TENERIFE ... en quelques coups d'oeil

Aujourd’hui, je vous envoie une carte postale de T E N E R I F E !

Nous y séjournons au milieu de l’automne, laissant la grisaille parisienne derrière nous, accueillis par un magnifique ciel bleu et un soleil éblouissant ! Adieu manteaux ! Hello T-shirts !!! Le dépaysement nous cueille dès la sortie de l’aéroport !

Nous séjournons dans un confortable hôtel-club situé à Guia de Isora…. Le cahier des charges est clair : VACANCES DE REVE pour tout le monde !! (nous sommes accompagnés de notre petit-fils qui fête ses 10 ans !!).  Rien à faire que se laisser distraire … « all inclusive » gourmand, plusieurs piscines et les animations propres à ces établissements !

Mais farniente et baignades n’empêchent pas un peu de « tourisme » !! Je vous livre les quelques visites faites pendant notre court séjour !

Je commence par la plus riche, une excursion proposée par l’hôtel : « Balade Teide/Orotava, en français, avec repas : En route pour visiter le parc national du TEIDE. Vous découvrirez de nombreuses formations volcaniques et des paysages hors du commun. Repas dans un restaurant traditionnel. Dans l’après-midi visite de la ville de Orotava et puis on va visiter le village de Icod de los Vinos ».

Alors, c’est parti !!

Notre guide commence par nous dire que nous allons faire le circuit à l’inverse de ce qui est annoncé, sens plus pertinent selon elle, on va donc commencer par découvrir l'ouest de TENERIFE, la diversité des paysages, quelques villages, puis nous traverserons le Parc National du Teide et verrons le volcan avant de rentrer.

Elle nous présente l’archipel et l’île de Ténérife, en forme de canard !

Une ile volcanique, cinq fois plus petite que la Corse, quasiment toujours en altitude, avec, à 3718 mètres en haut du Teide, le plus haut sommet d’Espagne. Nous, nous allons circuler entre 1110 et 2100 mètres d’altitude (il fera plus frais là-haut !).

Le nord et le sud de l’île sont très différents : le sud est désertique, touché par les vents sahariens, le nord est beaucoup plus vert, avec une végétation très riche. Nous verrons aussi en cours de route les différents paliers climatiques dus aux changements d’altitude.

Il y a 15 millions d’années les premières iles sortent de la mer, il s’agit de Lanzarotte et Fuenteventura. Ténérife est plus jeune, 9 millions d’années seulement ! elles prennent racine à 3000/4000 mètres de profondeur

La formation de Ténérife commence à l’est, par la tête du canard, puis la partie sud va apparaitre et le Teide achèvera la création de l’île. C’est un volcan toujours en activité et continuellement surveillé, sa dernière éruption a eu lieu en 1909.

Longtemps uniquement axée sur l’agriculture et la pêche, l’ile est maintenant très orientée vers le tourisme, à tel point qu’il a fallu construire un deuxième aéroport, moins exposé aux aléas climatiques et capable d’absorber le flux des touristes, c’est l’aéroport Reina Sofia, celui où nous sommes arrivés. Le premier aéroport a été construit à La Laguna, mais il est souvent couvert du brouillard dû à la conjonction des vents alizés. Le nouvel aéroport, implanté au sud, facilite l’accès aux stations balnéaires très présentes dans cette partie de l’ile où la mer est plus calme.

Les écarts dus aux différences de climats nord/sud ou aux différentes altitudes influencent les cultures, tant en variétés qu’en techniques employées. Ici les paysans sont des magiciens qui doivent s’adapter à ces difficultés.

Anna, notre guide, revient sur l’histoire de l’île et de son peuplement. Quand tout le monde pense aux petits oiseaux jaunes quand ont dit « Canaries », le nom de l’archipel vient de « canis », « chien » en latin car les premiers navigateurs qui débarquent sur les iles y trouvent une grande colonie de chiens sauvages. Ce sont des romains qui viennent chercher un lichen particulier, l’orseille, qui donne une couleur pourpre pour teindre leurs tuniques. Les hommes qu’ils trouvent sur place vivent comme à la Préhistoire, ils ont chèvres et chiens ; les romains appellent les lieux les « îles des « canis » », « Gran Canaria » est l’île où on trouve … les plus grands chiens !!

