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Un petit tour dans le vaste Monde, une pause dans une salle de spectacles, un détour par la cuisine ou auprès du sapin de Noël ... deux ou trois créations … Bienvenue chez moi , agréable visite, et n'hésitez surtout pas à laisser un commentaire. Pour être informés des articles récents, n’oubliez pas de vous abonner. A bientôt.

ANDALUCIA, pays d'amour en quelques mots

Avant toute chose, et surtout avant le départ vers l’Andalousie et ses merveilles, une petite mise à jour historique s’impose.

Territoire stratégique toujours convoité, tous les peuples conquérants y ont laissé une trace mais c’est surtout l’occupation musulmane et la Reconquista qui valent qu’on s’y attarde pour comprendre, décrypter et apprécier les trésors andalous. Alors on se replonge vite fait dans ces chapitres de l’histoire espagnole !

 SEVILLA---Real-alcazar---fleurs.JPG

Il faut aussi intégrer les données climatiques de cette région de braise. Si le littoral nous a réservé (début juillet) un bon 30-32°, la fournaise règne dans les terres, et les 40° ne sont pas loin à SEVILLA, CORDOBA ou GRANADA. On imagine donc un territoire aride de sierras pierreuses, certes, mais il y a aussi le Guadalquivir et sa vallée, de nombreux grands lacs. Et le paysage va se couvrir d’arbres fruitiers, de vignes, de champs d’oliviers ou de tournesols, et de serres, longues bâches blanches balafrant la montagne.

Donc, il fait chaud ! La clim’ est partout, on trouve des éventails à chaque coin de rue, on peut acheter un bloc de hielo ou se rafraichir d’un helado ; aux terrasses des bodegas les tables sont couvertes de vasos de cerveza sans cesse renouvelés. On a tous à la main ou dans le sac une petite bouteille d’eau (dont le cours varie de 0,19 à 1.50 € en magasin !). Mais ce qui est introuvable (et pourtant, j’ai cherché, croyez-moi !) ce sont les bombes d’eau qu’on vaporise avec délice sur le visage, brumisation qui captera le moindre souffle d’air !! j’ai trouvé de l’eau thermale en pharmacie (à prix d’or) ou un tout petit format en hypermarché (1 seul sur 3 semaines de séjour !) … alors, un conseil … glissez-en une (au moins) dans la valise !).

 AMUNECAR--22-.JPG

En ce qui concerne la circulation, nous avons été agréablement surpris par la qualité du réseau routier. Les voies rapides sont belles et confortables ; la vitesse maxi est de 120km/h. les voies sont séparées par un terre-plein central garni, souvent, de lauriers roses multicolores. Sur la côte, de nombreux ouvrages d’art (viaducs, tunnels) simplifient la circulation à travers un paysage montagneux.

Par contre, pas d’aire de service en bordure de route … ou rarement. Nous avons peu circulé sur les voies payantes, assez chères pour la différence de confort.

Nous avons été très surpris par la quantité de champs d’éoliennes, ou de panneaux solaires, dans cette région ; ici les caprices de la nature sont largement utilisés, tant pis pour la beauté du paysage, le choix des gouvernants espagnols s’est porté sur ces productions d’énergie à grande échelle.

Une fois en ville, l’importance donnée aux cyclistes nous a surpris ; dans toutes les villes visitées nous avons vu de vraies pistes cyclables (voies spécifiques, emplacements réservés pour traverser) … la courtoisie du chauffeur espagnol vis-à-vis des piétons, et la discipline desdits piétons, forcent une nouvelle fois l’admiration.

Nous avons aussi testé le réseau de bus efficace de SEVILLE, et pris le train, avec encore une fois beaucoup de plaisir (train ponctuel, très confortable, et très accessible).

 CORDOBA---Palmier.JPG

Un bref retour sur le point « chaleur » ; la vie andalouse s’y est adaptée … la vie commence vers 10 heures, s’interrompt à l’heure la plus chaude pour la « sieste », reprend vers 16/17 heures, pour aller jusque tard dans la soirée, les boutiques ferment vers 20h30/21h par exemple ; et la soirée commence …

Et c’est à table que c’est le plus notable !

S’il n’y a pas d’heure pour le petit déjeuner, le repas de « midi » se prend souvent à partir de 14 heures et le soir on s’attable en général vers 21 heures, mais il n’est pas rare de voir des clients arriver après 22h30.

 ALMUNECAR----Hotel-victoria-Playa---fleurs-bleues.JPG

Puisque nous sommes à table, détaillons les petites curiosités relevées pendant ces vacances.

