Un petit tour dans le vaste Monde, une pause dans une salle de spectacles, un détour par la cuisine ou auprès du sapin de Noël ... deux ou trois créations … Bienvenue chez moi , agréable visite, et n'hésitez surtout pas à laisser un commentaire. Pour être informés des articles récents, n’oubliez pas de vous abonner. A bientôt.
au compteur : encore quelques kilomètres à pied.
Ce matin, notre projet est de visiter le Montréal historique en commençant par le Vieux Port.
On y descend à pied, il n’est qu’à quelques rues de l’hôtel.
Impression mitigée à l’arrivée, un quart d’heure plus tard : ce port est agréable, c’est une jolie marina, mais ça n’a rien d’un vieux port !
C’est un grand espace de loisirs, de promenade, bien aménagé, paysagé, mais qui n’a plus rien d’historique ou d’authentique !
On se promène sur ce long quai, bordé par les buildings du centre-ville ; à part la vue ce quartier ne présente aucun intérêt sinon celui d’une balade au bord de l’eau.
Le long du Bassin Bonsecours, un trois mats fait illusion, l’ "Empire Sandy", le plus grand voilier du Québec … un navire de promenade commercial !
Nous sommes juste en face d’où nous étions hier soir pour nos photos nocturnes, nous voyons au loin la grosse sphère de l’île Notre Dame.
Nous poursuivons notre balade le long du quai de l’Horloge, jusqu’à la haute tour de l’Horloge, un édifice élevé de 1919 à 1922 en hommage aux marins canadiens morts pour leur patrie.
Avec ses 45 mètres de haut, elle devait être vue par les marins qu’elle représentait tout en masquant les hangars derrière elle, aujourd’hui les constructions disgracieuses ont disparu laissant la place à une grande esplanade et à un quai qui offre une plage artificielle à l’image de Paris-Plage dont elle avoue s’être inspirée. Au pied de la tour, donc, une plage de sable blanc, des chaises longues et de joyeux parasols bleu turquoise.
C’est très agréable, il fait déjà chaud (28°), le ciel est magnifique et le fleuve impressionnant par ses gros tourbillons.
Nous n’avons pas le courage de nous lancer dans la montée vers le sommet de la tour, on poursuit notre promenade, vers la vieille ville, que l’on espère un peu plus pittoresque !
Nous arrivons devant la Chapelle Notre-Dame-de-Bon-Secours, une jolie petite église. Nous sommes accueillis par des jeunes gens en costume d’époque qui nous invitent à la visiter. Elle est la plus ancienne chapelle en pierre de la ville, sa construction remonte à 1655, on la doit à Marguerite Bourgeoys, une jeune religieuse française née à Troyes en 1620 qui viendra à Montréal pour instruire les fillettes sans fortune. Sa première école est une ancienne étable, d’un fort engagement spirituel, elle souhaite aussi voir naitre un lieu de culte en-dehors du fort, la chapelle sera terminée en 1678, elle abritera une statue miraculeuse de la Vierge. Mais son rôle ne s’arrête pas là, il lui faut trouver de nouvelles institutrices pour la seconder, elle rentre en France pour en trouver, la petite communauté s’enrichit de quatre nouvelles venues. Sur le vieux continent, elle prend également en charge des jeunes filles à marier qu’elle instruit sur les conditions de leur vie future dans ce nouveau pays et les loge jusqu’à leur mariage, ce sont les « Filles du Roy », visionnaire, Margueritte forme les jeunes femmes aux tâches ménagères qui leur permettront de gérer leur ménage mais aussi de gagner leur vie, ceci sous le contrôle de Monseigneur de Laval.
A partir de 1680, les jeunes françaises ne sont plus les bienvenues, seules les canadiennes ont accès à cette communauté, et en 1676 les premières amérindiennes y font leur entrée.
Margueritte meurt en 1700. Elle sera canonisée en 1982 par Jean-Paul II.
La chapelle est toute simple, c’est surtout la jolie fresque, derrière l’autel qui attire l’attention.