D’où venaient ces peuples ? Probablement de berbères mais ils ont des cochons et des moutons. Leur origine reste encore imprécise.

A cette époque, il n’y a pas de colonisation de ces iles, pas de migration d’une ile à l’autre, pour preuve les races de chiens endémiques uniques.

C’est un normand, Jean de Bettencourt qui va faire, en 1402, la conquête de Fuenteventura pour ces teintures. Il va s’adresser aux espagnols pour financer ses expéditions d’où la dominance de ce pays sur l’archipel.

C’est ensuite Christophe Colomb qui va laisser son empreinte en débarquant à La Gomera. En 1492, il y trouve une escale entre l’Europe et l’Amérique. En 1496, la colonisation de Ténérife débute. Espagnols, génois, portugais vont s’arrêter ici.

Aux XVème et XVIème siècles, les iles sont victimes des attaques de pirates qui convoitent l’or et les richesses entreposées dans les ports par les navires en escale. Mais les iles ne se développent pas encore. Il faut attendre 1679 pour voir ériger la première église à Santiago.

Pour nous, le paysage change, moins désertique, voici maintenant une végétation plus verte. Ici on ne compte que 20 jours de pluie par an, l’hiver la neige couvre les sommets, même si c’est de plus en plus rare avec le réchauffement climatique.

On voit maintenant des figuiers de barbarie (recherchés pour leurs cochenilles), les agaves, les bruyères … Les paysans cultivent la vigne, les pommes de terre. Petit à petit, si les gens travaillent dans les villes, ils entretiennent toujours de petits potagers pour subvenir à leurs besoins.

En 1706, le volcan entre en éruption, les coulées de lave menacent la côte, le port ; la ville de Garachico est évacuée. Les ports seront détruits mais la ville épargnée, prise en tenaille entre deux coulées qui redessinent la côte en formant une petite baie. La cité sera reconstruite sur ces coulées qui sont, elles, exposées à l’érosion de la mer qui reprend, petit à petit, le terrain qui lui a été volé !!

On peut apercevoir, au loin, les impressionnantes falaises "Los Gigantes", murs abrupts de roches plongeant à pic dans l'océan (nous irons les voir plus tard !).

On fait un premier arrêt, l’occasion de voir la jolie baie de Garachico et la petite ville coincée entre deux langues de lave.

On passe par Icod de los Vinos, un petit village colonial avec son église construite en 1524. L’économie de la ville repose encore sur l’agriculture, les vignobles comme son nom l’indique mais aussi les bananeraies omniprésentes sur l’ile. Mais l’emblème de la ville est son dragonnier millénaire, un Monument National vivant. Le drago milenario, serait vieux de plus de 800 ans. C'est le joyau de la ville et le symbole de Tenerife. Il mesure 18 mètres de haut et son tronc a un diamètre de 20 mètres. On ne l’aperçoit que de loin, en passant en bus sur les hauteurs de la ville. Notre guide nous précise qu’il s’agit d‘une plante et non d’un arbre, plante la plus grande du monde.

Tous les petits villages de la région ont des allures mexicaines, mais en fait l’inspiration nait ici et se serait exportée en Amérique du Sud, les navigateurs faisant escale dans l’archipel pour se ravitailler en cours de traversée.

Nous passons par un long tunnel qui nous évite le long contournement de la montagne. Il est percé de 103 trous pour permettre d’admirer le paysage. Nous arrivons à Garachico en traversant d’immenses bananeraies.

Autrefois la ville était un important port d’escale, les navires s’y ravitaillaient en céréales et eau, au retour ils y importaient des cultures tropicales (ananas, canne à sucre). Ces cultures ne continuent aujourd’hui qu’à Gran Canaria qui produit d’excellents rhums au miel (ron miel). La culture de la canne à sucre nécessite beaucoup de bois, hélas en quantité limitée sur Ténérife car déjà très employé dans les constructions, on admire régulièrement les magnifiques balcons et autres décorations d’un bois jamais verni mais qui reste impeccable au fil des siècles.

