Un petit tour dans le vaste Monde, une pause dans une salle de spectacles, un détour par la cuisine ou auprès du sapin de Noël ... deux ou trois créations … Bienvenue chez moi , agréable visite, et n'hésitez surtout pas à laisser un commentaire. Pour être informés des articles récents, n’oubliez pas de vous abonner. A bientôt.
Nous y voilà ! La journée tant attendue, le clou du spectacle : aujourd’hui c’est l’ALHAMBRA !
On a un impératif, il faut être présents à la visite des Palais Nasrides à 11h30. Nous avons réservé nos entrées et n’avons plus qu’à récupérer nos billets … bonne idée quand on voit la queue … il faut dire que l’Alhambra a une fréquentation limitée à 7 700 personnes par jour (et seulement 2 000 accès aux Palais Nasrides mis en vente quotidiennement) ! Aucun problème, je présente mes réservations et je récupère, en échange, nos billets sur lesquels est indiqué notre horaire de visite.
On passe le contrôle d’entrée, je ramasse un plan en anglais, et c’est parti. Il est 10 heures.
On suit pas à pas le circuit indiqué, une longue allée de cyprès, on bifurque vers l’Alhambra, on fera le Généralife plus tard … des douves, un petit pont, une porte, nous voici dans la cité des princes arabes.
Qala al-Hamra, la forteresse rouge, la couleur dont elle se colore au coucher du soleil ; une merveille construite à partir de 1238, fortifiée, agrandie, aménagée, embellie jusqu’à la perfection vers 1333-1354, années durant lesquelles les plus belles parties des palais sont édifiées, puisqu’il s’agit d’un ensemble d’ajouts successifs des souverains. Les rois catholiques sont bien sûr passés par là, ont fait disparaitre certaines de ces constructions, sans toucher, faute de fonds, aux plus beaux d’entre eux.
Nous allons vite comprendre que l’Alhambra n’est pas qu’un palais, c’est toute une petite cité fortifiée. Pour l’instant, nous longeons ce qui fut la Médina, un lieu de vie pour l’entourage des Princes dont il ne reste que les fondations ; et pour nous un beau jardin, palmiers, lauriers roses, on a envie de quitter le sentier battu par les pas des touristes pour aller se perdre dans ces petites allées.
Entre les arbres, deux clochers, ce sont le couvent de San Francisco (maintenant un parador) et l’église de Santa Maria qui se profilent. De l’autre côté, les murailles des remparts et de grosses tours, la Puerte de Siete Suelos (la porte des sept étages) elle était la porte la plus empruntée de l’Alhambra, celle aussi où, dit-on, le Sultan Boabdil se rendit aux Rois Catholiques, leur demandant de condamner définitivement cet accès après son passage ! Quant aux « sept étages » … ceux qui ne sont pas visibles seraient enfouis sous la tour …. Conservant leur mystère !
Le chemin longe maintenant le mur du couvent, c’est assez étonnant, nous sommes sortis du jardin, avons franchi un guichet de contrôle et nous voici revenus en pleine ville, avec des petites boutiques, des voitures …. Bizarre.
Voici l’église Santa Maria, et sur le parvis, l’accès aux anciens bains, conformes à ceux que nous avons déjà visités, et toujours cette jolie voûte étoilée, follement délicate et romantique.
On s’en doute, l’église est construite à l’emplacement de l’ancienne mosquée. L’intérieur est assez simple, mis à part le grand retable.
Nous arrivons sur une grande place, et toujours cette impression bizarre, d’un côté la vallée, les remparts, des canons ; de l’autre un gros palais massif et au milieu, non pas une rivière, mais une place et un parking. Il y a aussi des petites boutiques d’artisans ou de marchands de souvenirs, c’est ici que se trouve aussi l’Office du Tourisme, dans lequel j’ai été très bien accueillie et renseignée.
Bon revenons vers ce gros palais cubique, il s’agit du Palais de Charles Quint. Commandé par le souverain en 1527, désireux d’avoir une résidence dans cet environnement charmant, héritage de ces glorieux ancêtres Ferdinand et Isabel. C’est un grand palais Renaissance très massif, manquant d’élégance, presque spartiate ; ce sont les anneaux scellés sur la façade qui attirent l’attention, à têtes d’aigle ou de lion, ils servaient à attacher les chevaux.
