret Service », c’est rigolo !
Dans H street, une petite église jaune et blanche parait bien modeste, il s’agit de St John’s (Episcopal) Church. Construite en 1815, elle accueille les paroissiens du quartier ; et, à ce titre, elle va devenir l’église des présidents ! Nous entrons faire un petit tour dans cette église toute simple, lumineuse, dans laquelle on peut voir la bannière étoilée juste à côté du chœur.
Dans ce quartier, il y a un endroit que nous tenons à voir, il s’agit des bureaux du « Washington Post », le fameux journal qui a, entre autres, révélé l’affaire du Watergate. Rien de tape à l’œil, juste le nom sur la façade, avec la reconnaissable calligraphie gothique.
Sous le porche, une vieille Linotype, engin qui combine le clavier d’une machine à écrire (sur lequel est tapé l’article) qui génère une matrice dans laquelle est coulé un alliage de plomb, il en résulte des blocs de lignes qu’il faut assembler et encrer pour imprimer le journal … ce qui se faisait jusque-là à la main
On peut entrer dans un petit hall d’accueil décoré de unes du journal, de photos et de la liste des sept principes d’une ligne éditoriale sans faille, selon Eugene Meyer (banquier, il avait racheté le journal en faillite en 1933 et avait relancé l’affaire).
Robert REDFORD et Dustin HOFFMAN ne sont pas au rendez-vous …
La balade continue, remontant Massachussetts Avenue. Encore une belle avenue, de beaux buildings, d’élégantes façades, mais toujours pas de circulation, comme c’est agréable et reposant ! On a du mal à réaliser qu’on est au cœur de la capitale des Etats Unis !
Il est 13h00 quand nous arrivons à Dupont Circle !
Voici une grande esplanade ombragée bordée de bancs, avec une belle fontaine au centre.
Pour la première fois depuis ce matin, nous voyons un peu d’animation, il y a un va et vient continu sur la place ; des enfants jouent à se rafraichir sur les bords de la fontaine ; sur les bancs, les gens lisent, discutent, mangent ; certains passants se retrouvent ou se séparent ; on a même droit à la police montée qui vient faire sa ronde …. Tiens un nouveau « véhicule » de police à mettre à notre collection !
On reste une petite demi-heure à regarder ce manège sur cette place aménagée en 1870 dans un quartier populaire qu’on veut réhabiliter. Le rond-point est alors décoré d’une statue de Samuel Francis Du Pont, héros de la Guerre Civile. La statue sera déplacée mais le nom et les plantations resteront, et, en 1920, la fontaine en marbre blanc sera installée. Les travaux d’amélioration de la fin du XIXème siècle dynamisent le secteur, de nouveaux immeubles sont construits, et Dupont Circle devient un quartier à part entière.
C’est reparti ! Notre nouvelle destination est les bords du Potomac … on a repéré une route qui suit la rivière Rock Creek jusqu’au fleuve. Pour le moment, on suit P street, une petite rue très commerçante où les restaus se touchent, souvent installés dans les entresols des maisons en briques de la fin du XIXème siècle, plus loin les bâtisses s’embourgeoisent et voici de très belles demeures, souvent reconverties en magasins.
Au bout de cette P street s’élève une grande église néo-gothique, dont la façade est barrée du drapeau arc en ciel de la communauté gay !!! Assez surprenant … il faut aller voir ça de plus près ! En approchant, on peut même lire, sous la banderole, la mention « All are welcome » … c’est une église presbytérienne, sans aucun doute ! Et nous sommes dans le quartier bobo-gay-branché de Washington !
Il s’agit de The Church of the Pilgrims, l’église des Pèlerins, et comme le dit le panneau d’affichage à l’entrée : « we are all pilgrims ». Elle a été construite en 1904. Pour le moment, comme nous y invite l’affichage, on voudrait bien entrer, mais c’est fermé … par acquit de conscience on commence à faire le tour pour trouver une porte latérale ouverte, on va voir … bizarrement ça donne sur une grande salle, genre salle de réunions ou gymnase, en sous-sol ! Bon, c’était donc pas ça … en ressortant, on tombe nez à nez avec un monsieur qui semble un peu plus familier des lieux que nous et qui nous demande ce qu’on cherche ; on lui explique. Hélas, l’église est bien fermée à cette heure-ci … mais si on veut … on peut revenir ce soir, il y aura une réunion de danse country, et on sera les bienvenus si on souhaite venir voir et même participer ! Comme c’est gentil !! Et tentant ! Mais complètement déraisonnable, il est bien sûr hors de question qu’on revienne ici ce soir mais l’invitation est si généreuse et spontanée qu’elle nous touche vraiment. Et on sait maintenant à quoi sert cette grande salle !