A la place de la canne à sucre, c’est la banane qui va prospérer à Ténérife, Une variété rapportée de Cochinchine en 1855. Cette plante tropicale est gourmande en eau mais sa culture s’adapte bien à l’ile. Une petite précision lexicale amusante ! le bananier est une plante, pas un arbre ; et en espagnol, comment dit-on banane ? « platano » CQFD !!

Il faut creuser un mètre de profondeur pour planter le bananier, au moment de la floraison, il faut enlever les fleurs au bout de chaque future banane pour éviter la fertilisation et permettre la formation du « fruit ». Souvent, les régimes sont emballés dans des sacs bleus afin de les protéger des agressions extérieures (météo, insectes ...). Les exploitations les plus proches de la mer se font dans des serres ou des parcelles couvertes pour les mettre à l’abri du vent.

Quand la plante a donné des fruits on la coupe ne conservant qu’un rejet, « un fils » ; l’opération se répète pendant 5 ou 6 ans avant de planter un nouvel oignon.

Nous voici donc à Garachico. Le bus nous dépose en bord de mer sur un vaste parking décoré d’une grande fresque : « Garachico, uno de los pueblos mas bonitos de España » !! Nous sommes invités à venir découvrir rapidement le centre historique de la ville : les beaux balcons en bois, quelques beaux bâtiments, les palmiers et dragonniers… 

On entre dans l’église Iglesia-parroquia Matriz de Santa Ana, une église construite en 1520, on retrouve le nom de Bartholomé Diaz comme architecte de la façade ! Elle est détruite par une éruption volcanique en 1706 et reconstruite en 1721. L’intérieur est très sobre, et sa charpente en bois remarquable.

Dans un jardin public, on perçoit les vestiges de l’ancienne entrée du port, désormais à plusieurs centaines de mètres du bord de mer.

La ville est agréable et coquette.

Pour rejoindre le bus nous suivons le bord de mer, voyant les fortifications ainsi que les piscines naturelles dues à de grandes vasques de lave sur la promenade d’El Caleton de Garachico. La côte est très déchiquetée, volcanique. C’est un décor vraiment très joli, piqueté de petits villages blancs. Afin de lutter contre d’éventuels raz-de-marée, assez fréquents parait-il, de gros blocs de pierres volcaniques forment une digue protectrice.

On reprend la route, traversant des vallées créées par les éboulements de terrain du Massif du Teno, le massif est  constitué par les vestiges de l'ancien volcan de Teno, un des trois principaux volcans boucliers ayant formé l'île de Tenerife. Ce qui nous rappelle une fois de plus le caractère volcanique de l’île, Anna souligne que finalement l’ile est entièrement construite sur des volcans !

On aperçoit maintenant Puerto de la Cruz ; c’est ici qu’a été construit, en 1850, le premier hôtel de l’île.

Voici la belle vallée de la Oratava. Si les premiers conquistadores s’installent à La Laguna ; c’est dans la région de La Oratava qu’ils viennent en villégiature.

Nouvel arrêt dans cette jolie petite ville, avec son immanquable dôme florentin !

On suit Anna pour une petite balade en ville, avec de jolies rues anciennes aux balcons de bois, de belles vues sur la mer, des couleurs chatoyantes accentuées par la rue principale couverte de voiles de toutes les couleurs.

Sur la place de l’hôtel de ville, la guide nous explique qu’on prépare la construction de l’immense crèche. Pour la fête du Corpus Christi ; cette même place est recouverte de fleurs et un grand triptyque est installé, fresque éphémère réalisée avec les terres des différentes couleurs de l’île.

 On admire la « Casa de los Balcones » datant de 1682, transformée en musée, un petit bijou de bois et fer forgé.

On croise de nombreuses églises, massives et pourtant élégantes, on entre rapidement dans l’église de la Concepcion, l’intérieur est joli et propose quelques belles pièces, telle sa chaire soutenue par un ange.

Plus loin, on s’arrête devant la jolie Casa de Machado y Llarena, une belle maison au balcon en pierre blanche.

Voici maintenant l’ancien couvent et l’église Santo Domingo, construits au XVIème siècle. On a accès au petit cloître, simple mais mignon.

On quitte la ville pour aller déjeuner en altitude.

Des villes côtières touristiques nous retrouvons les zones agricoles, les familles se sont installées ici, partageant les terrains, construisant une multitude de petites maisonnettes dispersées dans la montagne jusqu’à 2000 mètres d’altitude.