La cour intérieure est plus jolie, parfaitement ronde dans cet édifice carré, deux galeries à colonnes superposées ; entre grâce et austérité. Hélas, cette cour est envahie par une scène provisoire, pas tout à fait « raccord » avec le style de l’endroit ! On fait le tour en passant par la galerie, nous arrêtant devant le bel escalier qui mène à l’étage, nous n’en sommes pas encore conscients mais ce palais est accolé à une partie des Palais Nasrides, partageant le mur de cet escalier (que d’actuels travaux chercheraient à mettre en évidence).
Notre itinéraire nous conduit maintenant à la Puerta del Vino (la Porte du Vin), une très belle arche, décorée d’azuléjos bleus sur fond de briques rouges. Cette porte fait partie des plus anciennes constructions de l’Alhambra, l’origine de son nom n’est pas banal : on dit que les visiteurs laissaient ici leur vin pour ne pas avoir à payer un impôt si ils le faisaient pénétrer dans la citadelle …. Sinon, une autre version propose une confusion entre « bib al-hamra' » (Porte Rouge ou Porte de l'Alhambra) et « bib al-jamra » (Porte du Vin) … c’est nettement moins anecdotique !
Nous arrivons sur une grande esplanade, coupée par une large douve et des murailles fortifiées, c’est la Plaza de los Alibes (la place des citernes), à la fin du XVème siècle, des citernes étaient construites dans les douves. Nous sommes devant l’Alcazaba, la garnison primitive construite sur un pic dominant la vallée.
Se pose maintenant un problème, il est 10h50, a-t-on le temps d’aller visiter cette forteresse ou doit-on aller prendre place dans la file d’attente pour la visite des palais ? Je pose la question au vigile en faction, car à l’entrée de l’Alcazaba il y a un contrôle des billets, toute sortie est définitive, nous ne pourrions donc pas y revenir en cas de visite abrégée. Selon le garde, il faut compter 20 minutes de visite ; alors on tente le coup.
Nous entrons vraiment dans une citadelle, les douves, les hauts remparts et à l’intérieur des tours fortifiées et les traces de l’ancienne médina, puisqu’ici vivaient le souverain et ses troupes. On entre par une petite ruelle tortueuse qui se fraye un chemin entre deux hautes tours (on a déjà vu ce genre de système défensif à CORDOBA !).
Nous sommes dans la partie la plus ancienne de l’Alhambra. La Torre del Homenaje était la résidence de Muhammad Ier, vers 1230, de l’extérieur de la forteresse c’est un gros bloc défensif presque sans ouverture !
L’autre tour est la Torre del Cubo (la tour ronde), nous y montons. D’ici l’Alhambra ressemble à un ilot de verdure face à la ville de GRANADA. On a une belle vue sur la médina, la Plaza de Armas et sur le chemin de ronde. Comme tout à l’heure à l’entrée, il ne reste que des traces des emplacements des maisons, ce barrio castrense, le quartier militaire, seules les tours sont encore en place.
Au bout de ce vaisseau rocheux, la tour de guet, la Torre de la Vela. La vue est superbe, sur GRENADE et ses quartiers, bien sûr ; sur la campagne et les sierras, aussi ; et on peut voir jusqu’aux neiges éternelles de la Sierra Nevada. Arrivés au sommet après l’ascension de la tour dans son étroit escalier en colimaçon, voici des drapeaux et un clocher : c’est là que les Catholiques, ayant reconquis GRANADA, firent flotter leurs étendards ; construisant plus tard ce petit campanile et sa cloche. Cette tour est d’une robustesse impressionnante, dans l’escalier, la lumière pénètre par des petites meurtrières creusées dans des murs d’une épaisseur redoutable.
Nous quittons l’Alcazaba, dans les délais, en passant par les jardins de los Adarves, de paisibles jardins sans beaucoup d’éclat.
Il est 11h15, juste à l’heure. Bon, voilà, nos billets sont validés, à nous la visite de ces beaux palais, même si pour le moment, de l’extérieur, rien ne nous prépare à la délicatesse de la suite, pour l’instant nous longeons le Palais de Charles Quint avant d’entrer dans la première partie des Palais Nasrides.
Voici une porte au fronton richement décorée, il s’agit de la Portada del Mexuar, nom du palais du sultan Ismail Ier qui l’a fait construire au XIIIème siècle. Elle nous conduit dans une première salle assez sombre, dotée d’une mezzanine en bois. Déjà il faut tout regarder, le sol aux petites tomettes ; le plafond en bois à motifs géométriques, les colonnes et ces stucs ciselés ; et les murs recouverts d’azuléjos. Hélas, la fournée des visiteurs de 11h30 a envahi cette petite salle et il est difficile d’en profiter vraiment.
