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Un petit tour dans le vaste Monde, une pause dans une salle de spectacles, un détour par la cuisine ou auprès du sapin de Noël ... deux ou trois créations … Bienvenue chez moi , agréable visite, et n'hésitez surtout pas à laisser un commentaire. Pour être informés des articles récents, n’oubliez pas de vous abonner. A bientôt.

NORMANDIE - De Honfleur à Carentan en 3 jours - Avril 2011

Envie d’une escapade printanière, nous avons choisi la Normandie pour sa proximité, aucun plan de visite vraiment construit, juste l’envie de revoir Honfleur et l’idée d’aller découvrir les Plages du Débarquement !


SAMEDI

Nous avons décidé de partir tôt pour pouvoir être sur place de bonne heure, la circulation est très fluide, aucun souci. Nous sommes dans un délai très raisonnable en vue du pont de Tancarville, et nous voilà garés sur le premier parking trouvé à Honfleur.

Pont Tancarville

Nous partons à l’abordage de la vieille ville juste de l’autre côté du pont proche du parking.

Ce samedi matin est jour de marché, et la ville est très animée.

Dans une ruelle proche des greniers à sel, rue de la prison, nous sommes accostés par une conteuse qui se propose, dans le cadre d’une animation de la ville (« Paroles, Paroles »), de nous lire un texte. Nous nous prêtons au jeu et, au soleil, la voici qui nous lit quelques lignes tirées au sort. La morale nous accompagnera : peu importent les efforts fournis lorsqu’ils sont faits par amour !

Honfleur - rue de la prison (3)

Cette ancienne ruelle est bien jolie avec ses vieilles maisons et ses petites cours. Elle nous conduit au Vieux Bassin, où se tient encore un marché.

Ce Vieux Bassin est plein de charme et de contrastes. Honfleur occupe une situation stratégique sur l’estuaire de la Seine, un lointain rempart pour la capitale. Son importance, déjà relevée dans des textes du XIème siècle, est un enjeu majeur de la Guerre de Cent Ans durant laquelle elle va successivement changer de mains, françaises ou anglaises. C’est Louis XI qui, en 1451, la fera revenir dans le giron français et entreprendra de la reconstruire.

honfleur - vieux bassin (5)

Le port, essentiel, est à la fois massif par ses maisons sombres serrées les unes contre les autres, et joyeux par son animation, ses terrasses et les quelques voiliers du bassin. L’image rendue encore plus jolie par le magnifique ciel bleu qui nous accompagne et le beau soleil.

Honfleur---la-Lieutenance.JPG

Nous voici arrivés devant la Lieutenance : cette grosse construction serait antérieure au XIème siècle, où des textes contemporains de Richard III, Duc de Normandie, la mentionnent déjà. Faisant partie d’un château plus important, ce gros bâtiment était une des portes de la ville incluses dans les fortifications. C’est là que demeurait le lieutenant du Roi, un beffroi, aujourd’hui disparu, abritait la cloche qui sonnait le tocsin et alertait les habitants. Subsiste la porte voutée qui contrôlait les entrées et le passage vers l’autre rive, point stratégique équipé, en son temps, d’un pont levis.

Sur le pont actuel, quelques vendeurs de crevettes sont installés ; ce petit crustacé est la spécialité de la ville.

Nous faisons quelques pas, et quelques photos, sur la jetée ; avant de repartir vers l’église Sainte Catherine quelques rues plus loin.

Il y a décidemment un monde fou ce matin ! Les terrasses des restaurants sont pleines, les gens déjeunent en manches courtes au soleil !

Un nouveau marché vers l’église, du bio semble t-il. Un petit tour sur la place et nous continuons notre promenade par la Rue Haute et ses vieilles maisons. Les magasins se succèdent, quand il ne s’agit pas de restaurants, ce sont des boutiques de souvenirs, spécialités du coin ou des galeries de peinture !

Honfleur - Phare de l'Hopital

Nos pas nous amènent devant une haute tour : il s’agit du Phare de l’Hôpital, proche de la plage. Construit au milieu du XIXème siècle, il n’avait pas pour mission de marquer l’entrée du port, mais servait de balise, en alignement avec le phare de Fatouville, pour signaler la présence d’un banc de sable au milieu de l’estuaire de la Seine. En 1908, il s’éteignit définitivement, survivant dans les œuvres des artistes peintres qui l’ont souvent représenté.