Cette ascension nous donne l’occasion de visualiser les différents paliers climatiques dont il a déjà été question, on voit qu’au fur et à mesure la végétation change, l’agriculture s’adapte, évolue.

Dans cette région on trouve les typiques « guanchinches » de Ténérife, ce sont de petites haltes où le voyageur pouvait s’arrêter et grignoter un morceau avant de reprendre la route. Il a fallu réglementer le fonctionnement de ces restaurants qui s’exonéraient des taxes ! Désormais, ils ne peuvent proposer qu’un choix de 3 plats et 2 desserts et servir de l’eau, du vin local (plutôt fort) et un soda…. Souvent le Seven Up aide à faire passer la piquette imbuvable (vino de verreno, un mélange qui ressemble à la sangria) !

On voit encore des arbres fruitiers, des orangers, pommiers, néfliers, remplacés au fur et à mesure par des châtaigniers.

Les châtaignes sont ancrées dans les traditions locales, ainsi le 29 novembre, la veille de la saint André, est fêtée la « Fiesta del Cacharro y la Castaña », également connue sous le nom de « Correr los Cacharros», c’est une fête traditionnelle en l'honneur de San Andrés qui se déroule à Puerto de la Cruz. Les habitants se rassemblent sur la Plaza del Charco, armés de casseroles et de vieux ustensiles attachés avec des fils de fer. La fête se caractérise par le bruit intense créé par le choc de ces objets, créant une atmosphère festive et bruyante. La célébration culmine avec la dégustation de châtaignes grillées et d'autres aliments traditionnels canariens tels que les patates douces, le cherne (une sorte de poisson), la purée de gofio (un type de farine) et le vin local, offrant une expérience unique qui allie tradition, saveur et communauté. Cette fête rappelle le bruit que faisaient les tonneaux vides dévalant les collines jusqu’à la mer.

Le paysage a changé autour de nous ! Nous sommes en pleine forêt, elle a brûlé en 2023 mais se régénère rapidement grâce à l’espèce particulière des pins qui repoussent d’eux-mêmes. Une petite pause pour admirer le paysage et un magnifique buisson d’arbousiers portant des fruits à peine mûrs. On surplombe Puerto de la Cruz.

Reprenant la route, nous voici en plein brouillard : nous traversons une couche de nuages d’altitude, quelques instants plus tard, comme en avion, nous surplombons cette mer de nuages qui s’étale en contre-bas tandis que nous avons retrouvé un beau ciel bleu.

C’est de la condensation des vents alizéens que l’ile va tirer l’eau indispensable à l’agriculture. Ici l’arrosage est quasi permanent.

Côté végétation, nous voyons des pins canariens, des arbousiers, mais aussi des lauriers sauvages et de la bruyère arbustive.

Nous nous arrêtons dans un charmant restaurant, du parking de l’établissement nous avons une belle vue sur le Teide que nous avons déjà aperçu plusieurs fois ce matin.

Au centre de l’île, le volcan Teide s’élève, tel un phare impressionnant. Les Guanches (autochtones canariens) l’appelaient Echeyde, un terme qui pourrait se traduire par « enfer », en raison du feu qu’il abrite. En effet, il s’agissait de la demeure de Guayota, un être maléfique très populaire dans la mythologie locale.

Quand nous quittons le restaurant après le déjeuner, il ne nous faut qu’une dizaine de minutes pour arriver au pied du volcan.

Notre guide nous explique qu’il a fallu plus de 400 éruptions pour construire l’île, elle n’est pas le fruit de la poussée d’un seul volcan, mais le résultat de plusieurs formations, puis effondrements, puis nouvelles constructions volcaniques. Le grand cirque volcanique se remplit à nouveau de laves plus récentes, on peut voir les différentes couleurs de coulées, contenant du fer quand elles sont rouges, les traces noires viennent de l’obsidienne, une roche volcanique vitreuse et riche en silice, résultant de la cristallisation de la roche. Pour nous, le décor est fantastique, lunaire ; roches, éboulis, coulées de lave, au milieu d’un désert total !

C’est le lieu idéal pour les observations astronomiques, celles concernant le soleil en particulier, il y a un observatoire ici, considéré comme le meilleur de l’hémisphère nord.