A la sortie nous prenons la rue Saint Paul qui longe le marché Bonsecours, une grande bâtisse de la fin du XIXème siècle surmontée d’un joli dôme argenté que nous avons pu apprécier depuis les quais ; elle servit d’hôtel de ville de 1858 à 1872. Nous y entrons espérant y trouver un marché, ce n’est en fait qu’une halle à boutiques de luxe : artistes peintres, marchands de cuir, créateurs de vaisselle. Tout le long du bâtiment des terrasses de cafés et restaurants donnent sur la rue … assez joli mais plutôt décevant.
Nous continuons dans la même rue, la rue Saint Paul est la plus ancienne rue de Montréal, agréable, mais finalement assez récente par rapport à nos attentes ! A l’origine, des entrepôts se trouvaient là, mais au XIXème siècle, ils ont été remplacés par des appartements et des boutiques. Rien de vraiment très ancien donc, aucune trace du port d’origine. Je m’attendais à trouver un quartier ressemblant à quelque chose comme Saint Malo, comme Québec et ses vieilles maisons, rien de tout ça hélas.
C’est une boutique qui va nous attirer : « Les Délices de l’érable », le magasin propose un petit musée qui explique la fabrication du sirop d’érable. On va y faire un tour, c’est en effet très intéressant, des photos illustrent l’exploitation des érablières, la récolte, la cuisson, les outils nécessaires sont exposés, faisant penser au matériel des gemmeurs, c’est drôle ! de retour dans le magasin, un habile vendeur nous propose une dégustation commentée, il nous explique les différences entre les sirops (clairs, médium ou ambrés) qui sont dues à l’époque de la récolte. On se régale, on goute aussi une crème d’érable
Nous voici maintenant place de la Grande Paix, l’architecture contemporaine s’y impose définitivement avec Pointe-à-Callière, le musée d’archéologie et d’histoire de Montréal, un grand vaisseau aux lignes ultra modernes.
Paradoxalement c’est sur cette longue place que nous trouvons un petit porche qui donne sur une jolie cour, qui pour le coup, nous donne une impression d’autrefois !
On arrive doucement à la fameuse Place d’Armes et la basilique Notre Dame de Montréal.
Il est presque midi, la journée est toujours aussi belle. On longe un temps le vieux Séminaire de Saint Sulpice devant lequel des calèches attendent les touristes, c’est le plus ancien bâtiment de la ville, il a été construit en 1687 pour les religieux de l’Ordre de Saint Sulpice, sous le clocheton, la grosse horloge date de 1701, et elle serait la plus ancienne de ce genre en Amérique !
Et nous voici Place d’Armes. C’est une grande esplanade pavée, au centre une fontaine-monument dédiée à Paul de Chomedey, sieur de Maisonneuve, le fondateur de la ville. Il aurait tué, ici même en 1644, le chef indien local.
Lorsqu’elle est aménagée au XVIIème siècle, la place sert de champ de manœuvres. Réaménagée, elle est un condensé de l’histoire de la ville : de son plus vieux bâtiment (le séminaire), à la Banque de Montréal, un gros bâtiment à colonnes, c’est « la première institution bancaire de l’Amérique du Nord britannique », elle a ouvert ses portes en 1817 !
Toujours sur cette place, se trouve le premier gratte-ciel du Canada, le New York Life, datant de 1888 ; un beau bâtiment qui attire l’attention par sa couleur brique rouge et aussi par sa forme asymétrique et son horloge très originale ; c’est une compagnie d’assurance qui le fait construire, y installant des ascenseurs hydrauliques pour circuler dans les huit étages, une grande innovation à l’époque !
Et pour finir le tour de la place, voici la basilique Notre Dame, une grande église néo-gothique construite entre 1824 et 1829.
On traine un peu sur cette grande place, la photographiant sous tous les angles ; mais sans lui trouver de charme bouleversant !
Bien sûr on se dirige vers la basilique avec l’intention d’y entrer ; mais c’est sans compter avec les horaires et tarifs de visite ! Du coup on laisse tomber et on continue notre découverte du quartier.
On prend la rue Notre-Dame, on passe devant la place Marguerite Bourgeoys et sa jolie statue la représentant guidant des enfants, une plaque rappelle qu’elle était la première institutrice de Montréal et la fondatrice de la Congrégation de Notre-Dame de Montréal.
