Un petit tour dans le vaste Monde, une pause dans une salle de spectacles, un détour par la cuisine ou auprès du sapin de Noël ... deux ou trois créations … Bienvenue chez moi , agréable visite, et n'hésitez surtout pas à laisser un commentaire. Pour être informés des articles récents, n’oubliez pas de vous abonner. A bientôt.
JOUR 1
Un vol très matinal pour ROME ; nous survolons Zurich, les Alpes (magnifiques), Milan, Pise et enfin arrivée à Rome, à l’heure !
Nous commençons par aller déposer nos bagages à l’hôtel situé près de la gare de Termini, en cours de route nous avons un premier aperçu de ROME, et arrivons dans le centre historique en longeant les remparts d’Aurélien qui ceinturent la ville sur 19 km. On circule dans les grandes avenues voulues par Mussolini, on longe les immenses thermes de Caracalla …
Délestés de nos valises, nous pouvons enfin partir à la découverte de ROME !
Nous devons être de retour à l’hôtel pour une excursion dans la « Rome Antique » à 14h ; on a décidé de ne pas trop s’éloigner … et de trouver de quoi déjeuner.
On retourne vers la gare de Termini, qui doit son nom non au fait qu’il s’agit d’un terminal, mais aux thermes de Dioclétien à côté desquels la gare est située.
Notre première rencontre de charme se fait avec la statue dorée qui surplombe la basilique du Sacré Cœur de Jésus, clocheton blanc et Christ d’or sur le ciel bleu romain, c’est superbe.
Nous sommes maintenant sur l’esplanade de la grande gare, en la traversant on s’arrête un moment devant la très vilaine statue de Jean Paul II, « Conversazioni » d’Oliviero RAINALDI, offerte à la ville à l’occasion de la béatification du pape le 18 mai 2011. La statue en bronze déjà verdi est grossière et très moche, elle fait l’unanimité contre elle.
Sur la grande place devant la gare, deux musées majeurs : la façade Renaissance rose du Palais Massimo alle Terme, construction qui date en fait de la fin du XIXème siècle et qui abrite une partie des collections antiques du Musée National Romain ; et les fameux Thermes de Dioclétien.
Pour l’heure, nous nous mettons en quête d’un restaurant, la « collation » servie dans l’avion est bien loin déjà !
Notre choix s’arrête sur un petit restaurant qui propose un menu touristique très bon marché : pâtes, viandes et légumes, salade de fruits et boisson !
Affamés, on fait honneur à tous les plats, variés et savoureux !
Après cet agréable déjeuner, nous avons le temps de flâner un peu. Nous allons vers les thermes, de grandes grilles protègent un jardin où sont exposés de nombreuses statues et vestiges.
On se promène dans ce petit jardin, premier contact réel avec la Rome antique, c’est aussi joli qu’agréable.
On rentre ensuite à l’hôtel, repassant devant la basilique du Sacré Cœur de Jésus, hélas fermée, mais dont on peut admirer le porche d’entrée encadré de colonnes et surmonté d’une belle mosaïque dorée.
A l’origine, romaine puis moyenâgeuse, l’emplacement de l’église, situé entre les thermes et une caserne, est couvert par des bois puis des jardins et des vergers ; à la fin du XVIème siècle c’est un établissement jésuite qui voit le jour. En 1860, l’aspect du quartier change radicalement avec la construction de la première gare ferroviaire, et un important essor économique et démographique l’accompagne, il faut donc le doter d’une paroisse digne de ce nom pour recevoir les voyageurs de tous ordres qui affluent, aventuriers, commerçants, immigrés chômeurs ; la basilica del Sacro Cuore di Gesù est consacrée.
