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Un petit tour dans le vaste Monde, une pause dans une salle de spectacles, un détour par la cuisine ou auprès du sapin de Noël ... deux ou trois créations … Bienvenue chez moi , agréable visite, et n'hésitez surtout pas à laisser un commentaire. Pour être informés des articles récents, n’oubliez pas de vous abonner. A bientôt.

Jour 18 - MONTREAL

au compteur : 0 km (nous n'avons plus de véhicule) ... et quelques kilomètres à pied.

au programme : visite de l'Oratoire Saint Joseph et du quartier des spectacles. fleur43

             

Ce matin, donc l’Oratoire Saint Joseph est notre priorité.

Direction le métro, en passant devant le Complexe Guy-Favreau, on en voit le pictogramme, on décide de passer par-là, c’est un building de bureaux dont le sous-sol est, comme au Palais des Congrès, une vaste galerie marchande,  ici assez restreinte et surtout déserte à cette heure-ci. On suit les longues allées nous conduisant à la station la plus « proche » …. On va bien faire dans les 500 mètres avant d’arriver aux portes du métro, à la station « Place d’Armes », confirmant bien que l’on peut circuler d’un quartier à l’autre en sous-sol !

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Il nous faut une petite demi-heure pour arriver à la station « Côte des Neiges », et à la sortie nous tombons sur un petit marché de primeurs très agréable : ici aussi les légumes sont vendus dans de petits paniers ou barquettes, pas en vrac comme chez nous ! Cette présentation les rend très appétissants, il faut dire qu’ils ont aussi l’air de bonne qualité !

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On trouve sans trop de mal le fameux oratoire … impossible de passer à côté sans le voir tellement il est imposant : une grosse église juchée au sommet d’une colline à laquelle on accède par un long, très long escalier, au pied du monument un grand jardin fleuri. … alors c’est parti, il est 10h50 quand on franchit ses grilles.

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On ne sait pas trop ce qui nous attend quand on arrive en bas de l’escalier, … en fait il y a trois escaliers ! Deux sont en pierre, celui du centre en bois blanc, un panneau en bloque l’accès « réservé aux pèlerins qui montent à genoux » …. Ça a le mérite d’être clair et de nous mettre tout de suite dans l’ambiance générale du lieu que nous n’avions pas bien cernée : l’Oratoire Saint Joseph, n’est pas un simple lieu de culte, c’est surtout un important centre de pèlerinage ; dont l’organisation va se révéler quasi-industrielle !

Bien, commençons par gravir ces marches … 283 … sur nos pieds ; un peu essoufflés à l’arrivée !

Nous cherchons à entrer, bien sûr, aussi quelle surprise quand, au lieu de pénétrer dans une église, on se retrouve dans un grand couloir, pour commencer, avec mise à disposition de plans du site, voire vente de brochures explicatives ; pour arriver ensuite dans un vaste hall faisant office de boutique et d’étape directionnelle, un important fléchage vers tous les points de l’Oratoire, avec escaliers, ascenseurs …. On finit par trouver l’entrée de la basilique !

Elle est énorme ! C’est la plus grande église du Québec et du Canada, son dôme serait le troisième plus grand du monde …

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A l’origine de ce site monumental, le frère André. Alfred Bessette nait en 1845, il est orphelin très jeune, reste quasi illettré, vivant de multiples petits emplois, il va même jusqu’aux Etats- Unis chercher, sinon fortune, au moins du travail ; cultivant toujours une foi sincère. En 1870, il décide d’entrer dans les ordres et devient le Frère André. De santé fragile, c’est pourtant lui qui reçoit les malades qui se présentent à la Congrégation, les incitant à prier Saint Joseph pour leur guérison ; et bientôt les guérisons se font légion !

Il faut construire une chapelle pour accueillir tous les visiteurs souhaitant rencontrer le frère et prier Saint Joseph, ça sera chose faite en 1904, une petite chapelle blanche en bois voit le jour au sommet du Mont Royal, Frère Joseph y a même un petit logement.

La chapelle ne suffit bientôt plus, il faut l’agrandir, en 1908 puis en 1910 … on ajoute une nef, un clocher, on déménage le frère … mais en 1915, ça ne suffit toujours pas, les foules sont de plus en plus nombreuses à vouloir approcher le frère, il est donc décidé la construction d’une basilique et d’une crypte qui sera édifiée dans un premier temps. L’ouvrage commence en 1916, en 1924 c’est le tour de la basilique, qui ne sera consacrée qu’en 1955, les dernières touches n’étant posées qu’en 1967, date officielle de la fin de la construction … le frère André, lui, est mort en 1937, sans avoir vu la fin de son sanctuaire.