Nous retournons vers la Place Sainte Catherine.

Honfleur - église Ste Catherine - clocher (2)

Midi sonne au clocher de l’église … séparée de lui par une placette ! très surprenant, ce gros clocher trapu, sa base en pierre, le clocher en bois et les toits recouverts d’ardoise. Le corps de l’église est donc indépendant, nous décidons de jeter un coup d’œil rapide à l’intérieur de l’édifice ; il est très particulier, on a l’impression d’avoir deux églises distinctes côte à côte : si la galerie fait le tour, le corps de la nef est séparé en deux par de lourds piliers de bois, deux voûtes, même le balcon semble double avec les orgues décalées d’un côté ; comme pour souligner ces différences, même le mobilier n’est pas uniforme : bancs d’une part, chaises de l’autre !

Cette curieuse église est la plus grande de France à être construite en bois. Classée monument historique dès 1879, elle date de la deuxième moitié du XVème siècle et serait le parfait reflet de son époque : construite avec les moyens du bord par des marins, d’où l’utilisation du bois des forêts environnantes, et son architecture si particulière issue de plans pensés par des fabricants de bateaux ! C’est la croissance de la ville qui justifie l’extension de l’église par une seconde nef en 1496 ! Un habillage de plâtre de l’intérieur et le porche sont les traces du XIXème siècle ; dès la fin du siècle ils seront remplacés par l’aspect actuel.

Honfleur - église Ste Catherine - intérieur (3)

Nous apprécions cet endroit finalement, et contre toute attente, gracieux et lumineux. Le bois, les grandes fenêtres, cette architecture si particulière lui confèrent beaucoup de chaleur, de convivialité. On s’attarde pour regarder les confessionnaux, sièges « repose-fesses » ou les fonts baptismaux.

Nous repartons vers le Vieux Bassin, quelques jolies photos ensoleillées, et nous nous dirigeons vers le parking en repassant à côté du Musée de la Marine situé dans l’ancienne église Saint Etienne, la plus vieille église de la ville ; la rue de la prison, un tour vers un grenier à sel : une grande halle reconvertie en salle d’exposition, on stockait ici le sel destiné à être embarqué pour les campagnes de pêche au hareng.

Nous reprenons notre périple, direction Cabourg. La route est agréable, elle longe tantôt la côte et les longues plages de sable fin, tantôt la campagne normande verdoyante, avec ses vaches et pommiers en fleurs, quelques villages assez insignifiants ou de jolis manoirs, réjouissants sous un aussi beau soleil !

Finalement on traverse Trouville et, un pont plus loin, nous voici à Deauville.

Nous longeons le port de plaisance, aujourd’hui de nombreux plaisanciers s’affairent à la remise en état de leurs bateaux, ils poncent, repeignent, rafistolent leur voilier ; nos commentaires vont bon train sur la qualité de leur travail !

On arrive à la plage et enfin aux fameuses « planches » de Deauville. Il y a beaucoup de monde sur cette promenade, sur la plage également.

Deauville - planches (2)

Deauville - cabines

Deauville - parasols

Nous ne sommes pas insensibles au charme de l’alignement des cabines, aux murets dédiés aux stars du cinéma américain. On les photographie, la plage est égayée par des parasols colorés et  il y a pas mal de monde venu profiter des premières chaleurs estivales … et inattendues !

Quittant la plage, nous nous retrouvons à côté du casino et du fameux hôtel « Normandy », rebaptisé « Normandy Barrière ».  Sa façade à colombages est très jolie, mise en valeur par le jardin et  les petits détails raffinés tels que les petits festons en faïence colorée qui surplombent les toits.

Nous empruntons la rue Lucien Barrière (encore lui !) où sont installées les boutiques de luxe de la ville (Hermès, Vuitton …).

Après cette agréable visite, on continue notre circuit direction Cabourg.

Cabourg - plage (4)

Une fois arrivés sur place, nous faisons un tour sur la grande plage de sable qui est quasiment déserte à cette heure, mais la promenade voit encore pas mal de passants.

On va marcher dans le sable. Puis on retourne vers le centre ville, passant par de jolies rues paisibles et de beaux jardins, comme ce petit jardin public jouxtant une belle maison qui ressemble à un jardin de curé !

Cabourg - joli jardin

On flâne encore un peu en ville, et on y passera notre première soirée normande.