Bien, il est temps à présent de passer à la découverte de « La Rome Antique », excursion prometteuse ! Nous repassons à côté des thermes de Caracalla, ils étaient les bains publics de Rome, construits au tout début du IIIème siècle, ils accueillaient jusqu’à 1600 personnes par jour, dans un complexe gigantesque, de 11 ha, construits sur plusieurs niveaux. Abandonnés en 537 après que les envahisseurs Goths aient détruit les aqueducs alimentant la ville pour assoiffer les romains, ils ne sont plus que ruines, mais à l’époque ces établissements étaient monumentaux, consacrés au cérémonial du bain, qui passait par des exercices physiques, des bains secs (sortes de hammams), des bains chauds, puis tièdes pour finir par une baignade en eau fraiche. Ces thermes étaient équipés de vestiaires, salles de repos, locaux de fonctionnement et jardins.
La promenade à pied commence en bas des escaliers du Capitole. Nous montons immédiatement vers la piazza del Campidoglio. Accueillis par les blanches statues de Castor et Pollux, la place, finalement assez confinée, est très belle.
On la doit aux talents d’architecte de Michel-Ange, c’est lui qui la dessine en 1536, après une commande du pape Paul III Farnese qui souhaite redonner à la place son éclat d’antan, lorsqu’elle était le cœur de la vie administrative de la ville. La forme particulière de la place, en trapèze, met en valeur le beau palais des Sénateurs (palazzo Senatorio), en face de nous, attention retenue aussi par le bel escalier double dont la forme serait à mettre au crédit de Michel-Ange. Au creux des volées de marches, deux belles fontaines dédiées au Tibre, avec sa louve allaitant les jumeaux Remus et Romulus, et au Nil, reconnaissable au Sphinx qui la décore.
Pas le temps de grimper en haut des marches pendant notre visite, alors le regard s’attache à la statue équestre au centre de la place, une statue de Marc-Aurèle, sauvée, parait-il de la destruction au Moyen Age, l’empereur romain ayant été identifié à l’époque, non comme une figure païenne mais comme Constantin, premier empereur chrétien. La statue est belle. Les deux autres bâtiments de la place sont, à droite (face à la statue) le palais des Conservateurs (palazzo dei Conservatori) et à gauche le palais Neuf (palazzo Nuovo), tous deux abritant des musées. Au sol, un dallage géométrique, concentrique, gris et blanc, voulu par l’architecte qui ne verra jamais sa place achevée, il est mort avant la fin des travaux.
On longe ensuite une petite ruelle, pour arriver sur une placette qui domine le forum, c’est la terrasse du Capitole. On s’arrête alors un bon moment pour admirer la vue splendide sur ce bel ensemble antique si renommé ! La guide nous livre des explications sur le site, le descriptif des bâtiments.
Un grand saut dans le temps, VIIIème siècle av. JC, un grand marécage, entre cimetière et dépotoir. Les étrusques assainissent la place, routes et premières constructions apparaissent, nous sommes en 753 av. JC, ROME vient de naitre. 150 ans plus tard, ROME s’est développée, le forum en est le centre névralgique, politique et économique ; bientôt trop exigu, les empereurs auront à cœur de déplacer les administrations dans leurs propres forums, construits juste à côté.
Mais que reste t-il de cette place si active ?
Gros, massif, de profil, l’arc de Septime Severe (arco di Settimio Severo), blanc et trapu, il date de 203, il a été érigé pour célébrer les dix ans de règne de l’empereur guerrier et de ses fils, Geta et Caracalla. A la mort de leur père, l’aimable Caracalla fait assassiner son frère et supprimer de l’édifice toute trace de son nom !
Devant lui, à gauche, trois colonnes effilées : le Temple de Vespasien et de Titus (tempio di Vespasiano e Tito), édifié au IVème par Titus, puis son frère à la gloire de leur père ; des six colonnes originelles il n’en reste que trois de ce beau temple, encastré dans un espace réduit à l’époque.
Revenant vers l’arc de Septime Severe, nous voyons, derrière lui, la Curie romaine (Curia) ; un gros cube de briques siège de la Curie, le Sénat. Construite au Ier siècle av. JC, déplacée par César, puis agrandie et inaugurée par Octavien en 29 av. JC ; endommagée, incendiée, souvent restaurée ; le bâtiment actuel est l’œuvre de Dioclétien, elle nous est parvenue finalement en très bon état car au VIIème siècle elle a été transformée en église.