Commençons dès le matin, on connait le si particulier « english breakfast », la version andalouse n’a rien à lui envier. Ici on imbibe son pain d’huile d’olive, puis on le tartine de tomate (tranche, pulpe, sauce), on ajoute quelques tranches de jambon, une lamelle de fromage, et voilà notre tartine beurre-confiture qui a pris des couleurs ! On y ajoute un zumo de najanra (un vrai, c’est divin !) et un café (délicieux partout ! de l’expresso italien en version longue, un régal !).

En ce qui concerne les repas plus substantiels, d’emblée, le client français sera choqué par la tradition qui veut qu’on lui facture le pain et le couvert … et l’eau ! pas de carafe sur la table ici ; à peine assis, le serveur vient demander ce qu’on désire boire et l’eau est toujours payante (sauf cas très exceptionnel).

A SEVILLE, les tapas s’imposaient. On ne nous a proposé que ces choix dans les petits restaurants bon marché dans lesquels nous nous sommes aventurés. De prime abord, on ne sait pas trop à quoi s’attendre, et c’est finalement une façon très conviviale de manger, de picorer différentes choses, de ne pas être obligés de faire un choix unique et de pouvoir piquer dans le plat de son voisin … après le choix reste souvent répétitif mais on a mangé joyeux, curieux, varié et surtout pas cher !

A JEREZ, changement de comportement. On commence par proposer la carte « restaurant » au touriste, il nous a fallu demander la carte des tapas pour continuer sur notre lancée.

Enfin, à ALMUÑECAR, les restaurateurs de la petite ville balnéaire ont choisi l’option « menu del dia y noche » pour attirer le client, proposant la carte à celui qui s’assied … il faut demander le menu en question !

Au cours de nos expériences de commandes de « racion » (portion équivalant à un plat), le légume n’est pas systématique, mais la quantité servie est franchement copieuse.

Il est aussi à noter que le poisson est souvent présenté dans des vitrines réfrigérées, il est proposé au client avant cuisson et facturé au poids.

Encore quelques fantaisies avec l’omniprésence des olives apportées avec toute commande de boisson ; l’huile d’olive est partout, ce n’est pas une légende ! une découverte avec le tinto de verano, une sangria gazeuse légère et les fameux caracoles sévillans.

Et pour ceux qui souhaitent cuisiner, on peut compter sur les grandes surfaces, petites épiceries et marchés, on y trouve tout et même davantage !! et d’un bon rapport qualité-prix, avec des pièces de viandes bien tentantes, de beaux poissons-coquillages et crustacés ; et de délicieux fruits ou légumes gorgés de soleil.

SEVILLA---hibiscus--2-.JPG 

 

Quelques conseils généraux :

 

*      réviser son espagnol et son anglais avant de partir … le français est rarement pratiqué,

 
*      réserver la visite de l’Alhambra et le spectacle de la Real Escuela de JEREZ avant le départ,

 
*      en arrivant dans la ville à visiter, ne pas hésiter à déposer sa voiture dans un parking payant … un budget, des efforts de marche … mais combien de stress évité !

 
*      à SEVILLE, le pass touristique n’est pas indispensable, les distances sont raisonnables et on peut tout faire à pied,


*      à JEREZ DE LA FRONTERA, éviter de circuler dans le centre en voiture, et choisir un hôtel hors du centre historique, là encore tout à fait accessible à pied,


*      à GIBRALTAR, profiter de l’opportunité des achats détaxés (alcools, tabac, matériel photo, téléphones …),

 

*    nous n'en avons pas eu l'occasion mais pourquoi ne pas tenter l'aventure d'un spectacle flamenco (mais après renseignements car les "usines à touristes" sont légion !) 

 

*   il faut goûter aux vins de la région .... vinos, xeres, manzanilla ... 

 

*   et je terminerai par le chapitre qui fâche, mais que l'on soit pro ou anti corrida, il est impossible de visiter l'Andalousie et d'en ignorer la culture taurine car elle est partout, avec les arènes des villes, mais aussi les affiches, cartes postales, bibelots, magnets ou T-shirts ... Le "cinco de la tarde" fait partie de l'âme andalouse ! Il s'agit donc de reconnaitre le travail des hommes, la bravoure des toros, sans passion partisane ... mais avec la curiosité d'un touriste respectueux de la société qu'il vient découvrir.

                              EL PUERTO DE SANTA MARIA - arènes (4)

                                                                                                                             

 

 

 

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