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10 juillet 1942, la police frappe à la porte de la famille de Sarah, une petite fille juive de 10 ans…
Soixante ans plus tard, Julia, une journaliste américaine établie en France, traite du sujet de la rafle du Vel’ d’Hiv pour son journal.
L’histoire de Sarah va bientôt rattraper Julia et la bouleverser au point de déstabiliser sa vie personnelle. La journaliste va s'attacher à retrouver la trace de Sarah quelqu'en soit le prix.
Bouleversant ! Prenant, émouvant, tragique ; sans jamais tomber dans le « pathos ».
Un beau film à la mise en scène subtile et au montage qui fait la part belle à ces deux histoires qui vont se croiser, se télescoper et nous faire naviguer habilement de l’une à l’autre, semant crescendo les indices.
La première partie laisse plutôt la parole à Sarah avant qu’elle ne cède le pas à Julia, les deux s’enchainant, s’emmêlant avec évidence ; l’histoire avec un grand « H » servant de fond à la vie de ces deux personnages. Pour douloureux que soient ces deux parcours, ils ne sont pas traités de façon « mélodramatique », pas de sensiblerie surexploitée, Gilles PAQUET-BRENNER ne tire pas sur de grosses ficelles pour nous extorquer des larmes, elles viendront d’elles mêmes bien assez tôt ! Une vraie émotion, sincère qui donne la (relative) satisfaction de ne pas se sentir manipulés !
Et si cette émotion est dirigée par le metteur en scène, elle est surtout due au talent des comédiens qui sont sacrément bons et crédibles ; même la jeune Mélusine MAYANCE … les rôles d’enfants étant si souvent surjoués ou en décalage avec la réalité des réactions enfantines …. Cette petite blondinette est très juste dans la peau de Sarah, elle ne joue pas à la grande, reste fidèle à son âge, et rend son personnage très attachant.
Et comme toujours Kristin SCOTT THOMAS est stupéfiante, si naturelle, si gracieuse, si talentueuse, si convaincante ! Nulle autre, sans doute, n’aurait pu être Julia ! Elle a tout, charisme, force et finesse. Elle est, une fois de plus, l’atout majeur du film.
Et puis … et puis tous les autres, Niels ARESTRUP, d’une tendresse inouï ; Aidan QUINN, émouvant ; Fréderic PIERROT, vrai ; Gisèle CASADESUS et Michel DUCHOSSOY, sincères.
Et puis, le film sonne juste … pour toutes ces raisons … et parce qu’il « parle vrai » …. Chacun s’exprime dans sa langue … c’est tout bête, mais cette petite touche ajoute de la crédibilité au film et contribue à l’émotion.