On suit du regard la Voie Sacrée (via sacra) qui traverse de ses gros pavés ronds le forum, c’est par cette artère que passaient les défilés des grandes cérémonies romaines.
Et voici l’imposant temple de Saturne (tempio di Saturno) avec ses huit colonnes. Un des doyens du forum, 498 av. JC ; siège du Trésor public, il a été reconstruit en 42 av. JC avant de bénéficier d’une récente restauration sous Dioclétien, à la fin du IIIème siècle de notre ère !
Autre temple très facilement identifiable, celui de Castor et Pollux, temple des Dioscures (tempio dei Dioscuri). Il n’en subsiste que trois colonnes.
La première construction remonte au Vème siècle av. JC, importante restauration en 117 av. JC, les colonnes sont de cette époque. Au long de son histoire, il occupe une place importante dans la vie politique, on a vu souvent le Sénat s’y réunir.
Devant lui, plus petit, c’est le temple de Vesta (tempio di Vesta), petit temple qui fut circulaire et dont il ne reste que quelques colonnes et un fragment de mur. Il faisait partie de la maison des Vestales (casa delle Vestali), devant lui. Les vestales, choisies dès l’enfance, vivaient pendant trente ans retirées du monde, cloitrées mais bénéficiant de nombreux privilèges, elles étaient chargées d’entretenir la flamme du temple, dont l’extinction aurait été présage de terribles catastrophes. Un des plus anciens du forum, et paradoxalement plusieurs fois détruit par des incendies, le temple actuel date de 191, mais en 394 il est abandonné et la flamme si longtemps veillée s’éteint définitivement.
Juste derrière le temple, donc, la maison des vestales.
A côté, un édifice protégé par des échafaudages, c’est le fameux temple d’Antonin et de Faustine (tempio di Antonino e Faustina), le temple est dédié à Faustine, épouse de l’empereur Antonin, morte en 141. Transformé en église au XIème, la façade actuelle date de 1602.
L’observation du site se termine, la découverte de la Rome Antique se poursuit, laissant derrière nous le forum.
Aujourd’hui admiré et visité, il n’a pas toujours bénéficié d’autant de respect, au Moyen Age il a servi de carrière à ciel ouvert pour alimenter en matériaux les constructions de la ville qui prend de l’ampleur !
On redescend maintenant le chemin par lequel nous sommes arrivés, il est près de 15 heures, et, contournant le Capitole, nous passons le long de « Insula dell’Ara Coeli », un ilot de constructions antiques dont les fouilles ont permis de mettre en évidence les différentes étapes de l’urbanisation romaine.
Nous avons maintenant le Colisée en ligne de mire ! Enfin !!
Mais un peu de patience, pour le moment nous passons par la piazza Venezia, pour aller voir d’autres vestiges de l’Antiquité. Sur cette grande place, le bâtiment le plus marquant étant bien sûr « Vittoriano », palais édifié en l’honneur du roi Victor-Emanuel II, et inauguré en 1911. Construction moderne jouxtant les ruines du forum, il s’est immédiatement vu attribué des sobriquets tels que « la machine à écrire » ou « la pièce montée ». Il est occupé par le Ministère de la Culture. Le grand escalier est dominé par une statue équestre du roi.
A ses pieds, la place, deux palais se font face : le palais de Venise, construction du XVème siècle qui fut résidence papale, ambassade avant de devenir quartier général et appartement de Mussolini, il est devenu, aujourd’hui, un musée ; en écho, le palais des Généraux, bâti au tout début du XXème siècle, sa réplique contemporaine . Le palais Bonaparte ferme la place, construit en 1665 il est racheté par maman Napoléon après 1815, elle fait fermer le balcon en angle d’une jalousie qui attire le regard pour pouvoir, justement, se soustraire à ceux des passants.
Au coin de la place, une grande colonne, très connue : la colonne de Trajan. Il est 15h15, elle est notre prochaine destination.