 

DIMANCHE

Nous commençons la journée par un petit tour au marché. Beaucoup de choix dans ce petit marché, sacs, vêtements, babioles et victuailles de toutes sortes … on en rapportera un lot d’andouilles !

En milieu de matinée, nous prenons la route, direction Ouistreham ; là, la plage est agréable avec ses petites cabines en bois.

Ouistreham - cabines (3)

Puis nous arrivons au mémorial dédiés aux soldats morts le 6 juin 1944, ce qui nous plonge dans la partie touristique que nous voulions voir dans la région, à savoir les plages du Débarquement. Là ce sont des troupes franco-britanniques qui sont honorées : 177 hommes du 1er bataillon fusiliers marins commando n°4 franco-britannique morts le 6 juin 1944.

Ouistreham - monument (3)

Nous déjeunons dans la brasserie de la plage « L’accostage », on a choisi pizzas et salade, elles sont très copieuses, délicieuses et rapidement servies ! Pour le dessert, l’hésitation ne sera pas bien longue, on a vu passer dans les mains d’un serveur un monstrueux café gourmand …. Les gourmands que nous sommes n’y résistent pas !!  La petite merveille arrive : profiterole à la glace vanille, brownie et mousse au chocolat …. Avec un délicieux café … un régal pour les yeux et le palais !! miam !

Ouistreham - restau - café gourmand (2)

Nous quittons « L’Accostage » à plus de 15 heures ! Le plan pour la suite de la journée est dans un premier temps le cimetière anglais d’Hermanville, puis Arromanches et  son musée, puis cimetière américain de Colleville ; et si on a le temps sur la route de Carentan, un arrêt au cimetière allemand De La Cambe.

Nous commençons donc par le cimetière anglais d’Hermanville sur Mer.

Hermanville - cimetière anglais (18)

Le cimetière est isolé au milieu des champs du bocage normand. Nous y sommes vers 16 heures. Nous sommes presque seuls dans la place. L’endroit est à la fois très joli, ordonné et fleuri, et  aussi très émouvant, il frappe par l’ordonnancement des stèles et surtout leur nombre, 1005 hommes sont sous nos pieds. Sur chaque plaque, l’écusson et le nom du régiment, le matricule, grade du soldat, et son nom et son âge, terrible ! et la date de son décès ; souvent une croix et une dédicace de sa famille, larmes d’une mère, reconnaissance de la patrie pour les parents, deuil d’une épouse et de son bébé ! Ils sont tous si jeunes, 19, 20 … 23 ans ! et puis il y a tous ces anonymes, morts pour la liberté.

Un petit monument  en forme de chapelle, une grande croix, un mausolée rendent hommage à tous ces hommes qui reposent dans une terre cédée aux anglais par le peuple français reconnaissant.

Hermanville - cimetière anglais (9)

C’est en silence qu’on se promène dans ces allées, touchés par l’extrême jeunesse de tous ces garçons, tombés pour la plupart mi-juin 1944. Et finalement, ce n’est qu’un tout petit cimetière.

Heureusement, en sortant, la joyeuse nature normande avec son image typique de vaches paissant dans un pré sous un pommier en fleurs nous ramène à une réalité plus gaie.

Hermanville - campagne normande

Direction Arromanches. Nous arrivons sur l’emplacement de ce qui fut Gold Beach vers 17h20, à ma grande honte, nous devons aller à la pêche aux informations pour comprendre l’intérêt et l’importance du panorama : quelques pontons subsistants du port artificiel qui a joué un rôle essentiel dans la réussite des Alliés, son nom de code « Mulberry » (la mûre) ; il était composé de caissons en béton armé remorqués depuis l’Angleterre, au nombre de 230, pouvant atteindre 70 m de long sur 20 de haut, certains équipés de DCA. Seuls quelques-uns restent à flots, ce port artificiel construit en quelques jours permettait le débarquement de matériels lourds et aussi le ravitaillement des troupes.

Arromanches vue (2)

Nous ne pourrons aller visiter le musée du Débarquement car il est trop tard, nous nous « rabattons » sur « Arromanches 360 ». C’est une salle de spectacle à 360°, construite à l’occasion du cinquantenaire du Débarquement, sur neuf écrans, on revit, grâce aux images d’archives, ces heures décisives au milieu de ceux qui y étaient : dans les barges, dans les villages et la campagne, les morts et les blessés, les prisonniers, les villageois libérés …. Ceci mêlé aux images actuelles de la Normandie.