Nous arrivons devant les trois palais de justice, … qui furent jusqu’à quatre !!! Le palais actuel date de 1971, vient ensuite l’édifice Ernest-Cormier, de 1925, reconnaissable par sa façade à colonnes, c’est là que siège de nos jours la Cour d’Appel. Et le plus ancien, le Vieux Palais (édifice Lucien-Saulnier) a été inauguré en 1856, il est occupé maintenant par des services financiers et budgétaires.
Et nous voici Place Jacques Cartier, et ô sacrilège, ce n’est pas le navigateur français qui trône au centre de la place, mais l’amiral Nelson, tout auréolé de sa victoire de Trafalgar ! … et un peu plus loin se dresse l’Hôtel de Ville, et son célèbre balcon d’où le Général de Gaulle, lança en 1967, cette phrase visionnaire « Vive le Québec libre ! » …
On peut entrer jeter un coup d’œil dans le bâtiment construit à la toute fin du XIXème siècle dans le style Second Empire. Partiellement détruit en 1922 suite à un incendie, il est alors reconstruit et transformé.
Nouvelle direction, on veut aller voir à quoi ressemble l’île Sainte Hélène en plein jour.
Nous sommes dans le Parc Jean Drapeau, C’est dans ce parc que s’est tenue l’exposition universelle de 1967, le parc s’étend sur les deux îles, Sainte Hélène, et Notre-Dame, il a été transformé en grande base de loisirs, conservant quelques-uns de ses pavillons-expo. On reprend le chemin emprunté hier soir, la grande allée est bordée de petites tentes d’exposition, elles vont se transformer en restaurants brésiliens ce week-end, les menus sont déjà affichés, et des gens en train de décharger du matériel.
Et nous voici sous la grande « statue » proche du Saint Laurent, il s’agit d’un stabile (œuvre tridimensionnelle composée d'une ou de plusieurs formes maintenues dans l'espace) d’Alexander Calder créé en 1967, ça s’appelle ‘L’Homme » … on cherche encore pourquoi !
On profite de la vue sur le port et la ville, beaucoup plus chatoyante de nuit !
On va faire un tour vers le casino, pour voir – de jour – cet étonnant pavillon.
Revenus dans le Parc Drapeau, on va voir de plus près la Biosphère, l’une des constructions de 1967 ; c’est une très belle armature ronde, à l’intérieur de laquelle a été discrètement installé le seul musée de l’Environnement d’Amérique du Nord. On ne se lasse pas d’admirer sa transparence, son apparente légèreté.
La grande allée qui y conduit est bordée de panneaux de photographies de l’infiniment petit, des tas de bêbêtes, des détails de la nature sont exposés avec de soigneux commentaires explicatifs ; ludique et instructif ! L’endroit idéal pour un prof de S.V.T. ! J
On ne va pas visiter le musée, on s’arrête en chemin devant le bassin qui le précède, décoré d’un troupeau d’échassiers bizarres, et comme une table et deux chaises n’attendent que nous, on s’y installe un moment. Il est déjà presque 18 heures, et c’est notre dernière journée complète au Canada.
On continue notre promenade dans ce parc, au détour d’un bosquet on fait une curieuse rencontre, une grosse marmotte nous regarde passer!
Quittant notre marmotte, nous reprenons le métro et arrivons une grosse demi-heure plus tard à Berri-UQAM, nous prenons la rue Sainte Catherine et entrons dans la galerie Desjardins, on reste encore un long moment à admirer la belle fontaine, aujourd’hui parée de bleu.
On rentre à l’hôtel.
C’est le moment de commencer à préparer les valises pour l’avion ! Un grand tri s’impose, … et un équilibrage des charges !!
Et voilà, demain journée en ville avant le grand retour.
la
belle sphère, l'aérienne Biosphère, juste parce qu'elle est belle ... et aérienne.
très déçus par le "Vieux
Port" .... par la vieille ville qui n'a pas de caractère particulier, pas d'âme ; tout à fait surfaite !
TRAVELODGE CENTRAL MONTREAL : pour notre dernière nuit canadienne.