Erigée au IIème siècle sur ordre de l’empereur lui-même, elle raconte ses victoires sur les Daces. Ainsi, enroulé sur près de 30 mètres de haut et 3,70 m de diamètre, le ruban retrace, de bas en haut, telle une bande dessinée, à travers 2500 figures, les hauts faits des conquêtes trajanes. A l’intérieur de la tour, percée de 43 discrètes fenêtres, un escalier mène au sommet où la statue de l’empereur romain a été remplacée par celle de Saint Pierre. Il faut imaginer la colonne très colorée, car autrefois elle était peinte.
Nous sommes juste à côté des forums et marché de Trajan, du forum, il ne subsiste que quelques colonnes polychromes ; le marché quant à lui est très surprenant, avant-gardiste pour l’époque, notre guide le compare à un centre commercial. Une construction de briques en arc de cercle, de cinq étages, qui regroupait environ 150 magasins, boutiques mais aussi lieux de loisirs ou d’échanges boursiers. Etonnant !
On traverse la rue pour rejoindre le forum de César. Le forum devenu trop étroit et trop populaire, les empereurs ont eu à cœur d’avoir leur propre forum. Précurseur de ces forums dits « impériaux », César inaugure le sien vers 40 av JC. Les vestiges les plus visibles sont les trois colonnes du temple de Venus, une statue de César nous rappelle l’origine du site.
Il est 15h45, nous reprenons le chemin du forum, pour entrer dans … un patio … une basilique … en plein forum de Vespasien, nous voici dans une petite basilique ronde, lumineuse, décorée de belles mosaïques. Il s’agit de la basilique Saints Côme et Damien (basilique Santi Cosma e Damiano)Le plafond est magnifique. Par une grande baie vitrée nous pouvons voir le temple de Romulus mis à jour. En ressortant, on reste quelques instants pour profiter du calme et du charme du patio aux couleurs chaudes et aux jolies fresques.
Notre guide nous arrête ensuite, toujours sur la via dei Fori Imperiali, devant de grands panneaux, cartes géographiques retraçant l’évolution de l’Empire Romain ; édifiants.
Il est plus de 16 heures maintenant, et le Colisée se profile toujours au bout de l’avenue ; cette fois, ça y est, son tour est venu.
Sur le bas côté, des hommes statues de rue gardent la pose pour se faire remarquer, un en particulier, qui sort de l’ordinaire, entre les égyptiens ou les centurions qui se succèdent, lui imite une statue de bronze que l’on vient de dépasser, c’est parfait, quand un passant lui dépose une pièce il bouge, ouvre grand ses yeux avant de se refiger dans une pose.
Et donc, le Colisée ! Colosseo, le Colosse ! Amphithéâtre de Flavien. Près de 49 mètres de haut, pour pas loin de 190 mètres de « long » (il n’est pas rond, mais elliptique !) et pouvant contenir jusqu’à 80 000 spectateurs. Notre guide nous détaille les éléments de construction, portes numérotées, étages, gradins, système de vélum, arènes et sous-sol de service.
Il est vraiment très beau se découpant sur le ciel bleu. On ne peut pas le visiter, l’intérieur a été inondé par les violentes pluies des deux derniers jours. On a un petit moment de libre pour l’admirer à loisir, c’est curieux de le voir en coupe, de voir les différentes galeries.
Sur la place où nous sommes il y a beaucoup de marchands ambulants, vendeurs de souvenirs, des calèches aussi. Un peu plus loin, encore un arc de triomphe, c’est l’arc de Constantin.
Quand le groupe se reforme, c’est justement par là que nous repartons. Il est le plus grand des arcs romains, il est construit en 315 pour célébrer la victoire de Constantin sur Maxence.
Et voilà, nous lui tournons le dos pour reprendre le car et rentrer à l’hôtel.
Nous resterons dans le quartier de la gare ce soir, un restaurant agréable et une promenade au hasard, on se retrouve devant les Thermes de Dioclétien, visités ce matin, les stands de marchands de babioles sont encore ouverts.