Le car nous dépose sur le site aménagé face au majestueux volcan : volcan du Teide-Pico Viejo. Avec une altitude de 3 718 m, il s’agit du point culminant d’Espagne et le troisième volcan le plus haut de la planète.

Nous sommes dans le secteur des Roques de García, des formations rocheuses célèbres et les plus photographiées du parc. Elles se trouvent en face de l’hôtel Parador de Turismo. Notre parking est le plus fréquenté et le mieux placé en raison de la beauté du paysage et de l’image emblématique qu’on peut y avoir du volcan.

Ces rochers se trouvent dans la plaine de Llano de Ucanca et plusieurs sentiers permettent d’observer leur splendeur sous tous les angles. Des formations rocheuses telles que La Catedral et La Cascada se démarquent, mais la plus célèbre de toutes est celle du rocher Cinchado, devenue célèbre pour son apparition sur le billet de 1 000 pesetas avec Benito Pérez Galdós. … Et nous sommes devant !!! le prenant nous aussi en photo !!

On peut suivre un rapide circuit qui nous permet d’avoir de jolies vues sur le volcan et la plaine volcanique.

Certains passages sont assez abrupts, et nous redoublons de vigilance.

Les paysages sont magnifiques ! Surtout très étonnants, au cœur de la caldera dont le diamètre est de 17 km.

Il fait un temps superbe, 22° et une visibilité parfaite.

On reprend le car pour suivre la route TF-21 qui contourne le volcan, nous offrant encore de magnifiques vues sur ces décors d’une autre planète !! Coulées colorées, sommet blanc du monstre, derniers cratères sur le flanc, « les narines ».

On redescend, retrouvant la végétation, les premiers pins qui poussent sur la poussière de lave noire. On voit des orangers, des néfliers qui cèdent la place aux amandiers.

On traverse le village de Vilaflor, créé en 1760, il est le village le plus haut d’Espagne.

La première éruption connue du volcan remonte à 1705. On traverse la coulée de 1909, la dernière en date.

C’est l’île de La Palma qui reste la plus active de nos jours, avec des éruptions tous les 50 à 70 ans.

Nous rejoignons ensuite la voie rapide et nous arrivons à l’hôtel en fin d’après-midi.

Nous sommes enchantés par cette excursion, passionnante (la guide maitrisait parfaitement son sujet … et le français !).

Voilà pour le « gros morceau » touristique !!! Mais, plus près du club, nous avons rapidement accès à d’autres curiosités de cette partie nord-ouest de l’ile : la Playa de La Arena (une plage de sable …. Noir !) et les Falaises de Géants (Los Gigates) 

Depuis notre hôtel, il faut passer devant la plage pour atteindre les falaises – la balade peut se faire à pied (mais ça grimpe !!! ou en bus local (ça c’est très sympa !!).

Donc la plage !!! Playa de La Arena … une plage de sable noir !!! Quelle découverte pour notre petit bonhomme ! Il n’imaginait même pas ça possible !! Cette plage est vraiment belle, et tellement surprenante ! Même pour nous, qui pourtant nous y attendions !

On ose y faire quelques pas, très étonnés de voir que le sable ne salit pas les chaussures, il s’enlève aussi facilement – bien sûr ! - que le sable normal, mais ça nous surprend quand même ! Nous voilà les pieds dans le sable noir !! Et c’est très bizarre !!! On s’amuse à s’enduire de sable, sans se salir !!! L’effet rendu est étonnant ! 

Le paysage de cette plage est très joli, un écrin noir et rocheux pour une mer bleu turquoise et un ciel superbe, au large on aperçoit La Gomera, tandis qu’un joli voilier traverse ce tableau !

On a étalé nos serviettes et on fait bronzette avec délice …. Mais il est aussi question de se baigner !! Aïe ! nous n’avions pas prévu les galets sous nos pieds !! On prend notre courage à deux mains et on entre rapidement dans l’eau … chaude !!! La baignade est rapide mais très agréable !! Elle nous permet de cocher une case de plus dans le programme !!! Bain de mer à Ténérife ! C’est fait !!

