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Un petit tour dans le vaste Monde, une pause dans une salle de spectacles, un détour par la cuisine ou auprès du sapin de Noël ... deux ou trois créations … Bienvenue chez moi , agréable visite, et n'hésitez surtout pas à laisser un commentaire. Pour être informés des articles récents, n’oubliez pas de vous abonner. A bientôt.

FAUSSE NOTE

FAUSSE NOTE

Le chef d’orchestre Hans Peter Miller sort de scène après un concert à Genève, plutôt insatisfait de la prestation de ses musiciens, il n’a qu’une envie rentrer chez lui. Mais un fervent admirateur, Louis Dinkel, se présente, se confondant en éloges. Le Maestro, poli, le reçoit ; mais bientôt l’autre s’incruste, devient insistant, inquisiteur ; alors le musicien s’impatiente … ce qui ne désarme pas l’importun qui se montre de moins en moins cordial, allant jusqu’à évoquer la vie privée de Miller et son passé ; tout en l’empêchant d’éviter la confrontation.

Quelles sont les réelles intentions de Dinkel ?

 

Un virage radical dans l’écriture de Didier CARON qui nous a habitués, jusqu’à maintenant, à des pièces plus légères, voire franchement drôles, toutes teintées de tendresse. Ici le face à face est implacable, tendu et d’un suspense maintenu.

Bravo pour ce texte riche, et cette mise en scène pointue !

 

Dans un décor minimaliste, les protagonistes s’invectivent, se manipulent … jouent au chat et à la souris … les dialogues font mouche ; tandis que les silences imposent une tension exceptionnelle au public. Jamais je n’avais vu (entendu) une salle aussi tendue, aussi avide et respectueuse de ces longs silences qui disent beaucoup ! L’attention est captivée par ce qui se passe sur scène, on oublie de tousser ou de se caler sur son siège … on savoure et on attend la suite !

 

L’interprétation est magistrale !

Le chef d’orchestre, c’est Tom NOVEMBRE ; qui donne beaucoup de classe, de morgue et de raideur à cet homme respecté au talent reconnu qui regarde la valetaille avec mépris et impatience, mais qui va devoir encaisser les révélations de son visiteur et voir sa vie vaciller 

Christophe MALAVOY est l’admirateur qui vient bousculer la vie bien organisée du maître. Plutôt falot au début, il acquiert une densité rare au fil de la pièce ; il est touchant sans devenir mièvre.

Ils sont tous les deux parfaits et complémentaires ; dominant tour à tour les situations et nous captivant par l’intensité de leur jeu.

 

Une pièce grave, très bien menée, qui ne peut pas laisser indifférents. A voir.

 

 

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A
j'aime me promener sur votre blog. un bel univers. vous pouvez visiter mon blog (cliquez sur pseudo) à bientôt
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