Au bout de la pièce un petit balcon-oratoire très lumineux, et déjà les magnifiques calligraphies arabes le long des murs.
Nous arrivons dans une petite cour très sobre, le patio del Cuarto Dorado (le patio de la Chambre Dorée), c’est ici que le sultan donnait audience à ses visiteurs. Juste une petite fontaine centrale, des hauts murs, mais celui du fond du patio est lui très représentatif des décorations maures, encore des azuléjos, les calligraphies, ces pudiques moucharabiehs, et sous le toit, cette frise travaillée en relief… entrons maintenant dans une autre partie des Palais Nasrides, le Palacio de Comares.
On le doit principalement à Yûsuf Ier, dans la première moitié du XIVème siècle. Et voici l’Alhambra telle qu’on l’imagine, de délicats bâtiments encadrant un bassin et de la verdure ; nous sommes dans le Patio de los Arrayanes, le patio des myrtes, les petits buissons qui soulignent le long bassin central. Déjà beaucoup de légèreté dans cette façade aux fines colonnes qui se reflète dans l’eau calme.
Murs et niches toujours décorés de faïences et de stucs.
Au fond du patio, on traverse la Sala de la Barca (la salle de la barque), plusieurs explications au sujet du nom de la salle : le plafond en forme de coque de bateau, ou la référence à la baraka, la bénédiction, mot qui apparaitrait à plusieurs reprises sur les murs …. Après, le très beau Salon de Embajadores (le salon des Ambassadeurs) nous attend ; une magnifique salle dorée, ses murs sont entièrement couverts de calligraphies, le plafond est une merveilleuse voûte céleste étoilée incrustée de nacre. Au sol, un joli carrelage à la fois géométrique et floral. Cette riche pièce était dévolue aux réceptions officielles, c’est là que le sultan Boabdil aurait décidé de sa reddition, ici aussi que Christophe Colomb aurait reçu l’accord des souverains espagnols pour son départ vers le Nouveau Monde.
Dans les murs entre le patio et la salle, des niches dans lesquelles on installait des jarres d’eau, indispensables.
Et nous arrivons dans la cour la plus connue des palais, le palacio de los Leones (le palais des Lions). L’œuvre de Muhammad V, qui veut créer son propre palais dans cet ensemble. Nous sommes en 1354 et cette merveille va voir le jour : 124 délicates colonnes, les arcades ciselées, toits aux tuiles rondes qui chapeautent l’ensemble, et bien sûr au centre la fameuse fontaine, douze lions qui semblent bien inoffensifs.
Ici l’idée de « dentelle de pierre » prend tout son sens, ici tout est légèreté et transparence, …. On aurait envie de plus de calme et de silence … et il faut s’armer de patience pour arriver à prendre une photo sans parasite : pour se photographier entre les colonnes, là, il faut faire la queue !
Quatre petits canaux partent de la fontaine, ils symboliseraient les quatre fleuves du paradis musulman.
Nous faisons le tour de cette merveilleuse cour, nous arrivons dans la sala de los Reyes (la salle des Rois), une étonnante « pièce » tout en longueur, on dirait plutôt un long couloir à la décoration unique : une débauche de muqarnas, ces curieuses décorations de plafond qui rappellent des gouttes ou des stalactites, ils sont, non seulement, sculptés, mais peints aussi, dans les tons bleus. C’est éblouissant, des murs très hauts, couverts de calligraphies et de dessins, parfois peints, et au plafond ce bouillonnement en relief ! c’est superbe !
La salle est en rénovation, des panneaux d’affichage nous permettent de suivre et comprendre l’ampleur et la complexité de ces travaux.
Nouveau passage par la cour des Lions pour aller maintenant dans la sala de los Abencerrajes, une toute petite pièce au magnifique plafond, mais à l’histoire terrible : Boabdil aurait surpris sa femme dans les bras d’un de ces guerriers (des félons acquis au clan des Rois Catholiques), le sultan aurait exterminé ici tous les 36 membres de cette famille, avant d’enfermer son épouse infidèle dans une tour de l’Alhambra. …. Des traces de sang au fond de la fontaine ont traversé l’Histoire pour attester à jamais de la cruauté du sultan !
