JOUR 3 - BANGKOK => KANCHANABURI / 250 km

Ce matin, réveil très matinal …. Après les deux dernières journées de voyage et le décalage horaire c’est un peu difficile, il faut l’avouer !!

Mais, à 6h30, tout le monde est dans le bus ; il fait déjà 27° !!

Notre guide nous détaille le début du programme du jour : on va au sud-ouest de BKK voir le marché de Mae Klong, un marché de produits frais en bordure de voie ferrée, on y trouve des fruits et légumes, mais aussi de la viande, du poisson … Il y a de plus en plus de marchands mais quand le train arrive, tout est ramassé pour le laisser passer !  Il y a huit trains par jour … et de plus en plus de touristes ; c’est la raison pour laquelle la guide nous emmène voir le premier passage, moment où l’affluence reste raisonnable.

Paradee nous donne quelques recommandations pour bien se comporter avec les vendeurs : on ne montre pas avec les pieds, même si l’objet est sur le sol ; il ne faut pas enjamber les sacs ou articles, ça porte malheur ! Autrefois marché alimentaire, il ne faut pas s’étonner de voir de plus en plus d’articles touristiques, cette dérive tient à la popularité croissante du marché qui draine plus de touristes que de thaïlandais !

Il ne faut pas toucher la tête des gens, des enfants, c’est impoli et malvenu car la tête est sacrée. De même, le pied lui est sale, il est au plus bas, alors on ne doit pas montrer du pied, tendre les pieds vers quelqu’un, avoir les pieds en hauteur (posés sur une table par exemple), quand on est assis parterre on ne doit pas allonger les jambes !

Après le train, nous irons voir une sucrerie, puis le marché flottant.

Maintenant la route longe des marais salants, un damier de parcelles pleines d’eau.

Quand nous arrivons, à MAE KLONG, nous découvrons cette vraie curiosité ! Une étroite ruelle avec les rails au milieu, les traverses en pierre et de gros cailloux, et les petites échoppes de part et d’autre.

Le marché existait avant l’arrivée du chemin de fer, et il n’a pas bougé ! Depuis 1905, une sonnerie prévient de l’imminence de l’arrivée du train, les stores se lèvent, les victuailles sont récupérées, le public massé derrière la ligne rouge de sécurité. Le train peut passer avant que le marché retrouve sa forme initiale !

Il faut s’engager un peu plus avant dans ce marché pour trouver cette ambiance si particulière. L’entrée de la rue est occupée par des débits de boissons et marchands de souvenirs, mais quand on avance, on se sent avalés par cette ambiance, maintenant ce sont les marchands de fruits et légumes exotiques, poissons (le plus souvent séchés), crabes, viandes (étals à l’air libre sur lesquels viennent frotter les sacs ou vêtements des visiteurs), … Au-dessus de nos têtes les stores se touchent, nous ne voyons plus le ciel, sous nos pieds les blocs irréguliers du ballast et les rails, et sur les côtés l’étalage varié, coloré, étonnant, surprenant des victuailles : morceaux de poulets, tortues d’eau, poissons vivants, crevettes, encornets … montagnes de piments, de citrons verts, brochettes de crapauds et stands de durian (ce gros fruit à l’odeur si forte, et désagréable, qu’il est interdit dans les lieux publics !), il y a aussi des produits beaucoup plus « classiques » ! Choux fleurs, brocolis, choux, maïs, … tout se passe par terre (on pense aux recommandations de Paradee).

En une demi-heure on arrive à la fin de la rue, une artère à traverser et voilà Mae Klong Station, le terminus de notre train !

Nous faisons demi-tour et repartons dans le marché pour attendre le train cette fois, il ne devrait plus trop tarder ! Plus l'heure avance, plus il y a de monde, on a maintenant du mal à avancer (à contrecourant)  !