On ne s’attarde pas sur place, impasse donc sur le musée de la ville, on file vers le cimetière américain de Colleville, là on a la mauvaise surprise de constater qu’il fermait à 17h, on reprend donc la route de Carentan se proposant d’essayer d’aller voir sur la route le cimetière allemand de La Cambe.

On y arrive en longeant un « jardin de la Paix » planté d’arbres commémoratifs, des érables.

Ce cimetière est une nouvelle surprise : on avait accédé aux tombes britanniques par une petite allée ; de hauts murs et une grille massive protégeaient l’espace américain, et ici, alors qu’on craignait une mise à l’écart des ennemis, le grand parc de tombes est visible depuis le parking, il est 19h15, le soleil commence à faiblir, la luminosité est belle, douce et chaude et elle enveloppe ce décor funèbre d’une émouvante clarté.

La Cambe - cimetière allemand (6)

Ils sont 21 222. Identifiés ou anonymes, mobilisés de tous âges, leurs noms sont inscrits sur des petites plaques posées sur le sol, avec leur grade, dates de naissance et de décès. Ils sont parfois deux par plaque. Et ça et là, des alignements de cinq grosses croix de Malte en granit. Cette grande nécropole a été ouverte en 1961, à l’entrée un affichage en retrace l’historique : « pendant la période du Débarquement, les américains avaient aménagé un cimetière pour leurs victimes réservant une partie aux morts allemands ; à partir de 1945, les soldats américains ont été transférés, les 8500 allemands dénombrés sont alors regroupés, puis à partir de 1956 le Volksbund (Service pour l’entretien des sépultures militaires allemandes)a entrepris de réunir ici les soldats allemands tombés sur le front normand. »

La Cambe - cimetière allemand (7)

L’étroite petite porte a dans sa perspective un tumulus surmonté d’une grande croix entourée de deux personnages, un homme et une femme, de granit noir ; tout autour, sur une impressionnante superficie (plus de 7 hectares), un tapis de petites tombes. Terrifiant.

Nous montons le grand escalier qui mène au sommet de ce monument ; de là-haut la vue est encore plus saisissante et si jolie malgré tout !

La Cambe - cimetière allemand (15)

« Les tombes de guerre sont les grands prédicateurs de la paix » Albert Schweizer, prix Nobel de la Paix ; c’est la phrase mise en exergue sur le panneau explicatif.

Allez, on en a fini avec notre tourisme mortuaire …. Route vers notre hôtel, à Carentan.

Une charmante auberge, une chambre ultra moderne luxueuse, une très bonne table raffinée, le seul bémol à ce bon séjour est le manque d’amabilité de certains membres du personnel … Ce détail mis à part, nous passons un très agréable moment à « L’auberge Normande », étape que nous ne pouvons que recommander.

 

 

LUNDI

Ce matin le ciel est gris, très couvert et il fait frais. Nous partons visiter la ville.

Sur le petit port, la brume s’est invitée. L’endroit est calme et joli, une jetée avec de jets d’eau, des bateaux de plaisance à quai et quelques restaurants.

Carentan---le-port.JPG

Carentan---le-port--2-.JPG

Le tour du port est vite fait, moins d’une demi-heure plus tard nous repartons vers Colleville sur Mer et son cimetière, site aussi de la fameuse plage d’Omaha Beach.

L’arrivée dans ce cimetière militaire américain me fait une drôle d’impression, alors que le cimetière anglais était perdu dans la campagne au milieu des champs, et que l’allemand longeait la nationale, celui-ci trône au fond d’une imposante allée, le portail passé nous voilà guidé vers un parking qui ressemble à s’y méprendre à celui de Disneyland ; cette gestion du visiteur me dérange un peu. Nous nous garons donc sur cet immense parking de parc d’attraction, première halte « the visitor center » …. Nous sommes bien en terre américaine ! il y a la queue à l’entrée due à une fouille minutieuse des sacs et des personnes … au bout d’un moment on se demande si cette visite des salles d’exposition s’impose vraiment, et tombons d’accord pour zapper cette présentation pour aller flâner directement dans le grand parc, on se dirige vers la mer sans apercevoir encore le cimetière proprement dit.

On se dirige vers le mémorial.