Autre salle distribuée par la cour des Lions, la Sala de dos Hermanas (la salle des deux sœurs), la résidence de la sultane et de son entourage. Une pièce magnifique, si élégante, un plafond superbe, une jolie petite verrière colorée, et surtout les murs aux dessins incroyables ! et puis il y a la vue sur un adorable petit jardin fermé, le patio de Lindaraja ou de Daxara.
De là, un petit passage, un petit balcon instable …. Nous arrivons dans … la chambre de Charles Quint ! Il n’y a jamais dormi, ne pouvant hélas admirer le magnifique plafond en bois rare construit pour lui !
Nous descendons jusqu’au patio de Lindaraja, un ravissant petit jardin clos, une jolie fontaine, des arbres de toutes tailles, des buissons et des fleurs. Il a été créé entre 1526 et 1538, pendant la construction du Palais de Charles Quint.
C’est dans ce jardin qu’on trouve l’accès aux bains. Ils sont spacieux et superbes, des salles tapissées d’azuléjos, le plafond étoilé, le sol formé de larges plaques de marbre, d’autres salles sombres et voûtées en briques ; ici il n’y a que moi, aucun autre touriste n’est venu trainer par ici, quel calme, quelle fraicheur, quelle paix !
Et voilà, retour dans le jardin pour un dernier regard et nous sortons par la porte du Palais (sortie définitive, nos billets ne nous permettent pas d’y revenir).
Nous sommes maintenant dans les jardines du Partal, un endroit magnifique, des bassins en escaliers, encore et toujours, des petits pavillons, tout un réseau hydraulique, des nénuphars dans les plans d’eau.
Il est plus de 13 heures, et la visite de cette partie de l’Alhambra touche à sa fin, nous repartons vers la sortie longeant les remparts, passant près de la Torre de los Picos et la Puerta del Arrabal (la tour des Pointes et la Porte des Faubourgs) construites entre le XIIIème et le XIVème siècle, qui défendaient les accès de la forteresse.
Puis la Torre de la Cautiva (la tour de la Captive) dans laquelle aurait été recluse Zoraya, la favorite du roi Muley Hacen.
Dernière tour sur notre chemin, la Torre de las Infantas (la tour des Infantes), qui fut résidence des aristocrates musulmans puis chrétiens. Elle doit son nom aux écrits de l’américain Washington IRWING ; diplomate et écrivain, qui publie en 1832 « Les Contes de l’Alhambra », récits et légendes rapportés d’un séjour de quelques mois dans le palais même. Il évoque la tour "ainsi nommée pour avoir été selon la tradition, la résidence des filles des rois maures" ; … quelques lignes plus loin, on apprend qu’une légende dit que "trois infantes mauresques auraient été enfermées par leur père, un tyran de Grenade, avec la seule permission de chevaucher la nuit par les collines où nul ne devait les croiser sous peine de mort." …. Elles rôderaient encore les nuits de pleine lune …
Nous voici revenus à notre point de départ, le petit pont menant à ce magnifique ensemble qu’est l’Alhambra. Maintenant direction le Generalife, la résidence d’été des rois de GRENADE.
Il fait partie des premières constructions de l’Alhambra, on sait qu’il existe dès le milieu du XIIIème siècle. Curieusement, il est considéré comme une cité à part entière, bien distincte de l’autre palais.
Ici les souverains cherchent paix, repos et fraicheur, biens étrangers dans l’autre citadelle ; ici, ils ne cherchent pas à impressionner par des constructions fastueuses, le mot d’ordre est à la simplicité et au confort. Les rois catholiques vont eux aussi aménager ces grands jardins … à nous maintenant de les découvrir.
Notre brochure recommande un « little break » après la visite des Palais Nasrides …. Pas le temps ! Il est bientôt 13h30 et on a encore à faire !
Surprise et déconvenue au début de la visite, un grand auditorium est installé ici, une grande scène de théâtre, certes les spectacles doivent être magnifiques mais c’est une agression visuelle que ces installations modernes dans ce cadre enchanteur ! Enfin, il est caché par des arbres et des buissons !
Un peu plus loin s’étendent les jardins inférieurs du Généralife, un plan très géométrique pour beaucoup de poésie, de longs bassins, de petites fontaines, arbres taillés en arcades, buissons au carré, haies rectilignes … et pour transgresser les règles la floraison espiègle des rosiers. C’est délicieux, charmant, ombragé … rafraichissant ! Les rois maures n’avaient pas tort, semble t’il, de s’exiler sur cette colline !