Très classique à l’extérieur, l’intérieur est plus moderne, avec des lignes droites et anguleuses ; j’aime beaucoup les statues du chemin de Croix, très dépouillées mais aussi très expressives.

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Nous nous retrouvons à l’extérieur, dans le grand parc, nous allons voir la chapelle Saint Joseph et la modeste cellule du frère André, qui tranchent radicalement avec l’imposante basilique.

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Redescendant à l’opposé, nous parcourons ensuite le beau jardin du chemin de la Croix, une belle création, un sentier grandeur nature suivant le calvaire du Christ, chaque station étant l’objet d’une belle statue de Louis Parent, un sculpteur québécois qui consacra dix ans à cette réalisation exceptionnelle. Nous cheminons dans un beau jardin paysagé, fleuri, où le visiteur, le pèlerin, est invité au recueillement. A l’arrivée une grande pièce d’eau marque la résurrection. C’est un bel endroit, peu fréquenté, une agréable promenade.

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Ce tracé nous ramène vers la basilique, nous allons voir la chapelle votive. C’est complètement surréaliste ! avant de passer la porte nous sommes surpris par la chaleur et l’odeur des bougies ;  elles sont des milliers à brûler, soigneusement rangées, de petits escaliers permettant aux fidèles de les déposer çà et là au pied de Saint Joseph, les murs sont recouverts des cannes et béquilles de ceux qui ont été miraculés … dans de petites alcôves d’autres autels, derrière le Saint un petit chemin qui mène à la statue d’une Vierge, ici encore des cierges et des pièces jetées dans le bassin devant elle. Peut être encore plus étonnant, le défilé des croyants qui vont déposer leur offrande ; en sortant une urne récupère les petits billets sur lesquels chacun peut inscrire sa demande qui sera transmise directement à l’Intéressé ! On a rarement eu l’occasion de voir une telle démonstration de foi !

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Et ce n’est pas fini ! nous voici maintenant dans la crypte, il est un peu plus de midi, et quelques fidèles sont assemblés en prière. C’est une vaste salle de prière, basse, trapue, logée sous la basilique ; tous les regards convergent vers la statue de l’autel, Joseph portant dans ses bras l’enfant Jésus. Sur les bancs de petites enveloppes pour les dons, elles ne sont pas anonymes, le généreux donateur est invité à y inscrire ses nom et adresse, et il peut aussi demander un reçu pour ses impôts !! le cœur n’est pas bien loin du portefeuille ici, business is business ! On ne s’attarde pas.

Nous décidons de zapper les salles consacrées à la vie du Frère André, canonisé en 2010 ; ses souvenirs, reliques, et même son cœur sont exposés … nous laissons cette visite aux nombreux pèlerins.

Il est 12h30 et nous revoici au pied de cet étonnant ensemble, de ce grand sanctuaire. Dans la rue c’est l’heure du déjeuner, un peu partout les gens ont sorti les sandwiches, certains sont même assis à de grandes tables en pierre destinées à cet effet ! Après réflexion, on se dit qu’on ne verrait pas ça à Paris !

Après une petite pause pique-nique pour nous aussi, on décide d’aller trainer dans le quartier des spectacles, à quelques blocks de l’hôtel. Nous allons vers la Place des Arts, nous sommes amenés à traverser le complexe Desjardins, nous tombons là sur une très belle galerie commerçante, des enseignes de luxe dans un très joli cadre ; le clou étant la grande fontaine centrale, « Kinégraf », une œuvre d’Olivier Dufour : des bulles en forme de gouttes mobiles sont suspendues au plafond, la fontaine est une grande vasque quatre étages plus bas, de temps en temps les bulles montent ou descendent, se colorent différemment, et à intervalle la fontaine jaillit, très haut, jusqu’en haut, faisant reculer toutes les gouttes, c’est très joli, poétique et aérien ; on reste un long moment à regarder ce spectacle.