Bon, on cherche une rivière … et on ne voit que de charmantes maisons coloniales … et une voie rapide … qui va dans la direction qui nous intéresse ! Alors, c’est parti, nous voilà sur un petit sentier qui longe Rock Creek Parkway ; et comme il n’y a pas une circulation de folie c’est agréable. En fait, il y a plus de trafic sur notre chemin fréquenté par les promeneurs, les cyclistes, les joggeurs ….
Au bout d’un bon gros quart d’heure nous voici sur un petit pont bucolique : de la verdure partout, une petite rivière, une petite chute d’eau, un pan de mur couvert de lierre, des canards sur la berge … derrière quelques immeubles … encore une fois il faut presque se pincer pour réaliser qu’on est à Washington – D.C. – USA !
Et on n’est pas au bout de nos surprises ! Voici un autre cours d’eau ; là c’est la forêt vierge avec comme toile de fond des immeubles modernes ; les feuillages sont à fleur d’eau, et sur un tronc des tortues prennent le soleil … oui, oui … des tortues ! elles sont bien jolies en plus, très colorées.
Ça y est ! On arrive au bord du Potomac ! C’est super joli ! C’est charmant, poétique et frais ! En ce samedi après-midi, il y a beaucoup de monde. Certains pêchent au bord de l’eau, d’autres font du canoë sur l’eau ! Quelques bateaux à moteur … des bateaux de touristes aussi ! Sur la berge, des familles pique-niquent, des promeneurs se reposent sur un banc, des jeunes gens jouent au frisbee sur l’herbe. Tout ça respire le bien-être et la nonchalance ! Au-dessus de nos têtes, le soleil et les quelques nuages, eux aussi, ont envie de jouer …
On poursuit notre découverte du waterfront de Washington Harbour, quittant la campagne pour un rivage bien plus aménagé ; les berges sauvages font place à une large promenade ponctuée de jolis lampadaires décorés de drapeaux américains, d’un côté les terrasses de restaurants et les boutiques, de l’autre les yachts ! Plus de place pour les tortues !
Un grand complexe immobilier a été construit au bord du fleuve, quittant le front de mer, on va faire un petit tour dans ces « condominiums », le terme immobilier qui désigne ces ensembles en co-gestion, « the condos ».
Nous revenons rapidement vers la grande fontaine centrale, et sa grande colonne haute de près de vingt mètres et placée, excentrée, dans un grand bassin. Ça crée une perspective particulière, renforcée par la structure en arches du socle du monument qui donne une certaine transparence.
Nous décidons de retourner vers le National Mall (et nos points de repère, National Mall, le métro …) en longeant le Potomac. Ce qui nous offre de belles vues vers le Washington Harbour. On s’arrête un moment sur un banc … le spectacle est sous nos yeux, des hommes pêchent avec tout le matériel adéquat … et ils sortent poisson sur poisson, et des gros ! …. Et quand ils sont occupés avec leur matériel, ce sont les écureuils qui prennent la relève, cavalant d’arbre en arbre, se poursuivant dans l’herbe, traversant le chemin devant les passants surpris !
Nous reprenons notre promenade avec comme point de repère l’Arlington Memorial Bridge, traversé hier.
Nous arrivons ensuite sur une vaste plaine occupée par des terrains de beach volley,.
Autour, sous les arbres, les familles sont venues pique-niquer avec chaises, tables et transats.
Au-delà de cette prairie, on aperçoit le Washington Memorial, et on est juste derrière celui de Lincoln.
On reste quelques minutes pour regarder les joueurs, garçons et filles.
Nous repartons ensuite vers le secteur des mémoriaux dans Constitution Gardens, on passe devant le mémorial des femmes et on arrive au bord d’un grand plan d’eau. L’endroit est très calme, peu fréquenté.
On se répète encore une fois que c’est vraiment une ville très agréable. Élégante, intellectuelle et sportive ; la ville est très plaisante, calme, jolie avec de très belles promenades, par contre nous sommes surpris, dans ce centre-ville, de ne pas encore avoir vu de théâtre ou de cinéma.
Seul bémol, toujours les avions qui volent assez bas au-dessus de la ville, ce qui nous parait assez étonnant, vu le déploiement sécuritaire.
Puis, coupant sous les arbres, on arrive au bord de Reflecting Pool ; le long bassin qui part de Lincoln Memorial pour arriver devant celui de la Deuxième Guerre Mondiale.
Il est construit, en 1922, dans la foulée du Lincoln Memorial. Long de près de 620 mètres, et large de 51 ; il anime cette longue portion du Mall bordée d’arbres, reflétant les monuments emblématiques des deux principaux mémoriaux, il est l’image d’Epinal de Washington. Alors, comme tout le monde, on cherche à faire LA photo de l’obélisque se reflétant dans l’eau.