On arrive ensuite à la place de la République, très belle illuminée. Une gageure de traverser le rond point la nuit pour rejoindre les fontaines !!! On parvient tous entiers de l’autre côté, pause photo encore une fois ; avant de rentrer nous reposer vers 22 heures après une journée bien remplie, très plaisante, dans une ville qui nous a tout de suite plu.
JOUR 2
Nuit agréable, bon petit déjeuner, nous sommes d’attaque pour ROME !
Première destination : piazza di Spagna. Nous y allons en métro, un métro bondé un dimanche matin !!
A 9h30, nous sortons sur la fameuse place. Le ciel est couvert ce matin, on dirait qu’il a plu dans la nuit.
C’est une grande place piétonne, pavée, bordée de belles maisons ocre, jaunes ou brique avec de beaux volets. Des calèches attendent les touristes.
Nous sommes devant la grande fontaine, la « Barcaccia »(la barque), une œuvre du Bernin (Pietro BERNINI, sculpteur de la Renaissance à l’origine de tant de monuments romains).
Nous montons ensuite le grand escalier, bordé de jolies maisons avec de belles terrasses. La pente est raide, pour un premier exercice matinal, avant d’arriver à la grosse église Trinité des Monts (Trinita dei Monti)! Sur la place un grand obélisque devant cette belle et grosse église baroque et une belle vue sur la ville depuis le balcon de la place.
Nous sommes dans l’église des rois de France, sa construction va prendre tout le XVIème siècle.
Nous entrons dans cette belle église française. Le décor intérieur est beau et souvent en trompe l’œil, c’est étonnant, si bien réalisé, magnifique ; un chef d’œuvre avec la « Descente de Croix » de Daniele Da Volterra (élève de Michel-Ange) … on dirait une sculpture !
Nous allons maintenant vers la Villa Médicis, le palais de l’Académie de France. La façade est assez décevante, un simple mur, par contre sur la placette devant la porte, une jolie fontaine sous les arbres et toujours une vue magnifique sur l’ouest de Rome et surtout sur la coupole de Saint Pierre, ça fait bizarre de voir de si loin cette coupole si particulière, centre de l’église catholique, l’autre coupole que l’on voit, au premier plan, est San Carlo ai Catinori, l’une des premières églises baroques de Rome.
Cette simple fontaine à la surface si lisse me donne l’occasion de photos rigolotes en jouant du reflet.
Si je n’ai pas vu un grand intérêt dans la Villa, l’allée qui rejoint l’entrée principale me plait beaucoup. C’est un alignement de bustes de savants qui bordent un parc.
Après Cicéron et Pythagore, voici Napoléon puis Garibaldi, et d’autres pour nous inconnus, que ces bustes sont beaux ! Mon favori est celui de Pelligrino Rossi, un juriste italien, naturalisé français, assassiné dans son pays natal en 1848, sa mort déclenchera les émeutes qui conduiront à la proclamation de la république italienne.
Un peu plus loin une très belle statue retient mon attention, il s’agit d’Enrico et Giovanni Cairoli, patriotes tués en 1867.
Nous arrivons sur une grande esplanade, les jardins Borghese, avec leurs grandes allées, les palmiers et les perroquets verts qui volent d’un arbre à l’autre, les massifs de roses encore en fleurs ; de l’autre côté, en bas de la terrasse l’immense Place du Peuple (piazza del Popolo, en l’occurrence, il faudrait plutôt rapprocher son nom d’un peuplier poussé à cet endroit).
On reste un petit moment à contempler l’immense place en contrebas, photos individuelles ou de groupe !!! la vue le mérite bien !
Il est maintenant plus de 10h30, on descend vers cette grande place. Après le Capitole hier, nous sommes, ce matin, sur une autre des sept collines de Rome, le Pincio.
Plus nous descendons, plus nous sommes ébahis par les dimensions de cette place, elle est immense !
Au centre un des treize obélisques égyptiens de Rome, celui-ci, de l’époque de Ramsès II, décorait à l’origine le cirque Maximus, il a été installé ici en 1589. Il est mis en valeur, par sa position centrale, bien sûr, mais aussi par les fontaines situées aux quatre coins du monument.