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Puis sortie vers la Place des Arts, on retrouve le monde, le bruit et la chaleur ! Il y a pas mal de travaux aussi sur la place, on dirait qu’on est en train de construire une petite Tour Eiffel ! Derrière le grand complexe culturel et artistique de Montréal, un grand bâtiment moderne pouvant accueillir jusqu’à 6000 sièges répartis sur cinq salles ! Pour le moment c’est la drôle de décoration qui retient notre attention, des yeux ! de gros yeux sur la façade et sur les lampadaires aux silhouettes tordues.

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On part en direction du quartier latin de la ville, suivant la rue Ontario, on passe devant l’église Saint John The Evangelist, et on flâne dans les rues, c’est un quartier construit au début du XXème siècle, et pourtant on y voit beaucoup de fresques modernes, c’est le quartier des petits restaurants, et des escaliers en fer forgé, ce mélange donne leur charme à ces rues. On retient l’endroit pour un futur diner plus … typique !! eglise-Saint-John-the-Evangelist.JPG

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Un tour par la rue Saint Denis et tous ses petits restaus cosmopolites, et nous arrivons rue Sainte Catherine, devant la chapelle Notre Dame de Lourdes ; cette grosse chapelle presque cubique date de la fin du XIXème siècle, elle est fermée à cette heure-ci, il est 17h20, nous apprenons par une plaque à l’extérieur que la première pierre a été posée en 1873, que la première messe y a été célébrée seulement en 1881 ; pour une église qui ne sera consacrée qu’en 1906 !

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Juste après on a la surprise de voir la rue se transformer, elle est provisoirement piétonne, un panneau annonce la couleur : « La rue, l’été, c’est à pied ! », et pour ce qui est de la couleur, on est servis, d’un côté à l’autre de la rue de grandes guirlandes de boules roses sont suspendues, c’est rigolo ; il faut dire que nous entrons dans le quartier gay de la ville, c’est peut être lié, en tous cas ça fait un drôle d’effet toutes ces boules rose fuchsia au-dessus de nos têtes. 

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On poursuit notre promenade, croisant de plus en plus souvent des œuvres modernes à message, sous forme de fresques, sculptures ou « installation », tel ce texte qu’on ne peut lire que dans un cadre bien défini et qui proclame « au village, nous croyons que les différences doivent enrichir plutôt que diviser » ; et bientôt les vitrines et les façades s’ornent de drapeaux arc-en-ciel, éliminant toute équivoque.

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On bifurque ensuite pour rejoindre le boulevard René Lévesque, on longe l’université de Montréal, l’UQAM (l’Université du Québec à Montréal).

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Après un diner rapide à l’hôtel on ressort pour aller découvrir une autre partie de la ville by night : les îles Sainte Hélène et Notre-Dame, et le Casino ! … sans perdre de vue le fait que la ville toute entière est construite sur une île !

Une folle équipée ! Il nous faut aller prendre le métro, changer à « Berri-UQAM », pour descendre à la station « Jean Drapeau », jusque-là pas trop difficile, mais ça se corse à la sortie ; on n’a pas la moindre idée de là où on doit aller, et on ne voit aucune indication …. Et il fait nuit maintenant ! On suit une grande allée bordée de tentes, et on arrive à une grande statue moderne, et juste derrière la « skyline » de Montréal ; on va photographier ce qu’on a sous les yeux, le cœur de Montréal illuminé !

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On cherche ensuite le moyen d’aller jusqu’au casino de la ville desservi par un bus, le 777 (ça ne s’invente pas !!! comme le 747 pour la navette de l’aéroport !!). Ce bus ne distribue que deux stations : la gare et le Casino, qui est, finalement, inaccessible à pied !

Construit dans le Pavillon de la France de l’Exposition Universelle de 1968, le Casino est un établissement impressionnant : 3000 machines réparties sur trois étages, des tables de jeu bien sûr et aussi tout un secteur dévolu à des jeux asiatiques, ce qui n’est pas étonnant vu l’importance de la population du quartier voisin de notre hôtel.

Une fin de soirée qui ne nous apporte pas la fortune, mais nous permet de nous enrichir de la découverte de cet étonnant palais !

Après les trajets en bus et en métro, c’est à pied que nous terminons la promenade, dans une ville encore animée malgré l’heure tardive, et maintenant très agréable après la chaleur de la journée.

  coupdecoeur Dans des horizons très différents, nous avons aimé l'imposant Oratoire, la gaité du quartier des spectacles et l'originalité de la rue Sainte Catherine.

hotel TRAVELODGE MONTREAL CENTRE : nous n'avons pas changé ... nous y restons jusqu'à notre départ.

 

 

 

 

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