Enfin, nous arrivons au mémorial de la Deuxième Guerre Mondiale. D’un style encore totalement différent des précédents. Il est essentiellement composé d’un grand bassin, agrémenté de fontaines, et de grandes stèles tout autour.
Deux grands portiques rappellent les deux fronts sur lesquels les troupes étaient engagées, Atlantique et Pacifique.
Une longue enceinte clôt une partie du périmètre, un mur de 4000 étoiles dorées symbolisant les plus de 405 000 victimes de la guerre ; une inscription souligne cet écran de mémoire avec la formule : « Here we mark the price of freedom » (ici nous célébrons le prix de la liberté). Ce mémorial est très récent, il a été inauguré en 2004, rendant hommage à ceux qui se sont investis ou ont perdu la vie durant ce conflit. Avec son implantation, le vingtième siècle est honoré prenant place auprès de Washington du XVIIIème et Lincoln du XIXème !
Nous sommes donc sur un site de mémoire … un samedi après-midi très chaud … du coup, tout autour du bassin les promeneurs se sont assis les pieds dans l’eau … ça fait envie … sans nous consulter, nos pieds prennent la direction du bassin et trouvent deux places sur les marches de la fontaine, ils se débarrassent rapidement des chaussures qui les contraignent et plongent dans l’eau fraiche ! L’information monte directement au cerveau qui valide aussitôt cette initiative ! Et on est comme des gosses, les pieds dans l’eau … à Washington, DC –USA !!! Sur l’avenue principale, entre les deux monuments les plus célèbres de la ville ! On barbote et on est bien … toute la fatigue et la chaleur semblent se dissoudre dans l’eau ! .... c'est le pied !!!
Mais même les meilleures choses ont une fin, à 17h30 on met les bouts remettant nos chaussures, et on repart vers le Washington Memorial, si beau sur fond de ciel bleu !! Enfin une image de carte postale !
Au fond, les bâtiments du National Museum of American History et du National Museum of Natural History et surtout, la White House, au-delà de la pelouse grillagée de l’Ellipse.
Nous reprenons le chemin vers une quelconque station de métro, mais un point s’impose sur la carte : le F.B.I. ; depuis le temps qu’on circule dans ce quartier, on n’a pas encore pris le temps d’aller voir ce monument … de notre culture télévisuelle !
F.B.I. … Federal Bureau of Investigation, l’organisme de police judicaire fédéral, associé à son « créateur » John Edgar HOOVER dont le building porte le nom. Mais ce service est bien plus ancien ; et ne nous est pas tout à fait étranger. En effet, à l’origine, en 1908, c’est le B.O.I. (Bureau Of Investigation) qui est créé par Charles Joseph BONAPARTE-PATTERSON, le petit-neveu de Napoléon Ier. Le but initial est de lutter contre le crime organisé dans tout le pays.
En 1924. J.Edgar HOOVER est nommé directeur. Sa première grande campagne sera celle de la prohibition. En 1935, le B.O.I. devient le F.B.I., HOOVER reste en poste jusqu’à sa mort en 1972, soit près de 48 ans pendant lesquels il va devoir gérer la Grande Dépression, la Deuxième Guerre Mondiale, la Guerre Froide, les émeutes raciales, la Guerre du Vietnam et 1968 … l’action du F.B.I. va empiéter sur la surveillance des activistes politiques, le contre-espionnage. « La chasse aux sorcières » du maccarthysme, les exactions du Ku Klux Klan, même l’assassinat de J.F.K., étaient du ressort du F.B.I.
C’est en 1975 que le F.B.I. intègre ses nouveaux locaux qui portent donc le nom de ce directeur historique.
Grand calme (on fait des breaks au F.B.I. ??!!), petit clic du sceau du F.B.I. estampillé Department of Justice, et portant la devise de la maison « Fidelity – Bravery – Integrity ».
La station de métro la plus proche est celle de Gallery, proche des musées. Dans la rue de drôles de statues colorées.
Et voilà, fin de la journée touristique, à 18h30 on est dans le métro … désert !!! Je m’empresse de prendre une photo de la rame … dans la capitale des Etats Unis, les métros circulant en ville le samedi après-midi sont vides !!
Amis transiliens .....
Il y a eu le grand kiff d'approcher la White House, mais la découverte de Washington Harbour m'a enchantée, l'endroit est charmant, vivifiant ; nous n'y étions plus des touristes mais des promeneurs lambda, une agréable immersion.
EDEN PARK GUEST HOUSE : on a pris nos marques !