Un petit tour dans le vaste Monde, une pause dans une salle de spectacles, un détour par la cuisine ou auprès du sapin de Noël ... deux ou trois créations … Bienvenue chez moi , agréable visite, et n'hésitez surtout pas à laisser un commentaire. Pour être informés des articles récents, n’oubliez pas de vous abonner. A bientôt.
Juste avant l’arrivée du printemps et le retour des hirondelles, nous décidons une migration, l’espace de quelques jours, du Bassin Parisien vers le Massif Alpin.
En chemin, nous décidons de faire escale sur les bords du lac du Bourget.
C’est ainsi l’occasion de découvrir la ville thermale d’AIX LES BAINS. Dès le Moyen Age, les vertus des eaux chaudes des sources d’Aix sont connues, il parait même qu’Henri IV serait venu barboter !!! Le XVIIIème siècle voit la création du premier établissement thermal, et au tout début du XIXème, c’est l’impératrice Joséphine qui vient y prendre les eaux.
C’est enfin Lamartine qui viendra, à partir de 1816, soigner ses langueurs. Il y rencontre Julie CHARLES, une jeune femme mariée avec laquelle il va vivre une intense mais brève passion ; elle décède fin 1817, laissant le poète aller noyer son chagrin dans les eaux du fameux lac :
« Ô lac ! L’année à peine a fini sa carrière,
Et près des flots chéris qu’elle devait revoir,
Regarde ! Je viens seul m’asseoir sur cette pierre
Où tu la vis s’asseoir ! »
Depuis l’arc antique romain de Campanus, situé près de l’ancien château des marquis d’Aix occupé maintenant par l’Hôtel de Ville, aux mosaïques du plafond du Casino Grand Cercle, la balade en ville est agréable. Le centre ville est coquet et vivant. Il est dominé par le Bois Vidal, ses thermes dotés d’un centre aquatique avec piscine en plein air !
En surplomb, le Panoramic. Ce gros bâtiment, posé comme un gros gâteau à flanc de colline, devait être, dans le projet de 1929, un hôtel de luxe mais les fonds n’ont pas suivi et la construction a été transformée en immeuble d’habitation.
Au pied de la ville, le Lac du Bourget baigne le Grand et le Petit Port, tandis qu’une longue promenade offre à chacun de belles opportunités de balades, de jeux ou de repos.
Nous avons ensuite consacré une journée à la découverte des rives de ce fameux lac.
Partant du VIVIERS DU LAC, nous partons vers LE BOURGET DU LAC.
Long de 18 km, le LAC DU BOURGET est le plus grand lac naturel d’origine glaciaire de France (le lac Léman pourrait revendiquer le titre s’il n’était pas partiellement suisse !). Il étale gracieusement ses 44.5 km² dans un paysage magnifique, on comprend qu’il ait inspiré le poète car, sur ces rives, le temps n’a pas de prise :
« Ô temps ! Suspends ton vol, et vous, heures propices,
Suspendez votre cours,
Laissez-nous savourer les rapides délices
Des plus beaux de nos jours ! »
La route du bord du lac (D 914) offre, de loin en loin, de beaux points de vue et quelques jolies surprises ! Comme la toute petite Chapelle du Mont du Chat … perchée sur son éperon rocheux. Sobre et solitaire, elle a été édifiée au XVème. Un court sentier conduit jusqu’à la chapelle, et un peu plus loin on jouit d’un beau panorama sur le lac et la rive opposée.
Le bijou de ce côté du lac est l’ABBAYE d’HAUTECOMBE. Posée juste au bord du lac, elle est construite au milieu du XIIème siècle par les moines cisterciens de Clairvaux. Elle prend une telle importance qu’elle devient la chapelle mortuaire des princes de Savoie. Hélas, à partir du XVème siècle, une gestion désastreuse des revenus de l’Abbaye vont conduire à sa faillite. La Révolution va se l’approprier et la transformer en faïencerie avant sa ruine définitive.
C’est le roi Charles-Félix de Piémont-Sardaigne qui va lui redonner vie, il souhaite donner une nécropole digne de ce nom à ses ancêtres. Lui-même et sa femme seront enterrés ici.
A partir de 1826, une communauté cistercienne s’installe dans l’abbaye. Elle cède sa place aux bénédictins en 1922, lesquels partiront en 1992. C’est depuis la Communauté du Chemin Neuf qui occupe et gère les lieux.
Il est important de souligner que l’abbaye est donc un lieu de vie monastique, soumise à une règle précise et au rythme régulier des offices qui ponctuent la journée et ont la priorité sur les visites purement touristiques.
Nous suivons la visite audio-guidée de l’église.