Vers 8h25 la sonnerie retentit, alors le marché se met en mouvement, les stores sont relevés, les caissons de victuailles repoussés à l’écart des voies, les tapis ramassés, bientôt il ne reste plus que quelques intrépides au milieu de la voie, tous les touristes massés tant bien que mal, sur les côtés, certains commerçants ont tendu des chaines pour contenir la foule ; un sifflement, tout le monde tend le nez pour essayer de LE voir !!! Oh, on a tout notre temps !!!! Il avance à toute, toute petite vitesse, bientôt on aperçoit la grosse locomotive orange, c’est inouï, elle occupe TOUT l’espace laissé libre !!! Il y a 20 ? 30 cm de chaque côté des wagons ! Tous les appareils photos, smartphones sont braqués vers le train ! A bord du train les voyageurs sont à la fenêtre, eux aussi immortalisent cet instant, on s’effleure au passage, on se claque dans la main !!! Et voilà, il est passé … la vie reprend son cours, les commerces réinvestissent la voie.

Concernant notre groupe, tout le monde est ponctuel au rendez-vous et on repart à 9h00, direction la sucrerie de fleur de coco.

Durant le court trajet, Paradee nous explique le processus de fabrication. Il faut recueillir la sève de la fleur de cocotier, cette opération dure une douzaine d’heures. On en retire plus ou moins un litre. Ce jus est mis à bouillir environ deux heures, il va doucement caraméliser, cristalliser. Il est ensuite coulé dans de petits moules, ronds, et refroidis. Voilà, le sucre au parfum de coco est prêt à être consommé, utilisé dans les desserts …

Nous voici arrivés ; la « sucrerie » se résume à un stand où sont exposés et vendus les produits dérivés de la noix de coco.

Paradee nous fait une démonstration, commençant par nous présenter la fleur de coco, la noix de coco, les outils utilisés, elle nous montre comment, traditionnellement, la chair de la noix de coco était râpée dans les familles, on ajoutait de l’eau et une fois pressée, on obtenait du lait de coco utilisé en cuisine, dans les soupes, les plats, les desserts.

L’écorce de la noix de coco est elle aussi utilisée, l’albumen (la couche blanche) est pressé pour obtenir l’huile de coco, et l’écorce est utilisée en jardinerie pour conserver l’humidité des plantes !!!

On peut voir le sucre de fleur de coco en cours de cuisson. Et on peut, bien sûr, goûter ce sucre … et l’acheter ! La saveur est agréable, chaude.

Sur place, il y a aussi une boutique installée près d’un joli jardin, pépinière d’orchidées. On peut acheter des articles en cuir, tissu, des peintures … les sacs sont en peau de crocodile, entre autres !

Allez, il est temps de poursuivre notre route ! Direction le marché flottant de DAMNOEN SADUAK. Situé à une centaine de kilomètres au sud-ouest de la capitale thaïlandaise, c’est l’un des marchés les plus typiques, et sans doute le plus renommé du pays. Haut lieu touristique, il a aussi servi de décor à certains films (« L’homme au pistolet d’or » - James Bond 1974).

A 10 heures nous arrivons à un embarcadère. Nous allons prendre des pirogues pour aller jusqu’au marché. Plusieurs pirogues nous sont réservées, on embarque par groupe de six personnes.

Pendant une vingtaine de minutes nous circulons dans de petits canaux, très typiques. Nous sommes presque à la surface de l’eau. La végétation est luxuriante, bananiers, palmiers, bougainvilliers … Nous passons devant des habitations, certaines spacieuses et modernes, d’autres beaucoup plus rudimentaires et « couleur locale ». On croise des habitants en pirogue, des enfants qui nous saluent, …. La vie quotidienne de ce canal, comme ceux de BANGKOK hier.

A 10h25 nous sommes à l’entrée du marché, matérialisée par une arche, toutes les pirogues convergent vers ce passage. C’est ici que nous débarquons, nous allons continuer à pied, et visiter le marché par nous-même en une heure.