Autre objectif de visite : Los Gigantes , les Falaises des Géants, une muraille qui tombe abruptement dans la mer, des falaises baltiques dont la hauteur varie entre les 300 et les 600 mètres de hauteur. Ces parois verticales se sont appelées Muraille du Diable ou Muraille de l’Enfer, à l’époque des Guanches, les premiers habitants des Iles Canaries. Ce bloc basaltique est strié par quelques ravins étroits qui forment à leur base de petites criques de sable noir. La plupart de ces plages ne sont accessibles qu’en bateau.

Nous les avions aperçues au départ de l’excursion vers le Teide.

Nous arrivons donc en bus local, jusqu’à la petite ville touristique de Acantilados de Los Gigantes, on apprécie les jolis balcons de bois dont on connait maintenant l’origine et les secrets !

On arrive sur la marina. C’est dommage, à cause de risques de vents violent, la jetée n’est pas accessible aux piétons, elle offre pourtant des vues exceptionnelles sur les falaises !!

On les voit quand même bien d’où nous sommes, sur le quai, avec les petits bateaux au premier plan.

On peut aussi monter jusqu’au jardin panoramique  pour les voir en surplomb … mais il faut « monter » ce qui ne tente personne 😊

Quelle ne fut pas notre surprise ... de recevoir .... un SMS d'alerte ... enfin, un test d'alerte !

L'ile étant d'un volcanisme actif, le service de la protection civile espagnole envoie, à date fixe,  à toute personne présente sur l'ile, un message de sensibilisation à ce risque et sur les comportements à adopter !!! C'est très particulier d'entendre TOUS les téléphones portables se manifester au même moment !!! 

Et pour terminer sur une note plus agréable, abordons le chapitre gastronomie ! 

La cuisine canarienne est simple et naturelle, souvent à base de pommes de terre (las papas, petites patates cuites avec leur peau !).

Autre délice plutôt inattendu, les épaisses tranches de fromage grillé servi avec sauces et épices.

A ne surtout pas manquer : le MOJO, rouge ou vert ; c’est une sauce à base d’ail, huile et vinaigre. Le mojo verde contient du poivron vert et de la coriandre, le mojo rojo est au piment rouge. Ils sont servis en accompagnements de plats ou à savourer sur du pain.

L’autre incontournable est le GOFIO, il s’agit d'une farine élaborée à partir de céréales grillées, principalement du maïs (appelé « millo » aux Canaries) ou du blé. On le consomme en version salée ou sucrée. En salé, c’est une sorte de purée, avec des pois chiches, savoureuse, relevée, qui ressemble un peu à de l’houmous, on se régale ! On n’est unanimement moins fan de la préparation sucrée, un boudin tranché assez écœurant.

Et voici encore quelques douceurs …. A consommer avec modération, bien sûr !!

• RON MIEL, du rhum aromatisé au miel 😊
• LICOR DE PLATANO, l’exceptionnelle liqueur de banane, son goût unique dans sa bouteille en forme de régime de bananes 😊
• BARRAQUITO CANARIO … l’irish coffee canarien, composé de couches de lait, de café, de liqueur de banane et de lait concentré sucré, le tout couronné d’une mousse de lait 😊

Tour de l'ile, ou tour de table .... TENERIFE pour ses multiples paysages et autres plaisirs vaut bien un petit détour !

Je vous recommande l'excursion (ou son clone), qui propose un bel aperçu du nord-ouest et du centre de l'ile, avec une belle pause près du Teide.

CLUB FRAMISSIMA ALLEGRO ISORA : un beau complexe hotelier, plusieurs piscines. La chambre/appartement est spacieuse et bien aménagée.

Bonne restauration (à toute heure !), bonnes ambiance et animation ! Spectacles de bon niveau et tout public.

A cette époque, le club est calme, loin d'être surpeuplé .... mais qui doit virer au cauchemar l'été !! 

Petites boutiques et restaurants très proches, Playa de La Arena pas bien loin.

Le gros bémol est l'éloignement de l'aéroport .... plus d'une heure de route (la navette fait omnibus et s'arrête de nombreuses fois avant - d'enfin - arriver à l'hôtel - idem au retour !)

PAPILLON : restaurant de l'excursion.

Table joliment dressée et très belle vue. Repas basique mais savoureux. Un menu enfant prévu (complet et bien adapté)