La porta del Popolo ferme la place d’un côté. Construction du Bernin au XVIIème siècle.
Juste à côté Santa Maria del Popolo, que nous négligerons, le groupe s’est éparpillé sur la place qui concentre toute notre attention ! C’est dommage, elle renfermait des toiles du Caravage et de Raphaël !
Deux énormes fontaines aux extrémités de la place : l’une dédiée à Rome, avec sa louve ; l’autre à Neptune et son trident. Trident, comme les trois voies qui partent de la place, la plus importante étant la Via del Corso, artère principale de Rome.
De ce côté de la place, deux églises encadrent le départ de la Via.
La première est Santa Maria dei Miracoli, à droite du Corso. Elle est construite de 1675 à 1681 ; renfermant les reliques de deux saints martyrs (St Candide et St Diodore), nombreuses sont ici les prières exaucées par la Vierge qui se voit attribuer le nom de Notre Dame des Miracles.
De l’autre côté de la rue, l’église Santa maria de Montesanto, une construction baroque de la fin du XVIIème siècle. Deux belles statues d’angle retiennent le regard, elle est fermée, nous ne la visiterons pas.
Nous partons nous balader dans cette belle Via del Corso. Il est plus de 11 heures maintenant … nous mélangeons tourisme et lèche-vitrines ! ici ce ne sont que des vitrines de luxe, les grandes enseignes bien connues, les créateurs italiens, des boutiques de chaussures hallucinantes !!!
Et toujours, au fil de cette grande avenue, des églises qui passeraient presque inaperçues ! Comme la très jolie église de Maria e Gésù al Corso, petit bijou de marbre coloré aux statues si vivantes, aux drapés de marbre saisissants !
Plus loin c’est San Giacomo in Augusta, et sa drôle de porte vitrée.
L’avenue est belle, très passante, aujourd’hui piétonne, il y a vraiment beaucoup de monde qui s’y promène sous le beau soleil romain. En cours de route, on jette de petits coups d’œil aux rues transversales, petites ruelles pleines de charme.
Encore une grosse église baroque, cette fois il s’agit de l’église Santi Ambrogio e Carlo (St Ambroise et St Charles) ; elle date de 1610, la façade de 1684, ocre jaune avec deux longues colonnes blanches. Nous arrivons en plein office dominical, nous n’entrons pas.
Tout en cheminant, nous levons aussi les yeux pour regarder les détails d’architecture ou de décoration, une colonne corinthienne par ci, un petit jardin en terrasse par là ! Rome est vraiment une jolie ville, très colorée avec souvent en ligne de mire une église, c’est étonnant.
Nous arrivons Via del Parlamento … l’occasion d’entre-apercevoir le parlement italien ! puis un autre grand palais, le palazzo Marignoli, construit au XIXème siècle lors de l’élargissement de la rue.
Et nous voici piazza Colonna … on ne risque pas de passer à côté de cette énorme colonne, ici ce sont les œuvres de Marc-Aurèle qui sont relatées, elle ressemble énormément à la colonne de Trajan, elles ont les mêmes dimensions et la même conception.
La place est très belle, claire, piétonne, pavée. A gauche, un beau palais, reconnaissable à son ensemble de seize colonnes, le palazzo Wedekind, construit au XVIIème siècle à l’emplacement de l’ancien temple de Marc-Aurèle, il est maintenant le siège du grand quotidien italien « Il Tempo ».
De l’autre côté de la place, le long de la Via del Corso, sa réplique, ou presque, c’est la galleria Alberto Sordi, le projet de construction remonte à la fin du XIXème siècle, mais la galerie, alors galleria Colonna n’ouvre ses portes qu’en 1922, elle se veut alors l’égale de la magnifique galerie Victor Emanuele de Milan ; malgré sa proximité avec le siège de la vie politique italienne elle ferme ses portes dans les années 1980/1990 ; elle les rouvrira en 2003 rebaptisée du nom de l’emblématique acteur romain.
Entre ces deux palais à colonnes, la façade rose du palazzo Chigi, siège de la présidence du Conseil des Ministres. Dernier édifice de la place, un palais privé rouge brique et sa petite église.