La physionomie de ce marché est très particulière : un étroit canal central, bordé de grandes halles couvertes en gradins. Les commerçants sont installés sur chaque niveau, et bien sûr sur l’eau. Sur les quais, sur les degrés, on va trouver une multitude de vendeurs de vêtements, jupes, robes, pantalons aux imprimés colorés, avec souvent la présence de l’éléphant emblématique du pays ! Mais aussi des sacs, des chapeaux, des tableaux, des souvenirs … plus proches du rivage voici les marchands de victuailles : fruits et légumes, épices, et aussi plats cuisinés, soupes, pad thaïs, riz … salades ou jus de fruits … Et voici le plus pittoresque, les vendeuses sur l’eau (la plupart sont des femmes !), leurs barques collées au quai, remplies de bonnes choses, elles sont en train de cuisiner. C’est terriblement dépaysant, coloré, vivant … mais ….

Mais le tourisme tue le tourisme !!! Alors que notre guide a judicieusement choisi de nous faire visiter ce marché typique, et qui se voudrait authentique (ces marchés flottants existent depuis la fin du XIXème siècle !), à pied …. D’autres ont choisi l’option pirogue-taxi pour une visite « en immersion » !! Du coup, ces embarcations toxiques s’agglutinent au milieu du canal, bloquant toute circulation, bousculant les vendeurs, sans excuses ni vergogne (j’ai vu une malheureuse vendeuse d’un âge bien avancé rattraper à la volée un ustensile éjecté par une secousse qui a failli la faire chavirer !!). C’est la loi du plus fort, sans humanité ni intelligence !! Je savoure d’autant plus le plaisir de découvrir ce curieux marché à mon rythme, allant et venant dans les étages, un œil aux jolis tissus, le nez à l’affût des senteurs, déclinant les sollicitations … les bestiaux parqués dans leurs barcasses encastrées les unes dans les autres ne savent pas ce qu’ils ratent ! (j’ajoute que, protégés du soleil par de larges parasols, ils ne voient même pas plus loin que le bout de leurs tignasses ! Ils se régaleraient dans un RER un jour de grève !).

On franchit un pont !!! En contrebas, un homme s’exhibe avec de gros serpents autour du cou … Il prend la pause pour quelques bahts.

On se régale ! On en prend plein le yeux … et les narines !!

On continue notre déambulation, dans tous les sens … tous les sens en éveil ! C’est génial !! Je goûterais bien à tout tellement tout sent bon et semble bon : des belles brochettes dorées, des bols de riz, de nouilles, des paniers de fruits coupés …

On croise un policier en uniforme portant un curieux badge « Tourist Police ». On se permet de l’interpeler et on lui demande quelle est sa fonction, il n’est pas là pour faire la police aux touristes (sauf incident) mais pour aider et conseiller les touristes (s’ils sont perdus, victimes d’un vol, d’un quelconque problème …), cette unité a été créée car ces policiers sont – a minima – bilingues anglais, pouvant ainsi dialoguer avec les étrangers, leurs confères de la police nationale n’ayant pas toujours cette facilité ! Et c’est bel et bien en anglais que nous discutons avec lui !! Je lui demande si je peux le prendre en photo, il accepte volontiers de poser et souhaite aussi nous prendre en photo … on figurera dans son rapport quotidien !!  Il nous donne aussi le numéro à joindre en cas d’urgence, le 1155 ! Il nous apprend à dire merci en thaïlandais : phonétiquement ça donne kop kune kâ !!

On quitte notre nouvel ami pour regagner le bus. Nous sommes encore à 93 km de KANCHANABURI, notre prochaine étape … et restaurant ! Pour nous permettre d’attendre l’heure du repas, notre « assistante » offre à chacun une barquette de riz gluant de trois couleurs et de mangue, joliment présentée, un petit en-cas typique, ce riz gluant est cuisiné avec des teintures naturelles, la violette vient d’une fleur appelée « papillon ». Il est sucré au lait de coco.