A l’extrémité de ces jardins, une cour fermée nous attend, le patio de Descabalgamieno, là où le cavalier mettait pied à terre avant d’entrer dans la maison, une cour toute simple, juste garnie d’une petite fontaine.
Et voici le superbe Patio de la Acequia (le patio du Canal). Une splendeur : un long jardin rectangulaire, au milieu un long plan d’eau autour duquel jaillissent une multitude de petits jets d’eau qui s’entrecroisent, de basses petites haies de myrte, des orangers, quelques fleurs, une cascade de bougainvilliers violet vif.
D’un côté une belle demeure maure, aux arcades délicates et aux balcons qui s’ouvrent sur le ciel bleu et le long du jardin des galeries d’arcades, ouvertes de part et d’autre, côté patio et côté « ville », la vue sur le paysage est superbe. Il faut imaginer le sol de ces alcôves recouverts de coussins colorés sur lesquels les sultans s’alanguissaient, contemplant leur royaume tout en profitant de la fraîcheur du jardin.
Mais le décor de ce patio a beaucoup évolué depuis la présence musulmane, ajout d’étages, de pièces, de toitures là où il y avait une terrasse … il reste néanmoins magnifique.
On quitte ce lieu enchanteur pour aller un peu plus loin, voir un autre pavillon.
Et voici un nouveau jardin, un nouveau patio, le patio de la Sultana ou de los Cipreses (patio de la Sultane ou des cyprès). Il tire son nom de l’arbre mort de la cour, un vieux cyprès qui aurait vu les amours adultères entre la Sultane, épouse de Boabdil, et le chef des Abancérages. (celui qui s’est fait trucider peu après dans le Palais de l’Alhambra)
Dans la cour, l’eau et la verdure se disputent l’espace ; sages petites haies de myrte ou joyeux jets d’eau bondissants, au milieu une gracieuse fontaine, ornée de quatre visages, arbitre le match.
Cette cour est plus petite que le Patio du Canal, mais elle est vraiment charmante, plus intime, et puis il y a ce palais à deux étages, ouvert à tout vent, cette grande galerie à arcades qui date du XVIème siècle.
Le patio se termine par un escalier qui monte vers les jardins supérieurs. Une belle arche en briques, surmontée de deux lions en marque le début, arrivés en haut de l’escalier la vue sur ce joli patio est encore plus belle ; il faut juste s’armer de patience pour obtenir une jolie photo … sans touriste.
Encore un escalier et nous arrivons dans les Jardines Altos, avec, tout en haut un dernier petit pavillon, un « mirador romantique » depuis le XIXème siècle, là où se tenait un oratoire musulman.
Nous redescendons vers les jardins par l’Escalera del Aqua (l’escalier de l’eau), une longue rampe dans laquelle court l’eau depuis le règne maure, rien de recherché ou de travaillé ici, juste un petit canal lisse, mal dégrossi qui guide l’eau vers les autres jardins ; de temps à autre un palier et une minuscule fontaine.
Nous terminons la visite du Généralife par les Jardines Altos, un espace agréable, ombragé mais qui n’a pas le charme des autres jardins, des fontaines, des escaliers et surtout un très beau belvédère qui surplombe le patio de la Sultane et les Palais de l’Alhambra ; nous partons par une belle allée, un couloir de verdure fait de cyprès et de lauriers roses.
Et voilà, à 14 heures, nous avons bouclé la visite du site.
On décide de retourner faire un tour jusqu’au palais de Charles Quint, son esplanade et ses gros canons, puis dans les jardins jusqu’à l’entrée du site.
15h15, la visite est finie, la voiture récupérée, il fait 39° et nous n’avons plus envie de nous risquer dans GRENADE même, alors nous rentrons à l’hôtel.
Sur le chemin du retour on aperçoit la Sierra Nevada enneigée, de grands lacs. La route entre MOTRIL et GRENADE est très belle, partout des ponts et des viaducs qui ont dû bouleverser la vie de la région.
LE COUP DE COEUR DU JOUR :
ALHAMBRA ..... what else ?
une visite magnifique, magique, lumineuse !
... de retour à la maison je me suis empressée d'acheter le livre de Washington IRWING ... et je continue ainsi de me promener dans ce paradis.