Comme il nous a été dit en introduction du commentaire : « vous n’avez pas à intervenir, il suffit de se laisser guider. » ... comprendre : on met le bétail sur les rails de la visite et on n’a plus qu’à avancer en cadence, bien groupés … dois-je souligner combien cette gestion martiale m’a pesé , impossible de mettre sur « pause » pour prendre le temps d’admirer ces 1001 détails dont la voix dans les écouteurs nous fait l’éloge … les stucs, les boiseries, les stalles, les ciselures, la centaine de statuettes de pleureuses (très rares !) ….. impossible de s’attarder sous peine de perdre le fil … en outre, les photos de ces vieilles pierres sont interdites (alors, exceptionnellement, je publie des photos qui ne sont pas les miennes !) …. Les marchands du temple sont en embuscade à la sortie pour vendre albums, photos, posters … et autres produits plus ou moins monastiques !
J’ai vraiment regretté la gestion chronométrée de cette visite, pour la discipline qu’elle impose et par la superficialité qu’elle induit dans l’observation de toutes ces petites merveilles ! Cela dit, l’église de l’abbaye est belle et sa profusion décorative étonnante.
Il ne faut pas manquer un petit détour à CHINDRIEUX vers le port de Châtillon … On arrive au paradis ! Dominé, depuis le XIIème siècle par le château seigneurial, le petit port abrite quelques bateaux, tandis qu’un peu plus loin une plage de sable gris borde de lac si paisible à cette époque de l’année ; mais toutes les installations laissent augurer d’une belle animation l’été ! Un soleil estival nous attend ! un délicieux déjeuner en terrasse, à quelques mètres de l’eau, s’impose avant d’aller flâner sur la jetée où un palmier s’est installé.
Le retour vers AIX LES BAINS est toujours aussi agréable, la route toujours aussi belle et pittoresque.
Une fois en ville, nous allons nous promener « Au fil de l’eau », une promenade, dite « confort », de 2.6 km partant de la Pointe de l’Ardre pour arriver au Grand Port. Une fois de plus le soleil est au rendez-vous, les vues superbes, et le tracé effectivement très confortable, une belle promenade aménagée pour les piétons, les cycles ayant une voie réservée, et les voitures étant exclues ! Ambiance familiale et dilettante sur le quai tandis que quelques voiliers glissent sur le miroir du lac ! C’est aussi charmant que plaisant !
Avant de quitter AIX, nous ferons un petit tour dans son grand marché où les produits régionaux sont à la fête ! Vins, fromages, charcuteries … et poissons du lac, dont le lavaret semble être le plus couru.
Direction maintenant les crêtes blanches de la Vanoise. Nous allons passer la semaine à CHAMPAGNY en VANOISE, une toute petite station au charme authentique.
C’est un ensemble de hameaux regroupés pour CHAMPAGNY le Bas à 1250 mètres, et atteignant 1500 mètres pour CHAMPAGNY le Haut.
La station fait partie du domaine skiable de La Plagne Paradiski, accessible en télécabine. Outre le ski alpin, la station propose, à CHAMPAGNY le Haut, des activités nordiques : ski de fond, raquettes, escalade sur glace, chiens de traineaux, et du horse-ski à l’étude. Eté comme hiver, des itinéraires piétons sont tracés.
Au village, la survie est assurée par quelques commerces ! il y est plus facile de louer du matériel et de prendre un verre !
L’accueil est partout très chaleureux, nous avons été très bien renseignés à l’Office du Tourisme ou à l’Ecole de Ski.
Seule la neige s’est montrée discrète, de plus en plus timide, elle cherchait à disparaître du paysage en ce printemps précoce !
Nous avons donc découvert à pied ces sentiers, avec et sans raquettes, en pentes plus ou moins douces, mais aux paysages toujours très jolis. Les plus plaisants étant dans la partie haute ; de beaux sentiers le long du Doron de Champagny, une joyeuse petite rivière cristalline, traversant quelques hameaux.
Nous avons le plaisir de découvrir deux petits hameaux isolés, déserts à cette période de l’année, même si depuis une vingtaine d’années l’un d’eux, FRIBURGE, a vu s’installer, à l’année, un ébéniste. Les maisonnettes reprennent vie aux beaux jours, quand la fonte des neiges permet la réouverture de la route, occupée l’hiver par les pistes de ski de fond !
Quel étonnement d’apprendre qu’autrefois c’était l’inverse : ces petits hameaux aux maisons serrées les unes contre les autres pour se protéger des rigueurs hivernales étaient habitées l’hiver, les enfants allaient à l’école ; l’été hommes et bétail partaient pour les alpages.