On termine notre dégustation quand résonne dans le car la bande originale du film « Le Pont de la Rivière Kwaï » !!

Nous allons à KANCHANABURI, la ville proche de ce célèbre pont.

Elle fait partie de la province éponyme, située à l’extrême ouest du pays. C’est une région de montagnes, forêts et rivières. Son nom signifierait « ville de l’or ».

Une présence humaine est attestée par la découverte archéologique de squelettes et bols datant de plus de 10 000 ans, on trouve aussi des ruines de temples khmers du XIIème siècle, mais la ville actuelle est fondée au XVIIème siècle par le roi Rama Ier, avec la fonction défensive de surveiller le belliqueux voisin birman.

Mais c’est la Deuxième Guerre Mondiale … et Hollywood qui vont contribuer à la notoriété de l’endroit…. Même si le film a été tourné … au Sri Lanka ! Et que le pont est différent !!!

Au moment de la guerre les Japonais ont l’habitude de commercer avec la Thaïlande, les rapports entre les deux pays sont bons. La guerre ne concerne alors que les européens. Quand le Japon entre dans le conflit il décide de construire une voie de chemin de fer pour conquérir l’Asie, le 8 décembre 1941, les troupes japonaises débarquent au sud de la Thaïlande qui est prise de court et ne réagit pas, des négociations ont lieu, les japonais affirment ne pas vouloir envahir le Siam, ils promettent l’autonomie au pays s’il concède un droit de passage vers l’Inde et participe à la construction du chemin de fer : 415 km de voie ferrée à réaliser en urgence jusqu’ à la Birmanie.

Le trajet choisi est le plus court mais aussi le plus difficile à construire. On met au travail les prisonniers asiatiques de différentes nationalités (il y aurait environ 200 000 ouvriers asiatiques en 1942). Mais la construction est trop lente ! Il faut aller plus vite et trouver de la main d’œuvre, ce seront les prisonniers de guerre : 30 000 anglais, 18 000 hollandais, 13 000 australiens, 700 américains et quelques canadiens.

Les prisonniers travaillent dur ! plus de 15 heures par jour, tous les jours, quel que soit le temps, sans soins, à peine nourris, victimes de maladies tropicales (choléra, paludisme, malaria ...). Au début de leur calvaire, ils travaillent en uniforme, mais l’usure, les conditions de vie et les mauvais traitements vont venir à bout de leurs tenues qui finiront en loques.

Les conditions inhumaines, les cadences infernales … le bilan est lourd : 100 000 ouvriers asiatiques et 12 000 prisonniers seront les victimes de cette folie … qui sera partiellement bombardée par les alliés !

LE pont est construit à la confluence des rivières Khwae Noi et Khwae  Yaï (« Khwae » signifie « rivière » en thaï !). il y a deux ponts, un premier pont « de service » le long de la falaise qui sert à approvisionner le chantier et qui n’enjambe jamais la rivière, et le pont métallique principal qui sera bombardé en 1945 et reconstruit.

La ligne reste opérationnelle, elle n’est pas que touristique, c’est une ligne régulière qui fonctionne sur ce qu’on appelle désormais « le chemin de fer de la mort ». 315 km ont été construits en Thaïlande, 100 en Birmanie. A la fin de la guerre, le Japon donne 130 km de voie à la Thaïlande qui devra puiser dans ses deniers pour racheter le reste construit à ses dépens au prix du sang des prisonniers ! Le pays n’a reçu aucun dédommagement de guerre (après tout, il a gagné une belle voie ferrée dans l’opération !) ! Le chemin de fer et le pont appartiennent désormais à l’Etat thaïlandais ... et à la mémoire collective mondiale !

Sur la route nous voyons, comme en Afrique du Sud, des camions chargés de cannes à sucre !! Au fait, ici aussi on roule à gauche !!