Il est maintenant plus de midi ; nous quittons cette belle place pour l’un des musts de Rome … la fontaine de Trévi !
Au coin de la place, avant la fontaine, on s’arrête, gourmands, regarder la vitrine d’un magasin qui expose un pain en forme de Colisée et des tas de victuailles italiennes appétissantes !
Il est recommandé d’arriver à l’aube si on veut avoir la fontaine pour soi … à l’heure à laquelle nous arrivons, presque 12h30, nous devons partager la petite place avec une foule impressionnante ! Mais, avantage de venir à cette heure, la fontaine est baignée de soleil, resplendissante, aveuglante !
Cette œuvre énorme a été construite en 1762, à l’embranchement de trois voies (tre vie !) sur une placette exiguë.
C’est la bousculade pour se prendre en photo, pour pouvoir regarder la fontaine ; à cause de la cohue nous n’en ferons même pas le tour ! On doit attendre son tour pour pouvoir se photographier devant. Nous avons tous cédé au rituel du lancer de pièces !
Il est plus de midi et demie quand nous repartons de la piazza di Trevi.
Pause roborative … et aussi reposante, avouons-le ; ensuite direction : Panthéon.
Nous ne sommes pas loin du Quirinale, le palais de la présidence de la République. Nous y arrivons par de petites rues, mais pour atteindre la piazza del Quirinale la montée à l’heure de la digestion n’est pas du goût de chacun !
Sur la place, le palazzo, ancienne résidence d’été des papes, puis demeure des Rois d’Italie et enfin palais présidentiel et un obélisque, et des statues, celles de Castor et Pollux.
On reprend notre chemin par de jolies petites rues, on arrive piazza de San Ignazio, une petite place ronde, d’un côté des maisons aux façades orangé et blanc, en face l’église dédiée à Saint Ignace de Loyola.
Encore une fois, nous sommes devant une grosse église baroque, construite en 1626, juste après la canonisation du saint.
L’intérieur de cette église est magnifique, une débauche de marbre, de superbes sculptures, étonnantes de mouvement.
On a l’impression que les statues, sortant des murs nous prennent à témoin, les drapés sont sublimes, il faut avoir le nez dessus pour se convaincre qu’il s’agit de marbre et non d’un lourd velours, c’est inouï ! Et les fresques !!! Ce plafond interminable qui, par ses superpositions de colonnes, joue de notre regard pour fuir vers le ciel, majestueux !
J’adore cet endroit ! il faudrait y passer des heures pour tout voir, ne rien manquer, pouvoir offrir à chaque œuvre le regard qu’elle mérite.
Mais ROME nous appelle, il est déjà 16h30 et nous retournons sous le soleil de la petite place rose ; encore quelques rues et voici le Panthéon.
Nous l’abordons par le côté, sacré monument ! Devant lui une petite place fermée, piazza della Rotonda, des maisons orange et au centre encore un obélisque égyptien (il y en a 13 dans Rome !) ; celui –ci était dédié à Isis, il est planté dans une jolie fontaine datant de 1578.
Encore un monde fou sur la place et sous le porche du monument.
Nous nous mettons dans la file pour entrer dans ce qui reste une église, une basilique même : Santa Maria ad Martyres.
La première pierre de ce gros temple est posée vers 27/25 av JC, il était dédié à tous les dieux ; c’est l’empereur Hadrien qui lui donne son allure actuelle, rotonde et portique actuels.
En 609, le pape Boniface IV en fait son église, sauvant le monument des pillages et saccages de tous horizons (quoique, au XVIIème siècle, la riche toiture de bronze du porche sera récupérée pour fondre le monumental baldaquin de Saint Pierre !).
L’intérieur du Panthéon est très inattendu, un grand espace presque vide, plus proche d’un musée que d’une basilique ! Devant un petit autel quelques bancs pris d’assaut par les touristes fatigués, pas de place pour les dévots.