Si modestes soient-ils, ces quartiers se dotaient d'une chapelle, souvent bâtie en remerciement d'un péril épargné, qui veillait sur le salut de ces quelques âmes.
En circulant dans les ruelles très étroites, on mesure les dispositifs mis en place pour résister au froid, aux avalanches, les toits sont recouverts de lourdes lauzes, ou en tavaillon (planchettes de bois, plus légères, moins coûteuses, mais à remplacer plus souvent !!), les murs sont très épais, les fenêtres étroites et les portes basses. Autrefois, l’aisance matérielle du propriétaire se manifestait par l’enduit de chaux qui recouvrait la façade ! Maintenant, ces maisonnettes rustiques sont devenues de jolies résidences secondaires remaniées pour davantage de confort et d’esthétique, on a agrandi les ouvertures, ajouté des balcons !
Si l’humain se fait rare dans les villages, on le croise sur les pistes et les sentiers … à l’affût des bouquetins qui commencent à venir flairer l’air printanier à flanc de colline. En voie de disparition, ils ont été protégés, sont régulièrement comptés. Nous parviendrons à en apercevoir quelques uns … il parait qu’aux beaux jours ils sont moins farouches.
Ils partagent le versant ensoleillé avec les chamois ; en face, du côté de la forêt, c’est le domaine des cerfs qui viennent boire à la rivière la nuit.
Comment ne pas se laisser séduire par tant de poésie ?
Délaissant CHAMPAGNY, nous avons fait un saut à BRIDES LES BAINS … bien sombre au fond de son vallon... et qui prend des couleurs la nuit tombée.
Puis à PRALOGNAN la VANOISE, une grosse ruche … beaucoup d’animation, beaucoup de résidences, pas mal de monde.
Si l’accueil à l’Office du Tourisme est agréable et efficace, je n’en dirais pas autant des circuits – et tracé des circuits – proposés aux randonneurs !!! quelle plaie !!! Ni indication, ni balisage …. Avec ça on se débrouille ! Un panneau au départ du sentier … après, c’est plutôt au feeling que ça se joue ! Que ce soit pour les circuits hauts ou bas !!! Pas de coup de cœur, donc, pour cette usine qui tourne mal (pour les modestes randonneurs en raquettes qui n’ont pas le sens de l’orientation !).
Enfin, CHAMPAGNY nous a réservé une belle surprise grâce à la "sortie nocturne" proposée par l'Office du Tourisme : une balade en raquettes de deux heures, accompagnés d'un guide, de Champagny le Haut à Friburge, suivie d'un repas savoyard dans le refuge du Bois .... un très bon moment. Notre accompagnatrice, Christine, a été aussi passionnante que patiente ! Le coucher de soleil sur la vallée était magnifique et le repas délicieux !!!
Bien occupés et bien logés, nous n’avons pas vu le temps passer ! Accompagnés chaque jour par un très franc soleil, nous avons donc eu la chance d’avoir un séjour très agréable.
Appartement loué via airbnb : Super appt, piscine, sauna, wifi pour un hiver zen
https://www.airbnb.fr/rooms/1953153?guests=4&adults=4&s=8OBh1BMS
Dans la Résidence Les Edelweiss, nous avions l'appartement n°5, particulièrement bien exposé car disposant de 2 terrasses (l'une avec vue sur Champagny, l'autre sur la vallée de Courchevel). L'appartement est très confortable, bien aménagé et décoré avec beaucoup de goût dans le style chalet de montagne. Nous avions accès à la piscine et au sauna (tennis et terrain de pétanque en été). le centre du village est accessible en voiture en quelques virages, et à pied après une petite mise en jambes !
Sabine, la propriétaire, est aussi disponible que sympathique. Notre séjour chez elle a été parfait (mis à part un wifi un tantinet capricieux !).
LAC DU BOURGET :Ô lac : à CHINDRIEUX, Port de Châtillon : emplacement exceptionnel en bordure du lac, belle salle, jolie terrasse, vue imprenable. Bonne table et accueil, service impeccables.
CHAMPAGNY le HAUT : Refuge du Bois : ce refuge de montagne est situé dans le hameau de Champigny le haut. Sa décoration typique est tout à fait charmante. L'ambiance est chaleureuse et l'accueil très sympathique. Quant à la fondue savoyarde et son plateau de charcuteries régionales ... ils sont délicieux, copieux et d'excellente qualité. Il n'en est pas resté une miette !!! La gourmandise nous a poussés à tester le soufflé au génépi, servi avec un petit verre de la liqueur régionale ... du velours !
Si l'hiver, le service se fait au coin du feu ; le restaurant dispose aussi d'un agréable jardin, à quelques pas du chalet des activités nordiques.