On traverse la ville de KANCHANABURI, une belle ville, on passe devant l’Hôtel de Ville, belle bâtisse au toit bleu.  On traverse des quartiers agréables, on sourit devant la grande fresque de la ville et de son train.

A la sortie du village, on tombe sur les maisons traditionnelles, en bois, sur pilotis.

Nous arrivons au restaurant ; quelle belle surprise, on va déjeuner sur un radeau !!!

Hélas, je n'en ai pas les coordonnées ! 

Après le repas, nous reprenons la route, on longe le chemin de fer, autour de nous alternent rizières, champs de canne à sucre, manioc.

On doit aller prendre le train et circuler sur la fameuse « voie ferrée de la mort ». Il reste une portion de 77 km entre NAM TOK et KANCHANABURI sur lequel le train circule encore.

Encore une fois, Paradee a aménagé le trajet à sa sauce : elle choisit une gare un peu éloignée de KANCHANABURI (près d’une heure de route !) elle nous conseille de nous assoir du côté droit du wagon (dans le sens de la marche), devant la fenêtre … si elle le dit !

Voilà notre carrosse … il a la modernité des années 50 !! Wagon en tôle, sièges en bois, ventilateurs d’une autre époque au plafond …

Le paysage est très sauvage, les petites gares s’égrènent au milieu de rien tandis que le train circule sur sa voie unique suivant le cours de la rivière Khwae Noi !

A chaque arrêt des passagers montent, à la dernière station avant LE pont, une foule envahit le wagon … sans aucun espoir de visibilité !!! Paradee est passée avant leur arrivée avec un mot d’ordre : « Sortez vos appareils !!! On fait la photo et on descend !! ».

Le paysage a changé, on suit la rivière et ses « resorts » de luxe, et on roule sur une partie de voie de bric et de broc … au virage suivant on aura une belle vue sur cette portion en bois … THE BRIDGE !! Tout le monde tend le bras, la tête dehors !

Et voilà … il est passé ! Nous débarquons, nous pouvons aller marcher un peu sur cette fameuse voie ferrée. Nous sommes à Thamkrasae bridge.

La voie ferrée surplombe la vallée grâce à ce petit pont en bois coincé entre colline et rivière. On imagine la difficulté de sa construction. Certains s’aventurent sur ce pont en bois, qui n’est pas LE « pont de la Rivière Kwaï », qui, lui, est métallique et repose sur des piliers en béton, il permet de traverser la rivière. Celui-ci était un pont de service utilisé pendant la construction pour les transports de matériaux.

Nous descendons vers les fondations du pont, chacun fait la queue pour se prendre en photo.

Nous retournons ensuite à KANCHANABURI pour, cette fois, voir le « vrai » pont. Le calcul de Paradee est que nous y soyons pour voir l’entrée en gare d’un train, passant sur le pont !!!!

En cours de route elle nous détaille la végétation : les forêts de tecks, les champs de manioc reconnaissables à leurs longues tiges et à leurs toupets de petites feuilles. Et puis il y a ces arbres jaunes, les déplumés avec des touffes de fleurs jaunes (celles que nous avons vues au marché aux fleurs de BANGKOK et qui ressemblent à des œillets d’Inde) ce sont des « yellow cotton », on dirait effectivement des boules de coton jaune vif ; les autres, en forme de clochettes sont des trompettes d’or. Et les arbres blancs, dont on dirait que les fleurs sont en plastique, sont des frangipaniers, ils existent aussi en rose ! On voit aussi beaucoup de bananiers, souvent employés comme haies de séparation.

Nous voilà arrivés, il est 17h20 et le car nous  dépose sur un grand parking, proche de la rivière Kwaï, qui, en fait, ne s’appelle pas « rivière Kwaï » !!! le mot khwae signifie ici « rivière », il semble qu’un étranger demandant le nom du cours d’eau ait obtenu comme réponse « khwae », logique !!! il aurait donc compris qu’il avait affaire à la rivière Kwaï ; mais le cours d’eau que franchit le pont est la Khwae Yaï River.