Omaha Beach - cimetière américain (3)

 

Omaha Beach - cimetière américain (6)

On passe un bon moment à regarder le monument érigé en 1956 par la patrie américaine à la gloire de ses enfants, et aussi à détailler toutes les explications qu’il abrite : cartes des offensives, reconquête de l’Europe par les Alliés, les américains en tête, leur action décisive sur tous les fronts mondiaux … Ce mémorial à colonnes, en demi-cercle, est imposant, comme sa grande statue centrale. Ils font face à la vaste plaine de croix … 9387 pierres tombales … presque autant de noms, peu d’informations, juste le régiment, l’état d’origine et la date du décès, … la date JUNE 6 1944, et les quelques jours suivant reviennent si souvent … 

Omaha Beach - cimetière américain (18)

70 hectares dédiés à ces victimes et à leur souvenir …. Un alignement géométrique inouï, les courbes du paysage épousées par ces croix, jusqu’à la hauteur du gazon qui semble calibrée, comme la coupe en brosse de ces G.I. ! ils sont si nombreux ! Parfois au pied de certaines tombes, une rose, un drapeau étoilé …. Certaines croix sont des étoiles … mais elles rompent à peine cette perspective qui fait froid dans le dos !

Omaha Beach - cimetière américain (17)

Une chapelle invite au recueillement devant les bannières alliées.

Omaha Beach - cimetière américain (22)

On décide d’aller sur la plage … Omaha Beach … une page d’histoire que finalement on se rend compte que l’on ne connait pas si bien que ça !

Il nous faut descendre le long escalier, à mi chemin une table d’orientation resitue les forces en présence.

Omaha Beach - cimetière américain (4)

C’est marée basse, ce matin. La plage est belle, longue bande de sable fin et jaune. Un groupe de jeunes ( ?) semble vouloir aller dans l’eau, d’autres se préparent à faire du char à voile …. Il y 67 ans c’était le théâtre d’un carnage. Un blockhaus dans les dunes, vestige déserté.

Omaha Beach - cimetière américain (30)

Nous remontons vers le cimetière et le parking ; près de la sortie du parc, une petite plaque passe presque inaperçue, elle marque l’emplacement d’une capsule à la mémoire d’Eisenhower (c’est lui qui a planifié l’opération Overlord, l’assaut des troupes Alliées), et renferme des dépêches concernant le D Day, placée là, elle devra être ouverte le 6 juin 2044.

Omaha Beach - cimetière américain

Pour nous retour à des considérations plus prosaïques : il est plus de midi et on doit établir la suite du programme. Ca sera Port en Bessin, sur la route de Bayeux que l’on aimerait visiter.  La météo est toujours aussi maussade, le ciel bien trop gris mais heureusement pas de pluie.

Le Port en Bessin (4)

Nous déjeunons sur le port, à « La Marie du Port » précisément, un petit restau cosy et savoureux. A la sortie, une promenade digestive s’impose : nous allons vers la tour qui surplombe ce port : la tour Vauban. Pour y accéder, on doit passer sur un pont mobile, comme à Honfleur, la question de savoir comment ce pont peut bouger se pose … pour moi, il est impossible qu’il pivote, les angles de ses extrémités ne laissant pas assez de développement pour tourner … et la suite me prouvera que je me trompe !!!

Mais pour le moment, l’actualité c’est la tour Vauban ; classée monument historique, elle veille sur la ville depuis 1694. Toute trapue, elle faisait un poste de vigie excellent vu sa position.

Le Port en Bessin - Tour de Vauban (3)

Nous  allons nous promener sur la jetée.

Port en Bessin est la capitale de la coquille Saint Jacques, c’est curieux de voir tous ces morceaux de grosses coquilles qui jonchent le rivage, là où d’habitude il n’y a que brisures de coques, moules ou couteaux ….

Le Port en Bessin (13)

Le temps a passé vite, le temps a passé trop vite, nous avons quatre heures de route pour rejoindre Paris, Bayeux et les autres paysages normands attendront une prochaine visite … on m’a recommandé Camembert … pour ses fromages, et ses colombages !

Encore quelques beaux paysages en cours de route, une circulation plus fluide que prévue, aucun bouchon en arrivant sur Paris … coupe le moteur chauffeur nous sommes arrivés ; 348km pour rentrer, 847 km pendant notre séjour.

Le Port en Bessin

 

 

 

 

 

 

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P
<br /> <br /> superbes clichés et merci pour ce beau partage<br /> <br /> <br /> <br />
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