A peine entrés, on lève les yeux pour contempler le « trou », une prouesse architecturale unique : une calotte hémisphérique en béton de chaux coulée d’un seul jet sur un coffrage de bois, coupole techniquement étonnante, et dont le décor intérieur est tout aussi remarquable, elle s’inscrit dans une sphère parfaite d’un peu plus de 43 mètres de haut et autant de large !
Au sol, un beau dallage de marbre polychrome.
Passé l’éblouissement du à la construction, à cet énorme espace, on détaille l’intérieur, riche de trois caveaux importants, et imposants : le monument funéraire de Victor Emanuele, père de la patrie ; celui de Umberto Ier, roi d’Italie, et celui beaucoup plus discret de Raphael.
L’ensemble, par le choix des couleurs et le peu d’entrée de lumière (le trou à ciel ouvert est le seul apport extérieur), est assez sombre.
Il y a trop de monde pour que nous nous attardions, nous sommes sans cesse séparés, bousculés, poussés vers la sortie ; la visite prend à peine un quart d’heure !
Les hautes colonnes du pronaos sont encore plus impressionnantes quand on ressort, quand on est derrière elles avec la perspective de la place.
La foule sur la place est, elle aussi, très surprenante ! pas un espace de vide !
Nous retournons au pied de l’obélisque, encore un peu de marche jusqu’à l’église Saint Louis des Français (San Luigi dei Franceisi) qui annonce dès le panneau d’entrée la présence des peintures du Caravage.
La construction, commencée en 1556, est le fait de la famille Médicis, et sa branche française (Catherine, Henri II, Henri III) sera l’appui financier indispensable à l’achèvement des travaux.
Eglise des français de Rome, nombreux sont les détails qui y font allusion : statues de Charlemagne, Sainte Clothilde et salamandre sur la façade.
L’intérieur est riche et lumineux, hélas il est très difficile d’avoir accès aux fameuses toiles, il y en a trois, il y a un attroupement devant la petite chapelle au fond de l’église, on les aperçoit rapidement.
On prend le temps de s’asseoir un peu sur les bancs dans l’église, qui pour une fois présente un décor classique avec bancs et allée centrale.
On continue !
On passe devant le palazzo Madama, le sénat italien ; et on arrive sur la piazza Navona. (la plus belle place du monde dit-on … en Italie !!)
Il est bientôt 18 heures. Et nous voici devant un grand obélisque, derrière lui une imposante église, et autour une immense place.
La grosse église c’est Sant’Agnese in Agone (Sainte Agnès), nous ne la visitons pas, reportant toutes nos attentions sur la fontaine.
Elle est très belle, il s’agit de la Fontana dei Quattro Fumi (La fontaine des Quatre Fleuves), une commande du pape Innocent X au Bernin en 1651. L’architecte y représente quatre continents à travers quatre fleuves : le Danube, le Gange, le Nil et le Rio de la Plata.
Cette construction est magnifique et d’un équilibre étonnant, les fleuves sont reliés entre eux par une falaise creuse sur laquelle repose le long obélisque, ce qui apporte de la légèreté au monument.
La place a une forme elliptique, elle est installée à l’emplacement de l’ancien cirque de Domitien, (sur la plaque de la place on peut lire « Piazza Navona – stadio di Domiziano ») dont la piste, dans les années 80 de notre ère, mesurait 240 mètres de long pour 65 de large ; le va et vient des touristes y remplace les gladiateurs d’antan !!!
A chacune de ses extrémités deux belles fontaines : sur la droite, la fontaine de Neptune, bassin qui ne s’est vu orné de fontaines qu’à la fin du XIXème siècle ; et sur la gauche, la fontaine du Maure, décorée, elle, dès 1654.
Il y a, ici aussi, beaucoup d’animation ; des touristes certes, mais beaucoup de dessinateurs, de petits marchands ambulants, et artistes de tout poil, mimes, clowns, chanteurs … autour de la place des jeunes filles sur de curieux petits véhicules renseignent les touristes …
Notre journée de découverte va s’arrêter là, nous rentrons en bus jusqu’à l’hôtel.
Fourbus mais satisfaits, nous passons une agréable soirée dans le quartier.