Et voici LE fameux pont !!! Seuls les piliers sont d’origine, le pont a été bombardé par les alliés et reconstruit par les japonais au titre de dommage de guerre, l’armature métallique est donc postérieure à la guerre.

Il est beau dans la lumière du couchant … c’est bizarre car finalement c’est Hollywood qui l’a rendu célèbre, bien davantage que les exactions japonaises ! Photos, photos, photos !!!!

Ce pont draine donc beaucoup de touristes, et les petits marchands qui vont avec !! sur le pont c’est le défilé.

Vers 17h45 c’est le reflux général ! Voici bientôt la grosse micheline qui s’engage sur le pont … nouvelle rafale de photos !!! tout le long du pont, il y a des refuges pour permettre au public de le voir passer au plus près !

Le train est passé, je vais à mon tour sur cette fameuse voie ferrée.

Et voilà, le programme de la journée se termine ; la visite du musée de la voie ferrée a été déplacé – à l’initiative de Paradee- à demain matin.

Nous allons maintenant à l’hôtel pour une soirée encore riche de belles surprises !

En effet, Paradee nous a dit que nous allions manger en plein air, dans le programme il est question de « radeau ».

Nous sommes effectivement sur un radeau, amarré au rivage de l’hôtel, il est tout illuminé quand nous arrivons au bord de l’eau, c’est beau et festif ! Mais la surprise est que le radeau va bouger pour le diner, comme ceux que nous avons vus passer à midi !!! Nous allons donc manger en naviguant sur la rivière Kwaï !!! Ça c’est fun !!

Pendant que nous dinons, le paysage défile, Il fait nuit, tout est silencieux exception faite du bruit du moteur de la petite pirogue qui nous tracte, on a l’impression de glisser sur l’eau sans remous. Sur les rives des maisons se sont éclairées … et au loin le pont s’est illuminé !!!  C’est très joli ! Il change de couleurs !!! quand tout le monde a pu prendre le temps de l’admirer et de le photographier on fait demi-tour !

Aujourd’hui, nous avons parcouru 250 km … et marché 5 km

Demain, encore une grosse journée, nous irons découvrir l'une des anciennes capitales du Royaume de Siam, AYATTHAYA, et ses beaux temples.

Alors, à demain 😎

Comment choisir ?? Dans une journée aussi riche comment faire un choix ? J'ai tout aimé, tout m'a enchantée ! Le marché sur la voie ferrée, étonnant ! Le marché flottant, typique ! Et les ponts de la Rivière Kwaï, à voir ... pour l'Histoire ... et pour la célébrité née sur pellicule ! 

Et puis, le bonus du jour, avec ce repas croisière !

HOTEL PUNG WAAN RESORT KWAI YAI : Beau complexe hôtelier. Chambre belle et spacieuse. Notre planning chargé ne nous laisse pas le temps de profiter des installations de l'hôtel (piscine !).

Beau et bon buffet pour le petit déjeuner. 

Diner sur le radeau de l'hôtel ! Le diner est sous forme de buffet. Nous dégustons un délicieux bouillon aux légumes, et poisson, crevettes, riz, nouilles et légumes. Tout est très bon, bien assaisonné, pas trop épicé pour nos palais français !

Plaisir du palais, mais aussi plaisir de yeux pendant cette croisière ! 

Avant d’arriver des airs de musique dansante résonnent, « La macarena » par exemple, c’est sympa et joyeux mais personne de se risque à faire quelques pas, c’est prématuré ! Personne ne se connait et n’ose prendre l’initiative … peut être dans quelques jours !!!  

Tout le monde est enchanté de sa soirée, et charmé par ce repas croisière au pied du Pont de la Rivière Kwaï … un sacré souvenir !!!