Un petit tour dans le vaste Monde, une pause dans une salle de spectacles, un détour par la cuisine ou auprès du sapin de Noël ... deux ou trois créations … Bienvenue chez moi , agréable visite, et n'hésitez surtout pas à laisser un commentaire. Pour être informés des articles récents, n’oubliez pas de vous abonner. A bientôt.
au compteur : 5444 km en avion, 335 en voiture
au programme : petite virée en avion, route jusqu'à QUEBEC, par le "Chemin du Roy"
Et bien, nous y voilà, le jour du grand départ pour l’aventure canadienne.
A midi nous quittons le sol parisien pour survoler Compiègne, Amiens … nous sommes à 5444 km de notre destination, et il fait 24° à Montréal.
Immédiatement, les documents de l’immigration canadienne nous sont distribués.
A 12h35, nous sommes déjà entre Londres et Brighton !
A 19h10 … enfin 13h10 … nous nous posons enfin à MONTREAL ! Nous déposons notre petit formulaire au poste de police, où l’employé nous pose pas mal de questions à propos de notre séjour (objet, durée, destinations, hébergement ...).
Place maintenant à l’opération « voiture » ! Les guichets de loueurs de voitures sont juste en face de la sortie de l’aéroport !
Les formalités sont rapides, la réservation bien prise en compte ; l’employé nous propose même un surclassement !
14h30! c’est PARTI !!!
Le départ ne se passe pas comme je l’avais dessiné, nous avons indiqué au G.P.S. l’adresse de l’hôtel à QUEBEC, route qui doit suivre le ST LAURENT ; mais l’itinéraire passe par la voie rapide, et ne nous fait pas musarder par le « Chemin du Roy » comme je l’ai prévu, et difficile de contrarier la bête !! On tâtonne, on revient sur nos pas, changeons de direction.
Je tiens à cette première partie de la découverte du QUEBEC, et du CANADA, en général, car il s’agit d’une route historique, la première route carrossable reliant QUEBEC à MONTREAL, le long du ST LAURENT. Jusqu’au début du XVIIIème siècle des portions de routes existent, certes, mais aucune n’est praticable de bout en bout d’une ville à l’autre ; en 1706, le Conseil Supérieur décide d’équiper la Nouvelle France d’un réseau routier plus performant, les travaux commencent en 1731, et en 1737, le fleuve se voit doublé par une vraie voie de 7,4 mètres de large et longue de 280 km, le Chemin du Roy ouvre la voie à une meilleure circulation des biens, courriers ou voyageurs ; le voyage se fait alors en deux jours, avec jusqu’à 29 relais dont certains ont encore conservé leur vocation de halte (Berthier, Trois-Rivières ….) ; itinéraire encore contemporain puisque l’autoroute suit toujours (un peu à l’écart du rivage) ce tracé !
Sur la route, nous traversons de jolies petites villes aux grandes maisons très américaines entourées de jardins impeccables !
Et à ST SULPICE on croise enfin le cours du ST LAURENT ; nous sommes sur le bon Chemin ! On peut sans difficulté se garer devant la petite église blanche, pour l’instant ce qui attire le regard c’est le ponton à côté duquel nous sommes, des gens se baignent, font du bateau sur ce fleuve réputé pour ses grandes périodes de gel ! Il fait 30° pour l’instant !
Nous sommes devant l’église du Séminaire de Saint Sulpice de Paris, les Sulpiciens. Elle déjà construite, mais en bois, lorsqu’en 1706 la décision de construire la voie est prise ! Le lopin de terre est d’abord octroyé par le roi de France à la Compagnie de la Nouvelle France, elle est ensuite cédée à la seigneurie de Montréal par acte de concession du 17 décembre 1640, puis donné aux religieux en 1663 et acquiert son autonomie. Mais revenons à notre église, en 1724, la pierre remplace le bois, et la bâtisse actuelle est construite en 1832, remaniée, rénovée, elle est classée monument historique en 1959.
Nous sommes accueillis par un jeune homme qui nous propose une visite commentée, faute de temps, nous déclinons l’offre, il nous accompagne néanmoins, nous donnant quelques explications, et attirant notre attention sur la décoration néo-gothique en bois peint et doré à l’or fin. Notre première visite est bien jolie, nous sommes seuls dans cette petite église fraiche et pleine de charme.
A la sortie, le curieux presbytère en briques rouges a un style, lui, très anglais. Nous reprenons la route, admirant toujours les très jolies – et cossues – villas, ou les marinas que nous croisons ; avec une vitesse limitée la plupart du temps à 70 km/h, nous avons le temps de profiter du paysage !
Nouvel arrêt à MASKINONGE, « le brochet » en algonquin, dans un magasin d’un autre temps ; le magasin général Le Brun, un vrai musée, une porte qui s’ouvre sur le XIXème siècle. Le typique general store des westerns avec son lot d’objets aussi anciens qu’insolites, un adorable décor et une adorable hôtesse qui, avec un accent presque caricatural, nous invite à la découverte ! ! Le bâtiment a conservé son plan original avec le logis du propriétaire qui communique avec la boutique … la famille Ingalls n’est pas loin !! Le visiteur peut aussi s’installer à la terrasse pour une petite dégustation. Dommage que le temps nous soit compté tant il y a de choses, de détails à voir dans ce magasin …. Et à savourer !!! les friandises ont des noms quasi irrésistibles !!! Charbon, suçon, lune de miel, sucrerie de la ruche ….
Allez, on continue jusqu’à LOUISEVILLE et sa belle église Saint Antoine de Padoue : pierre grise, portes bleues, décorations blanches et toit argenté, elle est très belle et est considérée comme l’une des plus grandes et des plus belles du Canada. Construite entre 1917 et 1921, elle a été ravagée par un incendie criminel … la restauration s’effectue de 1926 à 1958 … la mésaventure se reproduit en 1981 … pour l’heure, elle est debout mais close, nous ne verrons pas son bel intérieur !
L’heure tourne trop vite, à 18h30, à TROIS-RIVIERES, nous décidons de reprendre la voie rapide, Hwy 40E.
Demain est jour de fête nationale au QUEBEC, c’est la Saint Jean, à la radio les divers concerts sont annoncés, sur la route, voitures et maisons sont décorées du drapeau bleu à fleurs de lys.
Nous arrivons à QUEBEC à plus de 20 heures ! 5444 km dans les airs, et 334 sur le sol canadien !
le coup de coeur du jour va au magasin Le Brun, une très agréable visite,
chaleureuse et dépaysante.
MOTEL LE CHATEAUGUAY : Proche de
la voie rapide, on arrive au centre de Québec en quelques minutes.
Motel basique, chambre et site sans charme, parking assez étriqué pour un motel.
Petit déjeuner sans recherche ni confort (sauf si on a le privilège de pouvoir déjeuner sur la petite terrasse au soleil).
Un point appréciable, la piscine-jacuzzi-spa.
Bon accueil et bonne literie.